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© AFP/FRANCOIS GUILLOT
Le président du SC Bastia Pierre-Marie Geronimi à son arrivée au siège de la Ligue (LFP) à Paris, le 4 mai 2017
Bastia, qui risquait un retrait de points, s'en sort avec une défaite sur tapis vert et devra disputer ses deux prochaines matches prévus à domicile, sur terrain neutre et à huis clos, après les violents incidents face à Lyon, a annoncé jeudi soir la commission de discipline de la Ligue de football.
Déjà dernier au classement de Ligue 1,Bastia évite ainsi d'être poussé un peu plus vers la division inférieure. Contactés par l'AFP, les dirigeants du Sporting affirment leur intention de faire appel de cette décision et des autres sanctions infligées par l'instance disciplinaire à l'issue d'une longue audition de trois heures.
La commission a également décidé de fermer l?espace visiteurs du SC Bastia pour les trois prochaines rencontres disputées à l?extérieur, qui auront donc lieu sans supporter.
Enfin, le directeur des services généraux du SCB, Anthony Agostini, impliqué dans les incidents qui avaient conduit à l'interruption du match, est suspendu quatre mois ferme et deux mois avec sursis de toutes fonctions officielles.
"Le casier disciplinaire de Bastia" a joué dans ces sanctions, a expliqué le président de la commission de discipline, Sébastien Deneux, en insistant sur les nombreuses sanctions infligées au club corse et sa tribune Est depuis plusieurs mois.
"Les faits sont très graves" a-t-il aussi déclaré, tout en jugeant que "ces matches à huis clos délocalisés sont apparus comme suffisants. Nous ne sommes pas partis sur un retrait de points".
Pour Lyon, cette victoire sur tapis vert lui permet de conforter sa quatrième place avec soixante points.
- La justice saisie -
Avant le coup d'envoi de ce Bastia-Lyon, le 16 avril, une cinquantaine de supporters corses avaient pénétré sur la pelouse pour s'en prendre violemment à une partie de l'équipe rhodanienne et son staff. De nouveaux incidents avaient entraîné l'interruption du match après une altercation entre le gardien lyonnais Anthony Lopes et le directeur des services généraux du SCB, Anthony Agostini, le dirigeant suspendu.
Impliquée dans les incidents, l'association de supporters Bastia 1905 s'est mise en sommeil depuis.
Le 20 avril, la commission avait déjà suspendu le stade de Furiani à titre conservatoire, le temps de mener une instruction. Entre-temps, le SCB a joué son match contre Rennes le 29 avril (succès 1-0) à huis clos et sur terrain neutre, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
La justice s'est également saisie de cette affaire. Dix supporters supplémentaires ont ainsi été renvoyés en correctionnelle, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête. Soupçonnés d'avoir commis des violences à l'encontre de joueurs et du staff de l'OL, ils comparaîtront le 15 mai, le même jour que cinq autres hommes, dont Anthony Agostini.
Deux joueurs lyonnais, les gardiens Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin, ont porté plainte contre X pour "violence en réunion dans une enceinte sportive" et le parquet de Bastia a ouvert une enquête en flagrance pour "violences". Le club de Bastia a lui aussi déposé plainte contre X avec constitution de partie civile.
Anthony Agostini a pour sa part annoncé le dépôt de deux plaintes: une contre Anthony Lopes pour "violences, injures et menace de mort"; l'autre pour "dénonciation calomnieuse" contre Jean-Michel Aulas, le président de l'OL, qui l'a accusé d'avoir frappé Lopes.
Le Sporting est un grand habitué des épisodes disciplinaires cette saison. Il avait déjà écopé, entre autres sanctions, d'un point de retrait avec sursis après les cris racistes fin janvier contre le joueur de Nice Mario Balotelli , italien d'origine ghanéenne.