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© AFP/MIGUEL MEDINA
Eric Abidal
(d) avec Karim Benzema
pendant l'entraînement de l'équipe de France le 12 août 2013 à Clairefontaine
Eric Abidal a retrouvé lundi avec une grande émotion l'équipe de France, plus d'un an après une 2e greffe au foie, mais la rentrée des Bleus, juste avant l'amical en Belgique mercredi, a également été marquée par les excuses de Samir Nasri pour son comportement lors de l'Euro-2012.
Ce n'était pas un premier jour de stage comme les autres à Clairefontaine et le déplacement à Bruxelles est passé nettement au second plan avec les interventions médiatiques tant attendues de ces revenants. Tous deux ont exprimé leur bonheur de retrouver la sélection mais l'exercice était sans doute plus délicat pour le "repenti" Nasri que pour Abidal, sorti vainqueur de sa lutte contre une grave maladie.
Animé par une "joie de jouer, de vivre, de (s)'éclater", le défenseur de Monaco (34 ans), dont la dernière des 61 sélections remonte au 29 février 2012, a fait partager sa "fierté" d'avoir retrouvé les terrains et le "Château", tombant à son arrivée dans les bras de Franck Ribéry, son complice de toujours en équipe de France.
"C'est énorme, inespéré par rapport à ce que j'ai vécu pendant deux ans", a-t-il indiqué sobrement.
Signe de la place singulière d'Abidal dans cette liste, Didier Deschamps a révélé qu'il serait probablement titulaire en Belgique. Le sélectionneur compte tester le Monégasque en vue des prochains matches des qualifications du Mondial-2014 (en Géorgie et au Belarus, les 6 et 10 septembre) en raison de la blessure de Raphaël Varane et le peu de temps de jeu de Mamadou Sakho au Paris SG. Une occason inespérée pour l'ex-Blaugrana de renouer le fil de son histoire avec les Bleus, soudainement interrompue.
Une vingtaine de minutes plus tard, le climat a quelque peu évolué avec la première conférence de presse de Nasri (26 ans, 35 sélections) en France depuis ses insultes répétées aux journalistes qui lui avaient valu 3 matches de suspension après le CHAMPIONNAT D'EUROPE.
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Eric Abidal
(c) à l'entraînement de l'équipe de France le 12 août 2013 à Clairefontaine
Nasri comme Ribéry
Comme Ribéry pour son "come-back" après le fiasco de Knysna en mars 2011, Nasri se devait de crever l'abcès une bonne fois pour toutes pour tenter de passer à autre chose et d'écrire une nouvelle page de sa vie en bleu. Il a donc imité en tous points le Bavarois en présentant ses excuses en préambule aux questions.
"Je tiens encore une fois à m'excuser, je n'ai pas eu un comportement exemplaire, je n'ai pas géré les choses comme il le fallait. J'espère que vous comprendrez mon souhait de pas parler du passé, je suis focalisé sur le présent et cette deuxième chance en sélection", a-t-il dit devant les journalistes.
Mais fatalement, l'essentiel des questions a porté sur sa carrière compliquée en équipe de France et cette mauvaise réputation qui lui colle toujours à la peau. Une étiquette que l'ancien Marseillais tient à faire disparaître au plus tôt.
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Samir Nasri
en conférence de presse après son arrivée au rassemblement de l'équipe de France le 12 août 2013 à Clairefontaine
"Je n'ai pas de craintes particulières, je sais que mon comportement sera regardé par tout le monde mais je sais ce que j'ai à faire, a-t-il déclaré. A moi d'être performant et de montrer que dans la vie de groupe je ne suis pas un problème pour les joueurs. A moi de m'intégrer, de me faire tout petit et d'être bon sur le terrain."
"Mon entourage n'a cessé de me dire qu'il fallait que je m'exprime, que je dise que je regrette mais il y a l'ego et la fierté qui font qu'on n'admet pas certaines choses mais ça affecte tes performances et ta façon d'être, a poursuivi Nasri. Tu te rends compte qu'ils ont raison: il faut assumer et s'excuser et avoir un comportement différent."
Une discussion est d'ores et déjà prévue avec Didier Deschamps , qui a répété que les règles de discipline mises en place au moment de sa nomination il y a un an ne seraient pas négociables.
"Les principes ne bougeront pas, vous pouvez compter sur moi", a-t-il affirmé tout en ajoutant que "tout le monde a(vait) droit à l'erreur".
"Je n'aime pas avoir de positions radicales sur qui que ce soit, a-t-il précisé. Je pars du principe que tout le monde a droit à une 2e chance mais il y a des règles de vie et un cadre de travail. Il vaut mieux qu'il soit dans ce cadre-là, sinon il s'expose." Nasri est bel et bien prévenu.