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Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps a expliqué lundi que ses joueurs ne manqueraient pas de "motivation" et "d'envie" pour affronter la Suède, mardi en amical, malgré l'absence de la superstar Zlatan Ibrahimovic .
Q: Aligner des joueurs de l'OM à Marseille fait-il partie du management et d'une sorte de gestion des ressources humaines ?
R: "Je ne suis pas là pour faire plaisir mais c'est important dans la gestion humaine. Cela m'est aussi arrivé de revenir jouer dans le stade d'un club dont j'avais porté le maillot. Ce n'est pas un critère primordial mais j'y pense forcément. Je ne suis pas là pour galvauder le résultat du match, l'objectif reste toujours le même, de chercher la victoire. Mais ça fait partie de la gestion humaine. Dans les matches de préparation au Mondial on avait une rencontre à Nice et je n'avais pas non plus fait jouer Hugo Lloris lors du premier match pour qu'il joue celui-là."
Q: Vous avez connu le Vélodrome en tant que joueur de l'OM mais aussi de l'équipe de France. Y a-t-il une différence dans le soutien du public?
R: "Bonne question, je vais peser mes mots (rires). Les supporteurs sont là pour supporter l'OM avant tout. S'il y a une équipe, c'est l'OM. Mais il y a toujours eu une très bonne ambiance pour les matches internationaux. C'est un public de connaisseur, de passionné, le fait d'avoir des joueurs marseillais c'est très important pour certains d'entre eux mais je n'ai pas de doute sur les encouragements qu'on aura, il n'y a qu'à voir le monde qu'il y avait à notre hôtel. Les gens, ici aussi, aiment l'équipe de France. Mais ils aiment avant tout l'OM."
Q: Les Bleus connaissent beaucoup de soucis sur les coups de pied arrêtés. C'est un domaine qui se travaille ou c'est avant tout dans la tête que cela se passe?
R: "On peut les travailler mais j'ai connu aussi des périodes où on était performant sans les travailler. Quand on les travaille à l'entraînement, il n'y a pas la même intensité, la même concentration, la même taille aussi en face. C'est plus du positionnement et un choix entre zone et marquage individuel. Mais il faut surtout de la concentration et de l'agressivité au moment du duel. Il faut un peu de roublardise, se servir un peu plus des bras sans commettre de fautes, ça s'apprend."
Q: Paul Pogba est retombé dans une sorte de facilité contre l'Albanie. Cela vous agace-t-il?
R: "Ca ne m'agace pas. Il le sait, j'en parle avec lui. On ne va pas tout mettre sur la jeunesse non plus. Paul est facile dans tout ce qu'il fait mais entre être facile et tomber dans la facilité, la frontière est proche. Il doit réfléchir. Qu'il soit facile, ça ne me gêne pas mais il doit être efficace. Mais cela peut arriver à d'autres joueurs aussi, je ne me focalise pas là-dessus parce que le plus important pour moi c'est de voir ce qu'il est capable de faire. Et il a le droit lui aussi d'être moins bon sur un match."
Q: Quel est votre sentiment au moment de retrouver le Vélodrome?
R: "Ca me fait plaisir, je reviens avec l'équipe nationale. J'ai eu l'occasion de venir observer un match mais le stade était encore en travaux. Je suis là en tant que sélectionneur. C'est vrai que je connais encore beaucoup de personne ici de par mon passage en tant que joueur et 3 ans en tant qu'entraîneur de l'OM. Ce n'est que du plaisir. Après, je suis focalisé sur mon équipe et la rencontre que l'on doit préparer. Et demain pendant le match, je n'aurai les yeux que sur ce qui se passe sur le terrain."
Q L'absence de Zlatan Ibrahimovic est-elle une mauvaise nouvelle pour l'intérêt du match?
R "C'est une équipe de Suède différente. J'ai vu des matches de la Suède avec Zlatan et sans Zlatan. Je ne pense pas que ça amène un manque de motivation et d'envie pour l'équipe de France. C'est le dernier match de l'année civile qui s'est plutôt très bien passée. Faisons en sorte par le contenu et le résultat, qu'elle se termine très bien."
Q: Vous avez joué ces derniers temps sur des pelouses moyennes. Cela perturbe-t-il le jeu de l'équipe de France et que pensez-vous de celle du Vélodrome ?
R: "Je ne l'ai pas encore vue. J'ai zappé un peu sur le match France-Fidji, les gros plans étaient plutôt horribles. Entre-temps, la décision a été prise de changer la pelouse mais de ce que je sais, elle a été posée tardivement donc on n'aura pas une bonne pelouse parce qu'elle n'aura pas enraciné. Quand on a de la qualité technique, plus le terrain est de bonne qualité, mieux c'est pour faire des enchaînements. Un terrain de mauvaise qualité avantage surtout une équipe qui défend."