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© AFP/PASCAL POCHARD-CASABIANCA
Des supporters bastiais envahissent la pelouse du stade Armand-Cesari, le 16 avril 2017
Bastia attend ses premières sanctions: après les violents incidents lors de la réception de Lyon, le club corse a rendez-vous jeudi devant l'instance disciplinaire de la Ligue (LFP) qui doit mettre le dossier en instruction et prendre des mesures à titre conservatoire.
Le verdict final n'est pas attendu avant deux ou trois semaines. Mais la commission de discipline peut infliger dès jeudi un huis clos partiel ou total pour les deux dernières rencontres à domicile des Bastiais -- voire des matches à disputer sur terrain neutre -- le 29 avril pour la réception de Rennes et le 13 mai pour celle de Lorient.
Dimanche à Bastia, des supporters corses ont envahi la pelouse avant le coup d'envoi, prenant violemment à partie les joueurs lyonnais. Commencé avec près d'une heure de retard, le match a ensuite été officiellement arrêté suite à de nouvelles échauffourées survenues à la mi-temps.
Deux joueurs lyonnais, Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin ont porté plainte contre X pour violence en réunion dans une enceinte sportive. Une enquête en flagrance pour "violences" a été ouverte par le procureur de la République à Bastia.
Le club corse, déjà lanterne rouge de Ligue 1, risque de lourdes sanctions à l'issue de l'instruction de la commission de discipline de la Ligue, notamment un retrait de points au classement qui pourrait définitivement compromettre ses chances de maintien dans l'élite.
D'autant, qu'une menace planait déjà au dessus de la tête de Bastia: après les cris racistes contre l'attaquant de Nice Mario Balotelli , les Bastiais avaient écopé d'un point de retrait avec sursis.
La commission de discipline devra également se prononcer sur le sort de la rencontre Bastia-Lyon, arrêtée à cause de ces troubles. Le match peut être rejoué ou la victoire attribuée à Lyon sur tapis vert.
- Calendrier serré -
Les deux clubs auront la possibilité de faire appel devant la FFF, mais tout cela dans un calendrier contraint, puisque la dernière journée du championnat a lieu le 20 mai.
Jeudi, les dirigeants bastiais, dont le président Pierre-Marie Geronimi, sont attendus à partir de 18h00 au siège parisien de la Ligue, pour une première audition qui s'annonce longue. Le club corse a pris les devants mardi en annonçant la "fermeture à titre conservatoire de la tribune Est", celle d'où sont partis des supporters ultras du groupe Bastia 1905, qui ont agressé les joueurs lyonnais.
Le SC Bastia assure qu'il va interdire de stade "toutes les personnes ayant participé aux incidents et qui seront identifiées", et ce "pour la durée maximale définie par les textes". Il a également porté plainte contre X dans cette affaire.
Interrogé par l'AFP, le président du club Pierre-Marie Geronimi s'est dit "inquiet" quant aux décisions de la commission de discipline. "Nous ne pouvons pas imaginer que l'avenir du SC Bastia soit en péril par la faute d'une minorité. On ne peut pas faire payer à tout un groupe sportif, à des salariés et à toute une île, le comportement de quelques personnes", a-t-il souligné.
Mais les mesures prises suffiront-elles à convaincre la commission de discipline? Dimanche soir, tout en insistant sur l'indépendance de l'instance disciplinaire, la présidente de la Ligue Nathalie Boy de la Tour a estimé auprès de l'AFP qu'il fallait être "intransigeant" dans ce dossier.
"Trop, c'est trop, il s'agit de faits inqualifiables. Des supporters qui agressent des joueurs, c'est du jamais vu dans l'histoire de la Ligue 1. Ca nous choque profondément. Nous déplorons que le SC Bastia donne une image horrible de notre football", avait-elle dénoncé.