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© AFP/Bertrand Guay
L'international français Samir Nasri
arrive en voiture à la Fédération française de football à Paris, le 27 juillet 2012.
La Fédération française de football (FFF) a suspendu vendredi Nasri et Ménez en équipe de France, respectivement pour 3 matches et 1 match, pour avoir terni l'image des Bleus durant l'Euro-2012, tandis qu'une altercation a eu lieu en marge de l'audition disciplinaire entre l'agent de Ben Arfa et son père.
Quatre joueurs étaient convoqués devant la commission de discipline pour des écarts de conduite durant l'Euro en Ukraine. Samir Nasri a écopé de la peine la plus lourde pour insultes à la presse, tandis que Jérémy Ménez paie une insulte à arbitre et des mots vifs pendant un match à son capitaine et gardien Hugo Lloris .
Me Carlo Alberto Brusa, qui s'était présenté dans la matinée devant la commission de discipline pour assurer la défense de Ménez, actuellement en tournée aux Etats-Unis avec le Paris SG, a jugé cette sanction "équitable", conseillant à son client de ne pas faire appel.
Hatem Ben Arfa et Yann Mvila ont de leur côté été "rappelés à l'ordre" par l'instance disciplinaire. Ben Arfa était convoqué pour une courte altercation avec le sélectionneur Laurent Blanc dans le vestiaire de France-Suède (0-2), et Mvila pour avoir regagné sa place sur le banc lors de France-Espagne (0-2) sans serrer la main de son entraîneur ni de son remplaçant, Olivier Giroud .
© AFP/Kenzo Tribouillard
Montage de photos avec, de gauche à droite, Samir Nasri
, Hatem Ben Arfa
, Yann M'Vila
et Jérémy Ménez, internationaux français ayant participé à l'Euro-2012.
La commission de discipline a précisé dans son communiqué qu'elle "transmet au comité exécutif (organe décisionnaire de la FFF), pour ces quatre joueurs, pour mise en application (d'une) retenue éventuelle des primes en partie ou en totalité".
Dix jours pour faire appel
Les joueurs risquaient de la simple réprimande à la suspension. Ils ont dix jours pour faire appel.
Nasri, Mvila et Ben Arfa, contrairement à Ménez, étaient venus se défendre en personne devant l'instance disciplinaire de la FFF vendredi matin, se refusant à toute déclaration à la presse.
Blanc, sélectionneur au moment des faits (il est remplacé depuis l'Euro par Didier Deschamps ), invité à témoigner mais sans aucune contrainte, ne s'est pas présenté.
Si Ben Arfa s'en tire avec "rappel à l'ordre", il a été indirectement au centre d'une altercation rocambolesque survenue devant le siège de la FFF entre son père et son agent pendant son audition.
"Le père d'Hatem a essayé de me mettre un coup de boule, je l'ai évité et après il m'a frappé par derrière et mis au sol", a dénoncé Michel Ouazine, agent du joueur, auprès des journalistes présents.
"Tu m'as volé mon fils! Tu n'as pas honte? Depuis trois ans il m'a volé mon fils", a de son côté crié dans la rue Kamel Ben Arfa, père du joueur de Newcastle.
© AFP/Bertrand Guay
L'international français Hatem Ben Arfa
à son arrivée à la FFF, à Paris, le 27 juillet 2012.
"Je ne l'avais pas vu (Hatem) depuis cinq mois, je suis venu le voir pour l'encourager, je veux que mon fils revienne me voir, c'est tout", a-t-il ensuite expliqué à l'AFP.
"Ils ne se sont pas excusés, ils ont regretté"
Les auditions des joueurs devant l'instance disciplinaire à l'intérieur de la "3F" ont en revanche été très "sereines" selon Jean Mazzella, président de la commission de discipline, qui avait tenu à nuancer: "ils ne se sont pas excusés, ils ont regretté".
Cette nouvelle procédure disciplinaire médiatique survient deux ans après la grève de l'entraînement des "mutins de Knysna" lors du Mondial-2010, qui avait débouché sur la suspension de quatre joueurs, Anelka (18 matches), Evra (5), Ribéry (3) et Toulalan (1), Abidal étant blanchi.
Les faits reprochés cette fois étaient moins graves. Le président de la FFF Noël Le Graët avait d'ailleurs jugé, le 3 juillet, que d'éventuelles suspensions ne seraient "pas raisonnables".
"Ca me paraît très généreux", a critiqué François Ponthieu, candidat à la présidence de la FFF, interrogé par l'AFP après divulgation des sanctions. "Il doit y avoir une vraie rupture sur ces sujets. Je critique le barème et pas la façon dont il a été appliqué. En NBA par exemple, il y a de très fortes amendes et beaucoup plus de matches de suspension".