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© AFP/Andrew Yates
Samir Nasri
à l'entraînement avec Manchester City le 2 octobre 2012 à Manchester
L'avenir en Bleu de Samir Nasri , absent de la liste pour l'amical face au Japon et surtout pour le voyage en Espagne en éliminatoires du Mondial-2014, s'écrit en pointillés: une manière pour Didier Deschamps , qui a aussi recadré Arsène Wenger, d'afficher son autorité.
Nasri (25 ans, 35 sélections) a beau avoir purgé ses trois matches de suspension en raison de son comportement lors de l'Euro-20112, ses retrouvailles avec les Bleus ne vont plus de soi. C'est en substance le message délivré par Deschamps en dévoilant l'identité des 23 joueurs appelés à défier les Japonais (12 octobre au Stade de France) et les champions du monde et d'Europe (16 octobre à Madrid).
"J'ai estimé après réflexion que ce n'était pas le moment pour qu'il (Nasri, ndlr) retrouve l'équipe de France, a déclaré DD. J'ai préféré laisser passer un peu de temps. Mais je le suis et c'est toujours un joueur sélectionnable."
Deschamps n'est pas allé plus loin dans son explication mais la non-convocation de Nasri, pourtant titulaire avec Manchester City, n'augure rien de bon pour la suite de sa carrière internationale.
Alors que le sélectionneur avait affiché sa mansuétude pour Jérémy Ménez, rappelé en bleu après une suspension d'une rencontre par la Fédération française de football (FFF), Nasri n'a pas eu droit aux mêmes égards et paye visiblement encore ses écarts de conduite durant le CHAMPIONNAT D'EUROPE.
© AFP/Johannes Eisele
Le défenseur de Montpellier Mapou Yanga-Mbiwa lors du match de Ligue des Champions contre Schalke 04 le 3 octobre 2012 à Gelsenkirchen
Outre ses insultes répétées à l'encontre de la presse, son isolement croissant au sein du groupe avait atteint son paroxysme après la défaite contre la Suède (2-0) au 1er tour, l'ancien Marseillais ayant été pris pour cible dans les vestiaires par une partie des ses coéquipiers.
Malgré son très bon début de saison avec les Citizens, Nasri reste victime de sa réputation et son image de perturbateur, façonnée à l'Euro-2008 et à l'Euro-2012, lui colle désespérément à la peau.
Un air de Wenger/Domenech
Mais la conférence de presse de jeudi a aussi été l'occasion pour Deschamps de régler quelques comptes avec Arsène Wenger à propos du cas Abou Diaby , forfait (cuisse). Les petites phrases de l'entraîneur d'Arsenal sur la convocation prématurée du milieu de terrain pour les matches de septembre n'ont pas été du goût du sélectionneur, rappelant les passes d'armes entre le technicien alsacien et Raymond Domenech .
"J'ai le plus grand respect pour Arsène, mais je voudrais lui rappeler que ce n'est pas lui qui décide qui doit être sélectionné et quel doit être son temps de jeu. Il n'y en a qu'un qui décide, c'est moi", a affirmé le patron des Bleus.
Sans Diaby ni Mavuba ("Il y a trop d'incertitudes", autour de la blessure au genou du Lillois, selon Deschamps), le sélectionneur a écarté l'option Mvila (reversé en Espoirs). DD a fait dans le classique au milieu (Cabaye, Capoue, Matuidi, Gonalons) tout en y incorporant deux vieilles connaissances, le Toulousain Moussa Sissoko (23 ans, 3 sélections) et Lassana Diarra (27 ans, 28 sélections), pourtant exilé à l'Anzhi Makhachkala de Samuel Eto'o . "C'est vrai qu'il est éloigné, mais le championnat russe n'est pas un championnat mineur, même si c'est exotique, a-t-il expliqué. Il est titulaire dans un club qui marche bien, il est performant, c'est un joueur qui a déjà un vécu international. Mais je ne peux pas occulter le fait que si j'avais à disposition Rio Mavuba et Abou Diaby , peut-être qu'il ne serait pas là."
Le reste de la liste est sans réelle surprise. Le retour de Debuchy, débarrassé de ses soucis physiques, va de soi (aux dépens de Réveillère) alors que Deschamps a tout de même tenu à convoquer le défenseur Mapou Yanga Mbiwa, pourtant suspendu en Espagne, laissant le jeune Raphaël Varane (19 ans) à disposition des Espoirs pour les barrages de l'Euro-2013 (12 et 16 octobre contre la Norvège.