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© AFP/John Thys
Le milieu français Josuha Guilavogui et l'attaquant belge Eden Hazard
, lors d'un match amical, le 14 août 2013 à Bruxelles
En l'absence des trois titulaires (Matuidi, Pogba et Cabaye), suspendus, la composition du milieu de l'équipe de France contre la Géorgie le 6 septembre en qualifications au Mondial-2014 se joue entre six éléments, et en fonction du système utilisé.
Didier Deschamps a sans doute trouvé sa charnière centrale avec la paire Koscielny-Abidal, auteur d'une copie propre mercredi contre la Belgique en amical (0-0), Sagna a rassuré et Clichy reste en balance avec Evra, devant l'inamovible Lloris dans les cages.
En pointe, Benzema demeure le recours privilégié malgré sa longue disette, Ribéry est incontournable à gauche et Valbuena en meneur de jeu. Payet, en dépit d'un match moyen à Bruxelles, s'est détaché pour compléter le secteur offensif.
Reste l'entrejeu. Qui jouera à Tbilissi, entre Guilavogui, Kondogbia (les deux titulaires de mercredi), Capoue (entré en jeu), Mavuba, et même Nasri et Grenier (entrés en jeu) ?
Guilavogui part avec une longueur d'avance sur les autres: le Stéphanois a été titularisé lors des deux derniers matches (après une entrée en jeu contre l'Uruguay pour sa première cape) et joue toujours simple et propre.
A ses côtés dans le 4-2-3-1, Kondogbia a étrenné mercredi sa première cape de manière très appliquée, peut-être encore timorée. "Il y a eu de bonnes choses, a analysé Deschamps à propos de la paire récupératrice. Ils n'ont pas tout fait parfaitement, mais ils ont joué sans complexes et avec beaucoup d'envie et avec leurs qualités propres, compte tenu de la qualité des adversaires. Ils ont contribué à donner un bon équilibre à l'équipe".
L'aspect athlétique des deux hommes a aussi sans doute compté dans leur titularisation pour affronter les non moins athlétiques Belges. Face aux Géorgiens, aux gabarits différents, Mavuba pourrait retrouver la place qui lui était promise avant ses blessures de la saison dernière. "DD" aura sans doute un regard appuyé sur les matches de Lille d'ici-là.
Guilavogui en pole
© AFP/Miguel Medina
Geoffrey Kondogbia, lors d'une conférence de presse, le 12 août 2013 à Clairefontaine
Capoue présente aussi une solution, mais il faudra voir comment le Toulousain s'adapte à sa nouvelle équipe de Tottenham, et s'il a du temps de jeu d'ici début septembre.
L'identité du ou des occupant(s) du secteur de la récupération dépend aussi du système utilisé: si Didier Deschamps a privilégié le 4-2-3-1 contre les équipes réputées fortes (Espagne, Brésil, Belgique) cette année, il avait choisi un 4-4-2 contre la Géorgie en mars (3-1).
Car contre cette nation modeste, il s'agirait d'aligner deux attaquants. "On a eu des possibilités de marquer, mais on a manqué un peu de présence devant le but, peut-être que Karim (Benzema) était un peu seul, sur les centres", a d'ailleurs relevé Ribéry mercredi soir.
Ce dispositif, avec un milieu à plat comme en mars, sacrifierait sans doute Payet, décalerait Valbuena à droite et laisserait deux places dans l'entrejeu pour associer un pur récupérateur (Guilavogui ou Mavuba) à un relayeur (Kondogbia ou Capoue).
En cas de 4-4-2 à milieu en losange, Valbuena serait repositionné en meneur de jeu, son poste préférentiel, Payet réapparaîtrait à droite, et il ne resterait plus qu'un poste de milieu défensif à pourvoir, en sentinelle, pour Guilavogui ou Mavuba.
Reste le 4-3-3, où une sentinelle serait assistée de deux relayeurs, solution envisageable où deux autres joueurs peuvent également postuler dans un rôle de créateur travailleur: Grenier et Nasri, aux profils polyvalents à la technique au-dessus du lot. L'un comme l'autre pourraient servir de rampe de lancement pour les attaquants.
Grenier est encore jeune (22 ans, 3 sélections) mais en pleine forme, et semble déjà à l'aise en Bleu. Nasri (26 ans), réapparu mercredi après plus d'un an d'absence en raison de son comportement à l'Euro-2012 et d'une saison ternie par blessures et méforme, présente une certaine expérience (36 sélections), aspect non négligeable aux yeux de Deschamps, surtout dans ce vivier du milieu qui en est singulièrement dépourvu.