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© AFP/Franck Fife
Le joueur français du Real Madrid, Raphaël Varane, le 18 mars 2013 à Clairefontaine, près de Paris
Avec le forfait de Debuchy et l'incertitude concernant la présence de Koscielny dans l'axe, c'est tout le flanc droit de la défense de l'équipe de France qui risque d'être remodelé pour affronter la Géorgie et l'Espagne en qualifications du Mondial-2014.
Didier Deschamps ne pensait sûrement pas devoir modifier la moitié de son arrière-garde avant d'entamer deux rendez-vous décisifs sur la route du Brésil, mais entre les interrogations sur le niveau actuel de Laurent Koscielny (27 ans, 8 sélections), l'éclosion de Raphaël Varane et l'hécatombe au poste d'arrière droit, le sélectionneur n'a pas vraiment le choix.
La principale inconnue réside dans l'identité du joueur censé accompagner Mamadou Sakho (23 ans, 12 sélections) en charnière centrale. Le Parisien, seul joueur de champ titulaire lors des 7 rencontres dirigées par Deschamps, part favori pour l'axe gauche contre les Géorgiens et les Espagnols.
Mais par qui sera-t-il secondé? La logique voudrait le maintien de Koscielny, qui lui était associé lors des quatre dernières sorties des Bleus, mais le joueur d'Arsenal a traversé une passe délicate avec son club alors que la cote de Varane, devenu un membre à part entière du onze de départ du Real Madrid à 19 ans, n'en finit pas de grimper.
"Cette saison est un peu plus compliquée pour moi, a reconnu Koscielny. J'ai eu une préparation un peu tronquée avec pas mal de blessures, surtout au mollet, et j'ai mis du temps pour revenir et j'ai fait des prestations en demi-teinte. J'étais dans le dur mais depuis je me sens beaucoup mieux mentalement et physiquement".
Le Gunner a envoyé un petit message à Deschamps lundi, expliquant "s'entendre sur et en dehors du terrain" avec Sakho et avoir besoin d'"enchaîner les matches" pour "devenir une paire forte". Mais le sélectionneur a d'autres contraintes. Outre les qualités et les promesses de Varane, il doit gérer la menace de suspension qui plane au-dessus de la tête de quatre de ses joueurs, dont Koscielny, en cas d'avertissement contre la Géorgie.
Varane, malgré son inexpérience internationale (0 sélection), part donc avec la faveur des pronostics, même si Deschamps est resté très vague lundi à ce sujet.
"Les deux possibilités sont recevables, défendables, a-t-il déclaré. Après, ce sont des choix que j'ai à faire. Il y a toujours un risque quand un joueur débute mais il (Varane, ndlr) devra commencer à un moment ou un autre. Sur le potentiel et ce qu'il fait depuis plusieurs semaines avec le Real, je n'ai pas d'interrogations sur son niveau de performances mais là c'est un autre contexte, c'est l'équipe nationale. Est-ce qu'il est capable d'assumer ça? Oui, je le pense mais si ce n'est pas lui, ce sera un autre".
Sur le côté droit, tout reste également ouvert avec l'indisponibilité de Mathieu Debuchy (cuisse), ajoutée à celles de Bacary Sagna (genou) et d'Anthony Réveillère (douleurs musculaires). Si Christophe Jallet, qui a connu ses trois sélections sous les ordres de Deschamps, possède une petite longueur d'avance, Rod Fanni , dirigé par "DD" à Marseille, peut faire valoir son ancienneté, la première de ses cinq capes datant du 14 octobre 2008.
Surtout, Jallet semble être un meilleur contre-attaquant, ce qui l'avantage contre la Géorgie, alors que Fanni est peut-être plus sûr défensivement, ce qui sera utile contre la Roja.
"Il a fallu une hécatombe, je ne suis pas dans les préférés mais je suis très content d'y aller, a expliqué le Marseillais à L'Equipe. J'enchaîne des bons matches depuis un bon moment. Je suis plus que prêt (...) J'y vais en me disant que même si c'est pour jouer vingt secondes, je les jouerai à fond".