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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps
, le 10 octobre 2013 à Clairefontaine
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps a déclaré jeudi que ses joueurs devaient montrer, contre l'Australie, vendredi en amical, et face à la Finlande, mardi en qualifications du Mondial-2014, un état d'esprit s'approchant de celui des barrages prévus en novembre.
Q: Vous avez déclaré que la hiérarchie est désormais évolutive en attaque. Olivier Giroud a donc rattrapé Karim Benzema ?
R: "J'avais confiance en Karim et j'ai toujours confiance en Karim mais j'ai aussi confiance en Olivier. L'un peut remplacer l'autre. La hiérarchie est là, de par les joueurs qui s'imposent, avec la particularité, en ce qui concerne Karim et Olivier, que ce sont des joueurs avec des caractéristiques différentes. Après, c'est une question de complémentarité par rapport aux joueurs qui sont à côté d'eux."
Q: Les deux prochains matches vont servir à préparer les barrages?
R: "Ce sont deux matches importants. On a cet objectif des barrages au mois de novembre. Le fait de gagner, c'est mieux pour la confiance et la sérénité. Et ça doit nous permettre de rapporter des points au classement Fifa. Quand on gagne, on est plus tranquille et pus serein. Ca ne va pas augurer de la réussite en novembre mais ça me semble logique que ça passe par de bons résultats. Mais ce sera un autre contexte (en barrages, ndlr). On ne connaît pas l'adversaire aujourd'hui. Il faut se mettre dans l'état d'esprit dans lequel on devra être en novembre. Mais les certitudes peuvent être vite balayées du jour au lendemain. Il faut arrêter avec ce mot-là. Je suis convaincu de beaucoup de choses, j'ai des convictions par rapport aux joueurs aussi mais je veux qu'on maîtrise les deux matches, qu'on marque des buts, de préférence des joueurs offensifs."
Q: Que pensez-vous de l'Australie?
R: "Elle est déjà qualifiée pour la Coupe du monde avec des joueurs qui jouent aux quatre coins du monde. Leur dernier match a été difficile, pénible contre le Brésil (6-0, ndlr). Ils ont un jeu direct, efficace, notamment sur les côtés et sur les centres."
Q: Y a-t-il des places à prendre en vue des barrages?
R: "Oui, pourquoi pas. J'ai 2 matches à gérer. Ca permet de voir des associations différentes, surtout que je peux faire 6 changements lors du premier match. Ce ne sera pas deux équipes identiques mais je ne vais pas faire jouer deux 11 différents. Il y a quand même un noyau dur à conserver en tenant compte des cas particuliers, de ceux qui ont beaucoup joué ou de ceux qui auront eu des soucis au 1er match."
Q: La France manque de leader. N'êtes-vous pas finalement le leader des Bleus?
R: "Je ne suis pas joueur. Avec le staff, on est là pour guider, orienter, fixer les règles de vie, les choix sur le terrain mais les acteurs sont les joueurs. Certains prennent la parole mais il n'y a pas que la parole et le geste, il y a aussi ce qu'ils font sur un terrain."
Q: Etes-vous satisfait de la performance de vos arrières gauches, Patrice Evra et Gaël Clichy?
R: "J'ai la chance d'avoir avec Patrice et Gaël, deux joueurs qui jouent dans de grands clubs anglais, qui ont une expérience en équipe de France. J'essaye d'alterner pour que chacun ait du temps de jeu. C'est vrai qu'ils sont proches l'un de l'autre. Je suis globalement satisfait d'eux mais ils peuvent faire plus."
Q: N'est-ce pas dommage de ne pas pouvoir compter sur Lucas Digne, remplaçant au Paris SG, et que pensez-vous de son choix de carrière?
R: "Il a fait un choix qui, sportivement, sur le court terme, change ses habitudes. Il jouait tous les matches à Lille alors que là il joue un match de temps en temps. Il fait partie des joueurs de la génération championne du monde des moins de 20 ans qui peuvent représenter l'avenir du football français mais il ne peut pas l'être en ce moment parce qu'il ne joue pas assez."
Q: Que pensez-vous des prestations de Nasri depuis son retour en équipe de France?
R: "Il a fait deux bonnes rentrées. Je souhaite que tous ceux qui rentrent ait la même attitude et influence sur l'équipe. Il a faim, il a envie, il a souffert beaucoup. A lui de maintenir ça."