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© AFP/FRANCK FIFE
Noël Le Graët, réelu président de la FFF, délivre un discours au siège de la Fédération, le 18 mars 2017 à Paris
"Il n'y a pas de crise à la Fédération, on est dans la continuité", a déclaré Noël Le Graët après sa réélection à la tête de la FFF, samedi lors de l'assemblée élective.
Q: Etes-vous surpris par votre large victoire ?
R: "Le score est net, ça donne la possibilité de travailler de façon sereine. J'ai une très belle équipe, c'est ce qui a fait la différence, notre liste est bien conçue. Il n'y a pas de crise à la Fédération, on est dans la continuité.
Q: Quels sont vos premiers chantiers, dès demain ?
R: "Demain (dimanche), je rentre à Guingamp ! (sourire). Parmi les dossiers urgents, il y a l'équipe de France Espoirs, Marc Keller (nouveau manager des sélections juvéniles, ndlr) se mettra au travail rapidement et proposera un nom de sélectionneur au Comex fin mai. Pour la DTN (Direction technique nationale), François Blaquart prend sa retraite dans les jours qui viennent. Jean-Michel Aulas aura la charge de présenter au Comex un nouvel organigramme. On a nos contrats économiques qui sont tous en fin de course, sur les trois mois qui viennent, les grandes entreprises françaises partenaires seront sollicitées".
Q: Y a-t-il une fracture entre amateurs et pros ?
R: "Ma liste est très largement majoritaire chez les amateurs. Il n'y a aucune fracture, au contraire, il y a une unité profonde. Le foot de base est respecté. Qu'il y ait des divergences d'appréciation, surtout au moment des élections, c'est normal, il y a plusieurs listes. C'est quand même plus marrant qu'il y a quelques années, le scrutin de liste est difficile".
Q: Comment fera Laura Georges , désormais secrétaire générale de la FFF mais toujours joueuse professionnelle en activité ?
R: Je lui ai toujours dit: priorité au sport. Cette année, elle a des échéances importantes, avec le PSG la semaine prochaine contre le Bayern Munich en coupe d'Europe, et l'Euro avec l'équipe de France en juillet. Pour le moment elle est titulaire en équipe de France, ce ne sera pas éternel. Sur son temps libre, elle passera le temps qu'elle souhaite à la Fédération. Elle sera la grande dirigeante de demain".
Q: Y a-t-il possibilité de passer la main ?
R: "Même pas en rêve ! Sauf si tout à coup, ça peut arriver à n'importe qui, j'ai un petit pépin, mais ce n'est pas le cas, pour l'instant j'ai une pêche d'enfer. Les futures élections seront en novembre-décembre 2020, je ne sais pas encore si je serai candidat, mais en tout cas, j'ai l'intention d'assumer ces fonctions avec beaucoup de volonté".
Q: Jean-Michel Aulas sera-t-il omniprésent, omnipotent ?
R: "C'est quelqu'un qui travaille beaucoup, par rapport à d'autres quelquefois, qui connaît bien le foot français et a connu toutes les aventures du foot professionnel. Il est jeune (il aura 68 ans mercredi prochain, ndlr), c'est pour ça qu'il est aussi tonique. Et sans lui le foot féminin ne serait pas à ce niveau. J'aime bien les gens de qualité, je préfère qu'ils soient à côté de moi. On ne va pas le changer, mais je sais qu'il va apporter au foot français ce qu'il a réussi à Lyon".
Q: La Coupe du monde féminine 2019 en France sera-t-elle votre priorité ?
R: "Je souhaite que Didier Deschamps qualifie l'équipe de France A en Russie, on a aussi l'Euro des filles en juillet. Ce n'est pas encore la meilleure équipe du monde, mais au niveau européen elle n'a plus grand-chose à envier à l'Allemagne et la Suède. L'organisation en France du Mondial-2019 est passionnante, parce que c'est la Fédération qui sera leader. L'équipe actuelle me paraît très qualitative, (le sélectionneur) Olivier Echouafni a trouvé un bon ensemble, il est très respecté par les jeunes femmes qui progressent. Il y a aussi le Mondial U20 dans quelques semaines".
Propos recueillis en conférence de presse