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Kevin Gameiro après son 2e but personnel avec les Bleus contre la Bulgarie, le7 octobre 2016 à Saint-Denis
Un doublé, dont le but de l'égalisation qui a eu le grand mérite de relancer l'équipe de France... Kevin Gameiro a été à la hauteur des attentes vendredi, d'autant que son duo avec Antoine Griezmann s'est avéré gagnant pour dominer la Bulgarie (4-1).
Elle était parfaite et à point nommé cette tête décroisée de la 23e minute, pour éviter aux Bleus de gamberger trop longtemps après l'ouverture du score bulgare de Mihail Aleksandrov sur penalty (6e).
De quoi vite chasser les fantômes du passé chez les supporters français, qui voyaient un nouveau numéro 7, celui d'Aleksandrov, marquer un but aux Tricolores 23 ans après Emil Kostadinov , le bourreau du 17 novembre 1993, date de la défaite (2-1) éliminatoire, barrant la route du Mondial-1994.
Quant au deuxième but de Gameiro, celui du 4-1, à la réception d'un centre tendu d' Antoine Griezmann (59e), c'est peut être celui qui vaudra cher dans un an, si l'équipe de France doit s'en remettre à la différence de buts en cas de ballottage pour la première place du groupe A.
"C'était une soirée parfaite, même si on s'est fait peur en début de match", a d'ailleurs réagi Gameiro, interrogé sur TF1 après la rencontre. "On a vu sur le terrain que j'avais envie. On voit que le travail paie, je ne lâche jamais et je vais continuer dans cette direction", a prévenu l'ancien Parisien.
- Affinités naissantes -
Nul ne sait encore si il sera de la partie jusqu'au bout de ces qualifications, mais face à la Bulgarie, en ce soir frisquet d'octobre sur la nouvelle et impeccable pelouse du Stade de France, l'histoire retiendra qu'il a répondu présent pour sa dixième sélection et ce match où la victoire était impérative.
Cinq ans, ou presque, après sa dernière titularisation en Bleu, Gameiro a donc donné raison à Didier Deschamps , qui l'a préféré à André-Pierre Gignac pour occuper l'axe de l'attaque en l'absence d' Olivier Giroud , blessé et forfait.
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Kevin Gameiro, auteur d'un doublé contre la Bulgarie, le 7 octobre 2016 à Saint-Denis
Giroud, le complément parfait depuis l'Euro d' Antoine Griezmann . Griezmann son partenaire du quotidien à l'Atletico Madrid depuis son transfert cet été en provenance du FC Séville où il a passé trois saisons fructueuses (autant d'Europa League remportées), sans que ses performances ne lui rouvrent les portes de l'équipe de France.
Car dans la hiérarchie actuelle des avant-centres, l'ancien Parisien ne fait pas partie des premiers choix du sélectionneur. Aussi profite-t-il des absences de Giroud (blessé), Alexandre Lacazette (blessé) et Karim Benzema (choix du sélectionneur, en attendant l'issue judiciaire de l'affaire de la sex-tape).
- Ovation méritée -
Entré sans faire de miracle en cours de jeu à Borisov contre le Belarus (0-0) il y a un mois, Gameiro a cette fois eu l'opportunité de débuter face aux Bulgares, Deschamps ayant misé sur ses affinités naissantes avec Griezmann chez les Colchoneros.
Elles se sont peu vues en première période, sinon sur deux passes de "Grizi" interceptées et qui n'ont pas abouti dans les pieds de son partenaire. En revanche, en seconde période, la troisième tentative fut la bonne avec ce centre très bien lu par Gameiro qui a coupé au premier poteau pour battre Vladislav Stoyanov.
Il pouvait serrer fort dans ses bras le meilleur joueur de l'Euro, qui avait reçu le trophée en question juste avant le match, et lui permettait à présent de briller un peu plus à son tour.
Pour rendre sa soirée parfaite, Deschamps lui a offert l'ovation méritée du public en le remplaçant par Gignac à la 72e minute, tape franche dans la main en prime.
"Je l'avais mis... Pas pour qu'il ne marque pas. Tant mieux pour lui, Antoine aussi... Il y a beaucoup de mouvement, de disponibilité, c'est intéressant et ça met en difficulté l'adversaire", se félicitait d'ailleurs DD dès la mi-temps à 3-1 au score.
Confirmation attendue, lundi à Amsterdam contre les Pays-Bas.