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© AFP/Kenzo Tribouillard
Montage de photos avec, de gauche à droite, Samir Nasri
, Hatem Ben Arfa
, Yann M'Vila
et Jérémy Ménez, internationaux français ayant participé à l'Euro-2012.
La commission de discipline de la Fédération française de football (FFF), qui doit statuer sur quatre Bleus dont l'attitude a nui à l'image de l'équipe de France durant l'Euro-2012, a débuté sa session vendredi, en présence de Samir Nasri , joueur qui risque la plus grosse sanction.
Les cas de Yann Mvila (attendu en personne à la Fédération), Hatem Ben Arfa (présence incertaine) et Jérémy Ménez (représenté par son avocat) sont également examinés ce vendredi.
Nasri est resté présent à la "3F" une demi-heure, juste le temps de son audition par l'instance disciplinaire. Nasri est reparti, comme il était arrivé, dans un véhicule, cerné par la trentaine de journalistes présents, sans faire de déclaration, a constaté l'AFP.
Les quatre joueurs risquent de la simple réprimande à la suspension et auront dix jours pour faire appel en cas de sanction.
Il y a deux ans, les "mutins de Knysna"
© AFP/Bertrand Guay
L'international français Samir Nasri
arrive en voiture à la Fédération française de football à Paris, le 27 juillet 2012.
Ce nouveau feuilleton survient deux ans après la grève de l'entraînement des "mutins de Knysna" lors du Mondial-2010, qui avait débouché sur la suspension de quatre joueurs, Anelka (18 matches), Evra (5), Ribéry (3) et Toulalan (1), Abidal étant blanchi.
Les faits reprochés cette fois-ci sont moins graves. Le président de la FFF Noël Le Graët avait d'ailleurs jugé, le 3 juillet, que d'éventuelles suspensions ne seraient "pas raisonnables".
La commission tiendra-t-elle cependant compte du mécontentement populaire vis-à-vis de ces joueurs ?
Les cas sont très dissemblables. Nasri a été convoqué pour ses insultes envers la presse, Ben Arfa pour sa courte altercation avec le sélectionneur Laurent Blanc dans le vestiaire de France-Suède (0-2), Ménez pour avoir rembarré son capitaine Hugo Lloris et insulté l'arbitre d'Espagne-France (2-0), et Mvila pour avoir regagné sa place sur le banc lors du même match sans serrer la main de son entraîneur ni de son remplaçant, Olivier Giroud .
Blanc a été invité à témoigner, mais sans aucune contrainte.
L'avocat de Ménez plaide "l'erreur de jeunesse"
Carlo Alberto Brusa, avocat de Ménez (actuellement en tournée aux Etats-Unis avec le Paris SG), a indiqué en arrivant à la "3F" ce vendredi matin qu'il allait plaider "l'erreur de jeunesse".
© AFP/Mehdi Taamallah
Le Parisien Jérémy Ménez (d), avec son coéquipier Mamadou Sakho
à l'entraînement à Princeton (Etats-Unis) lors de la tournée américaine de pré-saison du PSG, le 21 juillet 2012.
"Jérémy Ménez regrette profondément ce qui s'est passé, il veut oublier ces moments difficiles, c'est une erreur de jeunesse, il espère que la commission prendra en compte ses regrets exprimés publiquement (dans un entretien jeudi au journal L'Equipe)", a expliqué à la presse le représentant du joueur à son arrivée à la Fédération à Paris.
"Jérémy Ménez est extrêmement anxieux, quant à moi c'est une grosse responsabilité de représenter le joueur et son histoire", a conclu l'avocat avant d'entrer dans les locaux de la Fédération.
"Je fais, et je ferai, des efforts pour m'améliorer au quotidien sur ce plan (discipline et image)", assurait Ménez dans le journal L'Equipe.
Des quatre joueurs, c'est Nasri qui risque la plus grosse sanction (qui pourrait prendre la forme d'une suspension en équipe de France). Le joueur de Manchester City avait commencé l'Euro en célébrant son but égalisateur contre l'Angleterre (1-1) d'un "Ferme ta gueule !" adressé au journal L'Equipe puis l'avait terminé par une salve d'insultes envers un journaliste de l'AFP à l'issue du quart Espagne-France.
Nasri avait adressé ses excuses aux supporteurs sur son compte twitter le 27 juin, évoquant "une affaire personnelle entre quelques journalistes et moi".