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© AFP/Franck Fife
L'ex-sélectionneur de l'équipe de France de football Raymond Domenech
pose avec son livre "Tout seul", le 20 novembre 2012 à Paris.
L'ancien sélectionneur de l'équipe de France Raymond Domenech s'est dit "soulagé" mardi devant la presse d'avoir révélé la "réalité" de ses six années passées à la tête des Bleus dans le livre "Tout seul" à paraître mercredi.
"Il fallait que je dise des choses, a-t-il déclaré. Je ne pouvais pas le dire n'importe quand, n'importe comment. Je suis soulagé, j'ai raconté une histoire, la mienne. Je voulais donner un témoignage, ma version, ma vision et ce que j'ai réellement vécu. Il fallait qu'à un moment je le dise et que je ne me ronge pas avec. Cela a été ma réalité pendant six ans."
Domenech est notamment revenu sur le titre de son ouvrage, indiquant avoir eu un sentiment de solitude durant son mandat.
"L'image d'un sélectionneur, c'est devant la feuille blanche pour faire une équipe, une liste et là on est tout seul, a-t-il expliqué. Quand on gère ou que le match est fini, on est tout seul face au groupe. Quand il faut prendre des décisions et les assumer, on est tout seul même si derrière moi j'avais un staff compétent."
"Des choses que j'ai mal faites"
Comme dans son livre, Domenech a évoqué le moment le plus douloureux pour lui durant le Mondial-2010, la mi-temps du match France-Mexique, marquée par les insultes de Nicolas Anelka à son encontre. Mais au-delà des injures, c'est surtout le tutoiement qui semble l'avoir désarçonné.
"Il y a eu une rupture avec le basculement au tutoiement alors qu'on avait des relations saines. C'était l'effondrement d'un monde. Il y avait le sélectionneur, les joueurs, une hiérarchie et tout d'un coup tout ça s'est écroulé. C'est un grand moment de solitude et de détresse. Je n'étais pas blessé mais choqué", s'est-il souvenu.
Pourquoi ne s'est-il pas séparé plus tôt de certains joueurs aux comportements douteux?
" Laurent Blanc et Didier Deschamps ont continué à les prendre parce que ce sont les meilleurs joueurs, s'est-il justifié. La valeur du joueur est capitale. On ne peut pas être champions du monde si on n'a pas des joueurs de haut niveau même si on a des joueurs solidaires, polis, sympas, copains entre eux, qui se lèvent tôt le matin. Il faut d'abord du talent."
"Il y a des choses que j'ai mal faites, que je n'ai pas vues, je n'ai pas su gérer ce groupe et cette mauvaise génération, mais je ne suis pas responsable de tout, a-t-il ajouté. J'ai regardé l'Euro-2012 et j'ai eu le sentiment que c'étaient les mêmes et qu'ils n'avaient pas changé. Ce n'est pas une revanche mais je ne suis pas responsable de tout".