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Absent du Mondial-2014 en raison d'une sérieuse blessure aux cervicales, Steve Mandanda s'est depuis refait une santé à Marseille et a retrouvé son statut de gardien numéro deux en équipe de France, dont il a appris à se contenter derrière Hugo Lloris .
"+A nouveau+ ? Pourquoi dites vous que je suis +à nouveau+ le numéro deux ?" La question, plutôt directe, est posée en conférence de presse mardi par Mandanda, le regard un tantinet frondeur, à un journaliste qui l'interroge sur son sentiment, un mois après avoir assuré l'intérim du numéro un.
Déjà, au sortir de son excellent retour en Bleu contre le Portugal (2-1), alors que Lloris avait dû déclarer forfait, le Marseillais avait affirmé sans ambages "être le numéro deux".
Si le Marseillais de 29 ans (18 sélections) tient ainsi à rappeler qu'il n'a, selon lui, jamais cessé d'être le dauphin d' Hugo Lloris , l'émergence de Stéphane Ruffier, qui l'a remplacé numériquement et hiérarchiquement au Brésil (Landreau, futur retraité, était resté numéro 3), est malgré tout venue semer le doute et ce même jusque dans l'esprit du sélectionneur.
Lors du précédent rassemblement des Bleus le mois dernier, qui marquait donc le retour de Mandanda, DD avait expliqué devant la presse qu'avant d'annoncer publiquement qui de lui ou de Ruffier serait le numéro 2, il comptait d'abord s'entretenir avec les deux intéressés, en présence de Lloris son numéro un et capitaine.
Au final, même s'il n'y a pas eu d'annonce officielle, Deschamps a tranché en interne et Mandanda reste bien le portier numéro deux des Bleus, évidemment conforté par ses prestations convaincantes face au Portugal et en Arménie (3-0).
"J'ai été content d'avoir participé aux deux rencontres il y a un mois, qu'elles se soient bien passées et d'avoir gagné", dit-il rétrospectivement.
Sa main ferme pour repousser une tête de Cristiano Ronaldo a de fait achevé de convaincre tout le monde qu'il était bien revenu à son top niveau et qu'il était même susceptible de devenir encore meilleur qu'il ne l'a peut-être jamais été.
A ce titre, son début de saison avec Marseille, après deux, trois premiers matches hésitants, s'avère brillant. Ses très nombreux arrêts décisifs, autant que les buts de Gignac et le beau jeu prôné par Bielsa, expliquent la place de leader de l'OM au tiers du championnat.
"Je suis un peu à l'image de l'OM, dit-il. Tout le monde tire son épingle du jeu, j'arrive à être décisif c'est une bonne chose", se félicite-t-il, conscient d'être finalement revenu de loin après cette blessure aux cervicales du mois de mai.
"J'ai eu un gros choc, raconte Mandanda. Au départ j'ai été déçu de ne pas aller au Mondial, mais quand j'ai appris que j'aurais pu finir handicapé, ça m'a vite passé. J'ai pris beaucoup de recul sur les choses de la vie, j'ai appris à relativiser."
"Relativiser", voilà le crédo du Marseillais qui refuse fermement de voir son statut de numéro deux en Bleu être contesté par qui que ce soit, et qui accepte plus facilement aujourd'hui l'idée de le rester derrière Lloris.
C'est en 2009 que le gardien de Tottenham est devenu le numéro un au détriment du Marseillais. Une bascule "dure à vivre" concède-t-il, même si "je n'ai pas de problème avec ça aujourd'hui".
"J'ai passé ce cap où je me prenais la tête avec ça, assure-t-il désormais. Je suis à un moment de ma carrière où le plus important c'est jouer et être performant, avec l'OM et avec l'équipe de France. Je préfèrerais jouer, oui, c'est une réalité, mais les faits sont là je suis numéro 2."
En revanche, "si quelque chose arrive, tant mieux pour moi..."