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© AFP/Bertrand Guay
Le sélectionneur français Didier Deschamps
au cours d'une conférence de presse, le 13 août 2012, à Clairefontaine.
Didier Deschamps a pris formellement lundi ses habits de sélectionneur de l'équipe de France au premier jour du rassemblement avant l'amical contre l'Uruguay, exprimant "sa fierté" de retrouver Clairefontaine mais marquant déjà son territoire avec l'établissement de "règles de vie" pour les joueurs.
L'ancien capitaine des champions du monde (1998) et d'Europe (2000) avait déjà remis les pieds au Centre technique national il y a deux semaines avec son adjoint Guy Stéphan et une partie de son staff mais cette fois il s'agissait d'entrer véritablement dans le vif du sujet pour le successeur de Laurent Blanc .
Un moment forcément particulier pour l'ancien taulier de la génération dorée des Bleus.
"Le lieu reste symbolique, parce que j'y ai passé énormément de temps quand j'étais joueur, a-t-il expliqué. J'ai le même plaisir et la même fierté d'être là. J'ai un grand attachement à l'équipe de France par rapport à tout ce que ce maillot m'a apporté. C'est exceptionnel, je me sens un privilégié d'être là."
Déjà deux rendez-vous
Dans trois semaines, Deschamps sera déjà en première ligne avec deux rendez-vous à ne pas manquer en Finlande (7 septembre) et face au Belarus (11 septembre au Stade de France) pour lancer les qualifications pour le Mondial-2014.
Mais avant de passer aux choses sérieuses, Deschamps devait dans un premier temps solder quelques comptes après un Euro-2012 qui n'a pas rehaussé l'image de l'équipe de France, deux ans après le fiasco moral de Knysna.
Dès la divulgation de sa liste pour l'amical contre l'Uruguay, "DD" avait ainsi décidé de marquer le coup en ne convoquant pas Yann Mvila et Hatem Ben Arfa , pourtant non sanctionnés par la commission de discipline de la FFF, au contraire des deux autres "brebis galeuses", Samir Nasri (3 matches) et Jérémy Ménez (1 match).
Il a poursuivi dans la même veine lundi en établissant des "règles de vie" strictes pour le groupe France, comme l'interdiction des téléphones et des amendes plus lourdes, selon le défenseur Gaël Clichy.
"Ce qui était important pour moi, c'était de bien fixer le cadre de travail pour tout le monde et les règles de vie, a déclaré Deschamps. Mes principes tiennent en trois mots: respect, humilité et plaisir. J'ai insisté sur plusieurs points concernant la vie de groupe qui me semblent très importants. C'est normal qu'il y ait un devoir d'exemplarité."
Forme physique disparate
Sur un plan strictement sportif, Deschamps semble toutefois encore partagé entre la préservation de certains acquis et la volonté de mettre en place ses propres idées, déjà testées avec succès à Monaco (2001-2005), la Juventus Turin (2006-2007) et Marseille (2009-2012). Où placera-t-il le curseur de la rupture?
"Je m'inscris dans la continuité, a-t-il expliqué. Après je ferai peut-être les choses différemment et des choix différents. Mais je ne repars pas de zéro."
Deschamps a déjà imprimé son style en dévoilant une liste de joueurs axée sur la nouveauté et la jeunesse. En ce qui concerne la philosophie de jeu, il faudra attendre mercredi et la confrontation avec la Celeste pour pouvoir se faire une idée sur les intentions du nouveau patron des Bleus et sa volonté de changement en profondeur, ou non, avec son ancien illustre coéquipier.
La journée de lundi, comme chaque début de stage, n'a en tout cas pas permis aux joueurs d'effectuer un travail tactique, les Bleus arrivant à Clairefontaine dans une forme physique disparate.
Entre les joueurs qui ont déjà repris la compétition (les 15 pensionnaires de Ligue 1, Clichy, Ribéry) et le reste de la troupe qui est encore en phase de préparation (Evra, Varane, Benzema, Giroud), difficile pour l'encadrement d'organiser un programme digne de ce nom.
Récupération et décrassage ont donc constitué l'essentiel du menu proposé aux Bleus qui ont même enregistré un premier forfait avec le défenseur Laurent Koscielny. La routine a déjà débuté pour Deschamps.