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Le sélectionneur Dunga veut faire du Brésil "une équipe moderne, compacte, agressive, mais sans perdre l'essence du foot brésilien: le dribble et la créativité", a-t-il déclaré mercredi à la veille du match amical contre la France au Stade de France.
Q: Quel souvenir gardez-vous de la finale du Mondial-1998 ?
R: "Gagner et perdre, ça fait partie du foot. Le Brésil disputait sa deuxième finale de suite. Cette finale reste toujours en mémoire, le stade plein, la fête, l'adrénaline du match. On avait joué contre une grande équipe. Quand on perd, on parle souvent de nos erreurs, et ça arrive, mais il faut aussi souligner la valeur de l'adversaire. Et la France avait une grande sélection. Elle jouait à domicile, avec de grands joueurs, et pour la première fois la plupart de ces joueurs évoluaient à l'étranger et y gagnaient beaucoup d'expérience. Être champion du monde est très difficile, c'est pour très peu de monde. D'ailleurs la France n'a été championne qu'une fois, et n'a donc pas laissé échappé la victoire à la maison".
Q: Thiago Silva a-t-il surmonté le traumatisme de la Coupe du monde, est-il trop émotif ?
R: "Ce sont les matches qui viennent qui vont montrer si Thiago a surmonté la Coupe du monde. Nous croyons en lui, en ses capacités techniques et tactiques. Nous sommes tous émotifs, nous les latins, mais il faut garder un équilibre, savoir contrôler ses émotions, autant dans les bons que dans les mauvais moments".
Q: Confirmez-vous la titularisation de Firmino en attaque ?
R: "Non, je ne la confirme pas. Les chasubles à l'entraînement servaient simplement à distribuer les postes. On a travaillé l'équilibre de la défense, la transition de la défense à l'attaque, les mouvements de l'attaque. Tout le monde doit être prêt à jouer".
Q: Comment battre la France ?
R: "Il faudra mieux jouer que la France. C'est un adversaire difficile, qui joue chez lui. Nous sommes en fin de saison, nous aurons ensuite la Copa America , nous devrons être prêts".
Q: Est-ce un match fondamental pour tester les joueurs ?
R: "Tous les matches sont fondamentaux. Nous avons besoin d'avoir le choix dans chaque poste. Il est important d'avoir des amicaux, pour avoir des difficultés dans chaque match et voir ce qu'on doit améliorer, afin d'être prêt dans la prochaine compétition officielle. Beaucoup pensent qu'on doit changer 50 à 60% de l'équipe, mais alors on ne va pas profiter du meilleur de chaque joueur. Si on n'en change qu'un ou deux, ça aide les nouveaux qui arrivent, pour avoir une base forte. Si on change trop de joueurs, ça crée une instabilité".
Q: Quel style voulez-vous imprimer à votre équipe ?
R: "Nous voulons monter une équipe moderne, compacte, agressive, mais sans perdre l'essence du foot brésilien: le dribble et la créativité".
Q: Que faut-il faire pour préparer la Coupe du monde 2018 ?
R: "Ca dépendra déjà beaucoup des joueurs et de l'encadrement. Principalement, il faudra apprendre de ce qui s'est passé. Avoir des critiques constructives, faire les choses différemment. Plus on aura d'yeux et de tête pensantes, mieux ce sera. Il faut penser comme des vainqueurs, agir comme des vainqueurs, et réaliser nos objectifs. Sur le papier, tout va bien, mais sur le terrain tout change et c'est là qu'on doit être bon".
Propos recueillis en conférence de presse