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© AFP/GABRIEL BOUYS
Jacques Rousselot candidat à la présidence de la Fédération de football (FFF), le 7 mars 2017 à Paris
Jacques Rousselot, "challenger" à la présidence de la FFF, lâche ses coups: le boss de Nancy s'est présenté mardi comme le candidat anti "bling bling", par opposition, sans la nommer, à la liste du sortant Noël Le Graët, qui aligne les noms connus comme Jean-Michel Aulas, l'influent patron de Lyon, ou l'internationale Laura Georges .
"Je n'ai pas voulu d'une liste +bling bling+ mais d'une liste qui se donnera corps et âme, d'une liste mûrement réfléchie, cohérente, d'une liste de passionnés, de connaisseurs et d'acteurs de tous les terrains: foot amateur, foot pro, foot féminin, ligues, districts", a lancé M. Rousselot, lors d'une conférence de presse où il a présenté les membres de son équipe au siège de la "3F" à Paris.
Un tacle glissé aux membres de la liste Le Graët: "peut-être les meilleurs... comme il le dit", relève ironiquement le président de Nancy (L1).
Rousselot, 67 ans, lui oppose une équipe composée de "gens d'expérience, complémentaires les uns des autres" avec Jamel Sandjak, président de la Ligue Paris-Ile-de-France, Olivier Delcourt, président de Dijon, ou encore Denis Trossat, trésorier de la FFF.
"C'est la France du football que vous avez sous les yeux, sans prétention mais avec beaucoup d'ambitions, celles de rendre cette belle maison à ceux qui sont et font le football", insiste Rousselot.
Rousselot, qui souhaite "garantir une éthique absolue dans le cadre de (ses) fonctions" s'il parvenait à être élu, attaque la liste de son principal concurrent, en prenant l'exemple de la joueuse du PSG Laura Georges , toujours sans la nommer directement.
- Bilan 'iceberg' -
"Je veux une fédération transparente sans conflits d'intérêts, avec des colistiers qui s'investissent totalement. Comment imaginer par exemple une secrétaire générale de la FFF (poste promis à Laura Georges en cas de succès) à temps très partiel, salariée d'un des principaux clubs du championnat ? C'est à la France du football de juger par quelle éthique elle veut être dirigée", assène-t-il ainsi.
S'il ne dit pas que Le Graët était un "mauvais président", il cible le bilan "iceberg" de son adversaire "avec une partie émergée que l'on voit plutôt belle, et puis en dessous la partie sous l'eau qui est un petit peu difficile à comprendre, avec beaucoup d'incompréhension, de blessures, de souffrance", dénonçant encore un mode de fonctionnement trop "vertical".
La rivalité entre les deux hommes est née d'un différend personnel. Rousselot, élu au comité exécutif sur la liste de "NLG", répète que ce dernier lui avait promis la place de président pour ce nouveau mandat de quatre ans. Il s'estime trahi depuis que Le Graët a annoncé sa candidature.
Pourquoi n'a-t-il pas protesté, avec Denis Trossat et Joël Müller, les deux autres membres de son équipe faisant également partie du "comex", durant le mandat de Le Graët ? "On a été d'une extrême loyauté même si à certains moments, il y a des choses qui ne correspondaient pas toujours à ce que nous attendions, plus de partage, moins de verticalité", s'est justifié M. Trossat.
Après le soutien ferme et réitéré de Didier Deschamps à Noël Le Graët mardi dans un entretien à L'Equipe, Rousselot s'est enfin attaché a rassurer le sélectionneur de l'équipe de France s'il est élu le 18 mars.
"Ce n'est pas pour autant que lorsque les choses changent, les individus vont changer. (Deschamps) apprendra à me connaître si c'est nous qui sommes élus et puis on essaiera de trouver la façon de travailler pour justement apaiser ses doutes."