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Lennart Johansson, ex-patron de l'UEFA, craint que Joseph Blatter use de ses soutiens pour pousser un homme de son choix à l'élection à la présidence de la Fifa le 26 février, dans une interview mercredi à l'hebdomadaire allemand Sport Bild.
"C'est une tragédie la manière dont est dirigé le sport le plus important au monde, regrette Johansson. Mais Blatter est intelligent, il fera tout pour que son successeur soit la personne qu'il souhaite. Pour cela, il mise sur les soutiens qu'il a encore particulièrement en Asie et en Afrique".
Personnellement, le Suédois de 85 ans est favorable à Michael van Praag, le président de la Fédération néerlandaise, fervent opposant de Blatter mais qui ne s'est pas déclaré cette fois.
Il respecte toutefois les soutiens de Franz Beckenbauer et du président de la Fédération allemande Wolfgang Niersbach exprimés en cas d'éventuelle candidature du Sud-Africain Tokyo Sexwale, ancien compagnon de cellule de Nelson Mandela.
"Je ne connais pas Tokyo Sexwale (...) mais si Franz Beckenbauer et Wolfsgang Niersbach le soutiennent c'est qu'il serait la bonne personne. J'ai une entière confiance en leur jugement", dit Johansson, insistant que "seule la transparence (qui) peut redorer la réputation de la Fifa".
Après la suspension pour 90 jours de M. Blatter la semaine dernière, la direction intérimaire est assurée par le patron du football africain, le Camerounais Issa Hayatou.
Parmi les candidats déclarés à l'élection présidentielle figurent notamment le Prince Ali et Michel Platini , président de l'UEFA, suspendu également pour 90 jours .
Le comité exécutif d'urgence de la Fifa prévu le 20 octobre, programmé après la suspension de Blatter, pourrait se pencher sur l'hypothèse d'un report de la date de l'élection du prochain patron du football mondial.
- Johansson s'interroge sur les 1,8 M EUR -
Johansson, battu en 2007 par Platini à l'élection à la présidence de l'UEFA, s'interroge sur les 1,8 million d'euros reçus par le Français de la part de Blatter en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002.
"J'étais un membre du comité exécutif de la Fifa et à l'époque (à la fin des années 2000) et Blatter aurait dû faire état de ce paiement au comité éxécutif mais ne l'a jamais fait", a expliqué le Suédois sur le site Insideworldfootball.
Quand ce site lui demande si ce paiement peut être interprété comme une façon pour Blatter de s'assurer du soutien de Platini pour l'élection à la présidence de la Fifa en 2011, Johansson répond: "Ca peut être ça. Pourquoi l'argent aurait-il dû être payé à ce moment ?"
Une thèse réfutée par Platini en exclusivité auprès de l'AFP le 29 septembre: "Le timing de l?élection présidentielle de la Fifa n?a absolument rien à voir la dedans, car je n?avais jamais eu l?intention d?être candidat (cette année là)".
En outre, Johansson estime dans Bild que "Niersbach devrait être président de l'UEFA" car il a fait de la DFB "probablement la plus importante fédération au monde".
"J'ai suggéré à Wolfgang Niersbach de poser sa candidature à la présidence de l'UEFA (...) Mais il a dit qu'il ne voulait pas. C'est dommage. Il ferait un excellent président de l'UEFA", estime celui qui a présidé l'UEFA entre 1990 et 2007.