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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps
en conférence de presse au centre d'entraînement de Clairefontaine, en région parisienne, le 3 septembre 2012.
Avant les premiers pas de l'équipe de France de Didier Deschamps dans les qualifications au Mondial-2014, vendredi en Finlande (groupe I), plusieurs interrogations restent sans réponse: la composition de la charnière centrale, le schéma tactique adopté et l'éventuel retour d' Abou Diaby .
. Quel duo dans l'axe de la défense ?
La charnière centrale est redevenue un chantier prioritaire après les ratés de l'Euro et Didier Deschamps semble vouloir repartir de zéro, l'expérience du duo Mexès-Rami, cher à Laurent Blanc , ayant tourné court en Ukraine. "DD" a déjà tiré un trait sur Philippe Mexès, perdu de vue à l'AC Milan (il a évolué avec la réserve ce week-end). Si le nouveau sélectionneur n'a pas encore dévoilé ses intentions exactes, la paire Rami-Koscielny possède tout de même une longueur d'avance sur la concurrence, notamment les deux novices Sakho (6 sélections) et Yanga-Mbiwa (1 sélection), pourtant testés avec succès contre l'Uruguay (0-0), le 15 août en amical. Lors de l'Euro, le joueur de Valence et le Gunner avaient montré, malgré la défaite, une belle complémentarité en quart de finale contre les champions du monde et d'Europe espagnols (2-0) et leur vécu au plus haut niveau, supérieur au Parisien et au Montpelliérain, offre sans doute plus de sûreté au moment d'aborder deux rencontres déjà capitales sur la route du Brésil. Il faudra toutefois surveiller l'état de santé de Koscielny, forfait face à la Celeste (mollet) et qui n'est rentré que dans les arrêts de jeu dimanche à Liverpool avec Arsenal. Deschamps a ainsi indiqué lundi être toujours en pleine "réflexion" concernant la charnière. "Laurent a peu joué et Adil n'a joué que 90 minutes de reprise alors que les deux autres (Sakho et Yanga-Mbiwa, ndlr) ont enchaîné des matches pleins. J'y réfléchis, a déclaré le sélectionneur. Koscielny est rétabli mais le rythme du match est plus compliqué à avoir, ça peut poser des problèmes en défense centrale."
© AFP/Franck Fife
Les joueurs de l'équipe de France lors d'une séance d'entraînement à Clairefontaine, le 3 septembre 2012.
. Deschamps osera-t-il le 4-4-2 ?
Le patron des Bleus n'avait pas hésité à débuter son mandat dans une configuration en 4-4-2 en lançant Giroud et Benzema côte à côte, prenant déjà le contre-pied de son prédécesseur, qui s'était toujours méfié de ce système. Le résultat n'avait pas été entièrement concluant contre l'Uruguay mais ce schéma pourrait peut-être s'avérer utile face à des défenses regroupées, le scénario probable qui attend l'équipe de France en Finlande puis contre le Belarus.
© AFP/Franck Fife
L'international français Abou Diaby
, entouré de ses coéquipiers Mamadou Sakho
(d) et Mapou Yanga-Mbiwa (g) lors d'une séance d'entraînement à Clairefontaine, le 3 septembre 2012.
Seul hic: rien ne garantit une harmonie technique totale entre l'attaquant madrilène et le néo-Gunner, qui s'étaient rarement trouvés lors du baptême du feu de Deschamps. Giroud traverse en outre une période délicate, ses premiers pas à Arsenal étant pour le moment assez ternes (aucun but inscrit en 3 rencontres de championnat). L'ex-meilleur buteur de L1 (21 buts la saison dernière) ne parvient pas à soutenir la comparaison avec celui qu'il doit faire oublier, Van Persie, déjà flamboyant avec Manchester United. Interrogé lundi sur la possibilité d'aligner deux attaquants, Deschamps est resté énigmatique, affirmant qu'il pouvait aussi "en mettre trois."
. Diaby, le retour ?
Blanc en a longtemps rêvé, mais c'est finalement Deschamps qui pourrait en profiter. L'ancien sélectionneur s'est lamenté durant deux ans de ne pas avoir sous la main un joueur unanimement considéré comme l'un des tout meilleurs Français. Difficile de dire si Diaby en a définitivement terminé avec ses soucis physiques lancinants, mais son début de saison est pour une fois plein de promesses. Son rappel en bleu n'est donc pas anodin et Deschamps ne l'a peut-être pas convoqué juste pour occuper le banc de touche. Ses capacités de perforation, doublées de sa polyvalence dans l'entre-jeu, en font un élément précieux. Ce que n'a pas caché le sélectionneur lundi: "S'il réédite les mêmes performances que ce week-end, il va être incontournable".