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© AFP/RIJASOLO
Ahmad Ahmad, président de la fédération malgache de football, pose au siège de l'instance, le 13 février 2017
Infirmerie bondée, poteaux en série, record de cartons rouges et buts encaissés dans les dernières secondes, supporters en colère, polémiques... Le SC Bastia vit une saison cauchemardesque, avant un match crucial pour le maintien, vendredi à Metz (19h00) pour la 30e journée de Ligue 1.
. Malchance chronique
Le Sporting a-t-il été "marabouté"? "L'objectif n'est pas de se chercher des excuses car si nous sommes 19e c'est que nous le méritons, peste le capitaine, Yannick Cahuzac. Mais si nous avions entre 6 ou 8 points de plus au classement, il n'y aurait rien à dire. La réussite nous fuit depuis le début de saison"
Depuis la première journée, qui avait notamment vu le Parisien Lucas frappé par un supporter, armé d'une hampe de drapeau, en tirant un corner à Furiani, les Bastiais ont touché 13 fois les poteaux depuis le début de saison, dont cinq pour le seul Allan Saint-Maximin...
. Cascade de blessures
Ce manque de réussite se retrouve hors du terrain. Le club bastiais a dû composer avec de nombreuses blessures. Dès le mois d'octobre, la rupture des ligaments du genou droit du leader défensif Sébastien Squillaci a donné le ton. Victime tour à tour d'une pubalgie puis d'une entorse d'un genou, Abdelhamid El Kaoutari, son successeur, n'est opérationnel que depuis le début de l'année.
Comme se plaisait à le dire l'ancien coach François Ciccolini, écarté, il "a dû souvent bricoler". Car à ces deux piliers de l'équipe il faut également rajouter l'absence de près de deux mois d'Enzo Crivelli, seul attaquant de pointe du club et meilleur buteur.
. Pluie de buts encaissés
Si le SC Bastia pointe à l'avant-dernière place de Ligue 1, c'est aussi et surtout à cause de ses performances sur le terrain. Sans victoire en 2017, humilié au Parc des Princes 7 à 0 en Coupe de France, étrillé à Toulouse (4-1) et Guingamp (5-0), le club corse semble totalement perdu sur le terrain.
Un trou d'air qui a d'ailleurs coûté sa place à François Ciccolini. Pour lui succéder, le président bastiais a jeté son dévolu sur Rui Almeida. Méconnu du grand public, l'ancien entraîneur du Red Star a fait des débuts plutôt contrastés en Ligue 1: trois matches, zéro victoire et surtout trois exclusions! Or, a-t-il dit, "pour gagner un match, il faut terminer à onze..."
Avec neuf cartons rouges lors des 10 dernières rencontres, le club corse a établi un record en Europe. Les Bastiais ont reçu plus de rouges qu'ils n'ont marqué de buts (7) ou pris de points (5) en 2017. Ils ont vu rouge à 13 reprises cette saison. A ce rythme, le record de Montpellier (14 expulsions en 2013/2014) pourrait rapidement tomber.
. Succession de polémiques
Les nombreuses sanctions en raison de débordements extrasportifs n'ont pas aidé à la recherche d'un climat serein. Dès la première journée du championnat, un supporter a frappé le Parisien Lucas à l'aide d'une hampe de drapeau. Bilan: un match à huis-clos partiel et 20.000 euros d'amende.
Et en janvier, l'attaquant star de l'OGC Nice Mario Balotelli a dénoncé des insultes racistes à Furiani. Après le scandale, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a à nouveau sévi, infligeant un huis-clos partiel de trois matches à Bastia, ainsi qu'un retrait d'un point avec sursis.
. Tensions en coulisses
Enfin, les supporters bastiais se montrent depuis plusieurs mois véhéments à l'encontre du président du club corse Pierre-Marie Geronimi et de son entourage. Début mars, un face-à-face musclé avait failli dégénérer entre les actionnaires du club et une trentaine de supporters.
Mercredi soir, des affiches réclamant le départ des dirigeants ont fleuri dans la ville. Une réunion publique sera organisée samedi pour appeler de nouveaux repreneurs à se déclarer.
Ce climat tendu n'est décidément pas propice à une opération survie en Ligue 1, alors que Bastia occupe la 19e place du championnat, à trois longueurs du premier non relégable et à neuf journées de la fin. Le gardien Jean-Louis Leca, y croit, malgré tout: "Bastia sera là la saison prochaine!", lançait-il à la presse il y a quelques jours. Il n'est pas superstitieux.