Happy Birthday : |
Sa saison a été compliquée et il s'est même fait tancer par Thierry Henry , son illustre prédécesseur à Arsenal, mais Olivier Giroud espère avoir définitivement tourné la page au moment où il retrouve l'équipe de France dans la peau de l'attaquant N.1 en l'absence de Karim Benzema .
Si on jette un simple coup d'oeil aux statistiques de l'ancien Montpelliérain, le bilan est loin d'être infamant (19 buts en 37 matches avec les Gunners, toutes compétitions confondues). Mais entre sa grave blessure au tibia qui l'a éloigné des terrains quatre mois à partir d'août 2014, ses ternes prestations en Ligue des champions, son statut de titulaire contesté par Theo Walcott et les critiques acerbes de "Titi", son exercice 2014-15 aura été particulièrement mouvementé.
C'est donc avec un grand soulagement qu'il a accueilli samedi le succès en Cup face à Aston Villa (4-0) avec un but à la clé malgré un rôle de remplaçant au coup d'envoi, juste avant de rejoindre l'équipe de France.
"J'ai savouré sur le terrain, ce sont des moments extraordinaires, a-t-il expliqué mercredi. Le début de saison a été délicat. Je me suis blessé après la Coupe du monde et j'ai eu 3 mois difficiles. C'est la première fois que je suis blessé aussi longtemps. Il fallait être patient, bosser, ronger son frein. Mais je suis revenu plus fort et j'ai fait du bon boulot. J'ai récupéré de la masse musculaire et j'ai eu de la réussite et de l'efficacité à mon retour. C'était bien de gagner et de marquer lors de cette Cup et au final c'est une super saison."
De quoi aborder plus sereinement les deux semaines de stage en Bleu, avec au programme deux matches amicaux contre la Belgique, dimanche au Stade de France, et l'Albanie, le 13 juin.
Mais comment oublier les petites phrases assassines lancées par Thierry Henry , devenu consultant de luxe pour Sky Sports en Angleterre ?
"Arsenal peut-il gagner le titre avec lui ? Je ne crois pas. Ils ont besoin d?une colonne vertébrale. Il faut qu?ils achètent un gardien, un défenseur central, une sentinelle au milieu et, j?en ai bien peur, un buteur de classe mondiale pour redevenir champion d?Angleterre", avait déclaré le meilleur buteur de l'histoire des Bleus après un nul concédé par Arsenal contre Chelsea (0-0), fin avril.
- Retour de bâton -
Les faits ont donné raison à "Titi" mais Giroud (28 ans, 37 sélections, 10 buts) affirme n'avoir pas été perturbé par cette sortie médiatique.
"Titi est revenu sur ses propos récemment, a-t-il indiqué. Il a été saignant sur le coup, ça a fait le buzz mais c'est ce qu'on lui demande en tant que consultant. Cela ne m'a pas empêché de dormir. Ça a touché l'orgueil, ça titille mais j'ai vite laissé ça derrière. L'important c'est d'avoir la confiance du coach, des joueurs."
"Mais j'avais trouvé ça surprenant de sa part", a-t-il tout de même glissé, preuve que les paroles de l'ex-légende de l'équipe de France ont tout de même fait leur petit effet.
Giroud l'avoue lui-même, il "ne fera jamais l'unanimité". Son style, beaucoup moins esthétique que celui de son rival Benzema, ses prétentions à une place de titulaire, clamées haut et fort juste avant le début de la Coupe du monde, ont parfois brouillé son image. Et quand les performances ne suivent pas, le retour de bâton est cinglant, comme il a aussi pu s'en rendre compte après le 8e de finale aller de Ligue des champions totalement manqué contre Monaco (défaite 3-0 à l'Emirates).
Est-ce pour cette raison que son discours se veut désormais plus modeste ? Les épreuves subies cette saison ont peut-être modifié sa perception, à moins que ce ne soit l'assurance de débuter dimanche en attaque face aux Belges en raison du forfait de Benzema...
"Peu importe le temps de jeu que l'on me donnera, je ne pense pas à ça. Je suis là pour me régaler, prendre un maximum de plaisir, montrer ce que je sais faire. Il y a beaucoup de jeunes, on prend un coup de vieux. Mais je ne suis pas là pour dire que je suis le leader de l'équipe", a-t-il ainsi souligné.