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© AFP/Franck Fife
Le défenseur des Bleus et du PSG Mamadou Sakho
le 20 mars 2013 à Clairefontaine
Le défenseur Mamadou Sakho vit une saison paradoxale puisque, s'il a disputé les sept matches de l'ère Didier Deschamps en équipe de France, son statut en club, au PSG, se fragilise de jour en jour.
"Je suis très tranquille, je vis ça sereinement, a assuré mercredi devant la presse à Clairefontaine le joueur de 23 ans. On va dire que mon temps de jeu en club est correct. En sélection, j'essaie aussi de tout faire pour garder ma place."
Depuis août, il faut croire que le stoppeur d'origine sénégalaise, orphelin de père à 14 ans, a trouvé la recette pour plaire au sélectionneur car il est même le seul joueur de champ à avoir commencé tous les matches, faisant ainsi passer de 5 à 12 son nombre de capes depuis son arrivée en novembre 2010.
Et chaque bon match en Bleu qui passe permet même un peu plus d'oublier cette terrible première titularisation le 3 juin 2011 en Biélorussie, lors de laquelle il avait semblé paralysé par l'enjeu.
Depuis, Sakho a alternativement formé la paire avec Rami, Kaboul, Mexès, Yanga-Mbiwa ou Koscielny, son partenaire attitré lors des quatre derniers matches.
"Le maillot bleu pèse lourd"
Avant peut-être Varane, la nouvelle étoile montante du football français, un label qui a longtemps été le sien puisque Paul Le Guen en avait fait un éphémère capitaine du PSG à 17 ans un soir de match à Valenciennes.
© AFP/Franck Fife
Le défenseur des Bleus et du PSG Mamadou Sakho
le 15 mars 2013 à Saint-Germain-en-Laye
"Le niveau international n'a rien à voir avec celui en club. C'est une pression différente. Le maillot bleu pèse lourd", a prévenu Sakho à l'attention du Madrilène.
"Quand je joue avec Koscielny, ça se passe très bien, a-t-il poursuivi, jamais trop à l'aise quand il est interrogé sur son statut. Comme avec Rami ou un autre. Ce n'est pas à moi de juger nos performances. Quand je suis aligné avec quelqu'un, j'essaie d'aller vers lui, de converser, pour que l'on s'entende bien sur le terrain et qu'il n'y ait pas de malentendu. Il n'y a jamais rien d'acquis".
Son nouveau rôle en bleu contraste pourtant avec celui dans son club formateur, qui semble chaque jour s'effilocher un peu plus.
Car son entraîneur Carlo Ancelotti semble s'en méfier et, dans l'intimité, lui reprocherait son agressivité (sur le terrain) ainsi qu'un manque de sûreté dans ses relances, même si le puissant défenseur a entrepris cette saison de sérieusement gommer ses points faibles.
Mais deux exclusions ne plaident pas en sa faveur aux yeux de l'Italien. Celle à Lille (1-2) le 29 avril 2012, son dernier match en L1 la saison dernière.
Redevenu 3e défenseur au PSG
Plus récemment, il a également reçu un carton rouge le 11 novembre à Montpellier après 9 minutes de jeu (1-1) lors de la 12e journée... et a dû attendre la 17e et la sortie d'Alex pour revenir en jeu.
En l'absence sur blessure de la paire Alex-Silva cet hiver, il a d'ailleurs brillé. Mais si Ancelotti déclarait le 27 janvier que ses performances étaient "exceptionnelles", cela ressemble à un discours convenu. Et dès que les deux ont été de nouveau opérationnels, Sakho est redevenu 3e défenseur.
D'ailleurs, il n'a été titulaire qu'à 18 reprises en 29 journées, son plus faible total depuis la saison de la révélation en 2008-2009. De guerre lasse, il pourrait bien décider d'aller voir ailleurs dans quelques mois après s'être fait un peu forcer la main pour rester l'été dernier.
"Il n'y a pas de problème de temps de jeu, assurait pourtant Deschamps le 14 mars. Cela ne pose aucun problème, ce n'est pas tout le temps. OK, il n'a pas joué le match retour contre Valence et il était déçu mais il joue la majeure partie des matches. Dans un club avec un gros effectif, ce n'est pas plus mal qu'il puise souffler parfois".
En fait, Sakho est peut-être devenu comme Benzema: même s'il joue moins en club, le sélectionneur n'envisage peut-être tout simplement plus de s'en passer.