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© AFP/FRANCK FIFE
Le défenseur de l'équipe de France Djibril Sidibé pose après sa conférence de presse, le 20 mars 2017 à Clairefontaine
"Je suis encore en phase d'apprentissage", a confié lundi à l'AFP le latéral des Bleus Djibril Sidibé (24 ans, 6 sélections), impressionnant cette saison avec son club de Monaco, mais encore à la recherche de ses marques avec l'équipe de France.
Q: Pas moins de cinq joueurs de Monaco ont été convoqués chez les Bleus. Comment vivez-vous ce raz-de-marée?
R: "C'est plaisant de se retrouver. En club, ça nous réussit bien. On est une bande de copains, on a des affinités, là on se retrouve au Château (Clairefontaine) pour jouer pour la même nation. Ce n'est que du bonheur. Les nouveaux, on les laisse s'adapter petit à petit, il y a eu le repas traditionnel, la petite sieste. Au fur et mesure des jours, ils vont passer à cette étape du bizutage..."
Q: Est-ce dangereux pour Kylian Mbappé, à 18 ans, de se retrouver au centre de l'attention ?
R: "Dangereux ou pas dangereux, l'avenir nous le dira. Le talent qu'il a est indéniable. Ce qu'il montre en championnat ou en Ligue des champions, c'est formidable pour son âge. Il a beaucoup de maturité, beaucoup de sérénité. Il a une réussite incroyable. Il arrive à une étape où il commence à découvrir l'exigence du niveau international. On verra s'il dispute un match, s'il peut goûter à ça. Il est jeune, si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain ou après-demain".
Q: Vous sentez-vous aujourd'hui dans la peau du N.1 à votre poste ?
R: "Comme chaque joueur, on aspire à être numéro 1. C'est surtout la performance des rencontres qui permet au coach de juger. Il n'y a que lui qui peut dire ça. En tant que nouveau, on doit rester modeste dans ce genre de position. Une carrière internationale, ce n'est pas en cinq six ou sept matches, c'est vraiment sur la durée qu'on voit la valeur et le statut d'un joueur. Je suis encore en phase d'apprentissage".
Q. Avec quels Bleus avez-vous le plus d'affinités ?
R: "Je dirais avec N'Golo Kanté. Par sa modestie, c'est quelqu'un qui me ressemble beaucoup. Il a des qualités humaines extraordinaires et footballistiquement, je ne vais pas vous faire un dessin, il cartonne tout en ce moment. Il ne se pose pas de question, il joue, c'est un bosseur. J'aime bien cette simplicité".
Q: Comment sentez-vous les matches contre le Luxembourg et l'Espagne?
R: "Le Luxembourg, c'est un match de qualification, c'est excitant. Il n'y a pas d'autres résultats à envisager que la victoire. Il faudra amener tous les ingrédients. Le match contre l'Espagne, c'est un match de gala avec les meilleurs joueurs espagnols. Pour nous en tant que footballeur, disputer une grande rencontre est toujours intéressant".
Q. A Monaco, vos dirigeants considèrent que la Ligue 1 a priorité sur la Ligue des champions. Est-ce votre avis ?
R: "Ca fait très très longtemps qu'on n'a pas atteint ce niveau-là. Aujourd'hui, on est en confiance, on gagne des matches, on marque plein de buts. On vit bien, on prend du plaisir. L'objectif, clairement c'est de remporter ce championnat".
Q. Jean-Marc Furlan a été votre entraîneur à Troyes. Il a souvent loué votre stabilité, évoquant notamment votre foi. Est-ce important pour vous?
R: "Bien sûr, dans le milieu du foot, il y a tellement de tentations, l'argent, les femmes... Il faut avoir une stabilité supérieure à la normale. On peut vite être tout en haut de l'affiche, puis très très bas. Il faut être très bien entouré. J'ai la chance d'avoir mes parents qui m'épaulent dans les choses de ma vie et dans mon parcours en tant que footballeur. On est beaucoup sollicités. Il y a les bonnes personnes et les mauvaises personnes".
Q. Quel rapport entretenez-vous avec le Mali, le pays d'origine de vos parents ?
R: "Je suis très très proche, j'ai souvent au téléphone des membres de ma famille, même si ça fait des années que je n'ai pas mis les pieds là-bas. J'essaye de contribuer à leurs besoins. C'est un pays qui fait partie des plus pauvres dans le monde. C'est toujours important de garder contact avec ses racines".
Propos recueillis par Adrien de CALAN