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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps
le 18 mars 2013 à Clairefontaine-en-Yvelines
Un forfait, des joueurs amoindris ou menacés de suspension et la question de la charnière centrale: les sujets de réflexion ne manquent pas pour le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps avant les éliminatoires du Mondial-2014 contre la Géorgie et l'Espagne (22-26 mars).
. Déjà un forfait...
Les Bleus ont enregistré d'emblée l'indisponibilité de Mathieu Debuchy, touché à la cuisse gauche et remplacé par le Marseillais Rod Fanni (31 ans, 5 sélections). Après les indisponibilités de Bacary Sagna (genou) et d'Anthony Réveillère (douleurs musculaires), Deschamps voit le côté droit de sa défense handicapé et se voit obligé de composer avec deux joueurs à l'expérience internationale limitée, Christophe Jallet, l'autre joueur valide à ce poste, ne comptant que 3 petites capes en équipe de France. Le sélectionneur espère désormais que la liste des éclopés ne va pas grossir d'ici la venue de l'Espagne, le 26 mars. D'où le maximum de précaution pris avec les autres joueurs touchés (Ribéry, Ménez, Cabaye), dispensés d'entraînement lundi. Même s'ils devraient reprendre la séance collective mardi, la question de leur titularisation contre la Géorgie, vendredi, se pose néanmoins, le patron des Bleus pouvant difficilement envisager de se frotter aux champions du monde et d'Europe espagnols avec des piliers fissurés.
. Comment gérer les cartons jaunes?
© AFP/Franck Fife
Le milieu de terrain Yohan Cabaye
le 18 mars 2013 à Clairefontaine-en-Yvelines
Outre le cas des blessés, Deschamps doit prendre en compte la menace de suspension qui plane au-dessus de la tête de quatre joueurs (Matuidi, Cabaye, Gonalons, Koscielny), dont 3 milieux de terrains, en cas de carton jaune reçu face à la Géorgie. Faut-il dans ces conditions les préserver pour le choc contre la Roja? "DD" a plutôt botté en touche lundi mais la tentation est grande de ne prendre aucun risque, surtout avec deux joueurs qui paraissent indispensables dans l'entrejeu, Matuidi et Cabaye. "C'est dans ma réflexion, a déclaré le sélectionneur. Mais si je fais ça, ça va aussi à l'encontre du discours que je tiens, à savoir: +le plus important c'est le premier match+."
. L'heure de Varane?
Délicat de deviner les intentions exactes de Deschamps, qui a tout fait pour brouiller les pistes lundi. Mais la possibilité de voir Raphaël Varane fêter sa première sélection durant l'un des deux matches du stage n'est plus aussi saugrenue. Malgré ses 19 ans, l'ancien Lensois est devenu titulaire en défense centrale au Real Madrid et aborde son 3e rassemblement comme un sérieux candidat à une place dans le onze de départ. Outre l'Epée de Damoclès d'une possible suspension, Laurent Koscielny, qui a jusqu'ici fait la paire avec Mamadou Sakho , traverse en effet une passe délicate avec Arsenal et se voit sérieusement menacé par le jeune Madrilène. Suffisant pour une passation de pouvoirs immédiate? "Il y a toujours un risque quand un joueur débute mais il devra commencer à un moment ou un autre, a indiqué Deschamps. Sur le potentiel et ce qu'il fait depuis plusieurs semaines avec le Real, je n'ai pas d'interrogations sur son niveau de performances mais là c'est un autre contexte, c'est l'équipe nationale. Est-ce qu'il est capable d'assumer ça? Oui, je le pense mais si ce n'est pas lui, ce sera un autre."
. Ne pas oublier la Géorgie
C'est la rengaine de Deschamps depuis plusieurs mois et le message a encore été martelé lundi à Clairefontaine. Le sélectionneur ne cesse de répéter qu'avant de penser à la grande Espagne, les Bleus doivent uniquement se focaliser sur leur premier adversaire, la Géorgie. "Le premier examen de passage et la prochaine étape c'est la Géorgie. C'est l'environnement général qui est plus attiré par le France-Espagne mais pour moi et les joueurs, notre unique objectif pour le moment c'est les trois points contre la Géorgie", a-t-il affirmé. Les éléments de langage ont en tout cas été bien retenus par les joueurs. "Pour se mettre dans les meilleures dispositions pour l'Espagne, il faut gagner contre la Georgie", a ainsi estimé Koscielny.