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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps
lors d'une conférence de presse le 2 septembre 2013 à Clairefontaine-en-Yvelines
Didier Deschamps a décrété lundi la mobilisation générale pour les deux matches décisifs de l'équipe de France en Géorgie et au Belarus (6 et 10 septembre) en qualifications du Mondial-2014 mais n'a pu esquiver les questions sur l'animation offensive stérile des Bleus et la méforme chronique de Karim Benzema .
"Méfiance", "vigilance", "concentration": au premier jour du rassemblement à Clairefontaine, le sélectionneur n'a cessé d'avertir ses troupes du danger malgré la faiblesse supposée des deux adversaires au programme.
La 2e place, synonyme de barrages en novembre, ne devrait théoriquement pas échapper aux Français, qui possèdent un petit point de retard dans le groupe I sur les champions du monde et d'Europe espagnols et quatre longueurs d'avance sur la Finlande (3e). Mais les derniers résultats (4 défaites en 6 matches disputés en 2013) ne peuvent qu'inciter à la prudence.
"Tout est possible mais avant d'espérer un scénario favorable (la 1re place, nldr), pensons à remplir notre contrat et notre tableau de marche, a expliqué Deschamps. Il faut d'abord s'imposer face à cette équipe de Géorgie. L'Espagne n'avait pas eu un match facile là-bas (victoire 1-0 dans les dernières minutes, ndlr). Il faudra être vigilant et bien concentré sur notre sujet. Il ne faut pas penser qu'il n'y a aucune crainte."
Un éventuel sans-faute des Bleus dépendra grandement du réveil de l'attaque, objet de toutes les attentions lundi après quatre rencontres sans le moindre but inscrit. L'inquiétante disette de Benzema (pas de but en équipe de France depuis le 5 juin 2012, soit 1155 minutes) va-t-elle pousser Deschamps à modifier sa hiérarchie et tenter la carte Olivier Giroud , auteur de son 3e but en Premier League dimanche ?
"La réussite de l'un ne se fait pas au détriment de l'autre", a indiqué le sélectionneur qui refuse de déclasser l'attaquant du Real Madrid, toujours le N.1 légitime à ses yeux. Mais il n'a en revanche pas fermé la porte à une éventuelle association des deux joueurs, dès vendredi à Tbilissi.
"Je l'ai déjà fait, mais pas forcément (avec) les deux en attaquants axiaux, a-t-il rappelé. Contre le Japon (défaite 1-0 en amical en octobre 2012), Karim était décalé à droite. C'est une option que je peux prendre en début ou en cours de match."
Ribéry, l'unique référence
Quelle que soit l'animation, sauver le +soldat Benzema+ reste pour le moment la priorité absolue pour Deschamps. "Karim, c'est un cas récurrent du fait de son inefficacité avec nous. J'espère que ça va s'arrêter le plus rapidement possible et pouvoir le mettre dans les meilleures conditions pour qu'il ait ce déclic", a-t-il ajouté.
"L'équipe est avec lui, on a tous confiance en lui, a renchéri le défenseur Laurent Koscielny. Ses qualités ne peuvent pas avoir disparu du jour au lendemain. Il lui faut juste un petit déclic pour qu'il retrouve la confiance. L'équipe est avec lui, on le soutient, on l'encourage pour qu'il marque."
Le doute reste tout de même présent et justifie le retour dans le costume du joker de luxe d'André-Pierre Gignac après plus de trois ans d'absence (Mondial-2010) et un début de saison prometteur (3 buts avec Marseille).
"Il a un registre différent. Il aime bien aller en profondeur, ça donne des options différentes", a estimé Deschamps.
© AFP/Franck Fife
Karim Benzema
, Eric Abidal
et Franck Ribéry (de gauche à droite) arrivent pour un entraînement le 2 septembre 2013 à Clairefontaine-en-Yvelines
Juste avant le démarrage du stage, le clan français a également connu une petite éclaircie dans le marasme ambiant avec le trophée du meilleur joueur de la saison en Europe décerné à Franck Ribéry, jeudi. Cette récompense rejaillira-t-elle sur le reste du groupe et peut-elle faire office de "booster" pour la France et le malheureux Benzema?
"En sélection, il a parfois tellement envie de tirer l'équipe vers le haut qu'il perd parfois sa simplicité, a jugé Deschamps. Il faut qu'il trouve un juste milieu mais il a une envie féroce de se battre pour gagner chaque match. C'est très positif en interne. Le leadership, il doit l'avoir par ce qu'il fait sur le terrain. C'est là où il a un rôle important à jouer." Plus que jamais, +Francky+ reste la seule référence à laquelle peuvent aujourd'hui se raccrocher les Bleus.