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© AFP/PASCAL POCHARD-CASABIANCA
Le gardien lyonnais Anthony Lopes est retenu par des membres de la sécurité lors d'échauffourées à Bastia, le 16 avril 2017
Cinq personnes ont été placées en garde à vue à Bastia lundi dans l'enquête sur les échauffourées qui ont émaillé la rencontre entre l'équipe corse et l'Olympique lyonnais le 16 avril, a-t-on appris de source judiciaire.
Quatre hommes ont été interpellés lundi matin par des enquêteurs de la sûreté départementale, et le cinquième, qui se savait recherché, s'est présenté de lui-même au commissariat, où il a été à son tour placé en garde à vue, a-t-on précisé de même source.
Le 16 avril, avant le coup d'envoi du match Bastia-OL comptant pour la 33e journée de Ligue 1, une cinquantaine de supporters corses avaient pénétré sur la pelouse pour s'en prendre violemment à une partie de l'équipe rhodanienne et de son staff, alors que les joueurs lyonnais achevaient leur échauffement. Commencé avec près d'une heure de retard, le match avait finalement été officiellement arrêté après de nouveaux incidents survenus à la mi-temps.
Deux joueurs lyonnais, Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin ont porté plainte contre X pour "violence en réunion dans une enceinte sportive" et le parquet de Bastia a ouvert une enquête en flagrance pour "violences". Le club de Bastia a lui aussi déposé plainte contre X avec constitution de partie civile.
En attendant la décision finale de la Ligue de football professionnel (LFP), le club corse a écopé de premières sanctions : le Stade de Furiani a été suspendu jusqu'au 4 mai à titre conservatoire et l'équipe devra jouer son prochain match à domicile face à Rennes le 29 avril sur terrain neutre et à huis clos.
Impliquée dans les incidents, l'association de supporters "Bastia 1905" avait quant à elle annoncé "sa mise en sommeil jusqu'à nouvel ordre".
"Il n'est plus dans notre capacité de pouvoir nous réunir tout en maîtrisant la frustration accumulée, d'anticiper les comportements individuels, les réactions liées à la jeunesse, à la colère ou à la passion", avait assuré dans un communiqué l'association, qui prend "également acte de la réaction générale suscitée par ces événements", les interprétant "comme un désaveu et une fracture d'une partie du public avec Bastia 1905".
Les trois quarts du stade Armand-Cesari de Bastia avaient sifflé les spectateurs sortis de la tribune Est, celle des Bastia 1905, pour prendre part aux incidents. Le Sporting Bastia avait d'ailleurs annoncé la fermeture provisoire de cette tribune avant même la première décision de la LFP.
Le club corse, lanterne rouge et qui s'est incliné à Bordeaux 0-2 samedi, risque de lourdes sanctions lors du verdict final de la Ligue, notamment un retrait de points au classement qui pourrait définitivement compromettre ses chances de maintien dans l'élite.
Les échauffourées avaient éclaté en Corse quelques jours après des scènes de violences inédites à Lyon, qui recevait l'équipe turque du Besiktas en Europa League.