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© AFP/Franck Fife
L'entraîneur du PSG Carlo Ancelotti
(g) parle avec son président Nasser el-Khelaifi et Leonardo, le 5 mars 2013 à Paris
Le Paris Saint-Germain a affiché une apparente fermeté vis-à-vis du Real Madrid qui souhaite recruter son entraîneur Carlo Ancelotti en vue du départ pressenti de José Mourinho, tout en entrouvrant la porte à des négociations serrées sur le sort de l'Italien et en s'activant pour lui trouver un successeur.
Le club merengue, qui tient lundi un comité directeur, attendait un signal fort de +Carletto+, son premier choix pour remplacer Mourinho annoncé sur le départ pour Chelsea. L'Italien, double vainqueur de la Ligue des Champions comme entraîneur avec l'AC Milan, le lui a envoyé dimanche en annonçant sa "volonté de quitter le club".
Selon l'entourage d'Ancelotti, l'entraîneur parisien, en poste depuis fin 2011, a perdu ce qui lui restait de confiance en ses dirigeants dimanche lorsque son président Nasser al-Khelaïfi et le directeur sportif Leonardo ont démenti avoir contacté sous son mandat d'autres techniciens comme Mourinho.
Reprochant à sa direction un manque de compétence globale, Ancelotti, sous contrat jusqu'en 2014, souhaite donc partir pour rejoindre ce Real qui le courtise depuis mars, mais redoute un blocage motivé par des raisons plus politiques que sportives.
Soucieux de l'image de QSI, le propriétaire qatari du PSG, al-Khelaïfi a vigoureusement déclaré "nous respecterons notre contrat", avant de toutefois laisser la porte entre-ouverte à des négociations serrées avec le Real.
"Pour chaque personne souhaitant interrompre son contrat, il y a des solutions juridiques et des négociations afin que tout se passe bien", a-t-il ainsi ajouté dans une interview diffusée lundi matin.
Il estime sûrement qu'en libérant son technicien contre le paiement de 7,5 millions d'euros correspondant à sa dernière année de salaire, il sauvera plus la face qu'en se livrant à un bras-de-fer quasiment perdu d'avance.
A Madrid, où un contrat de deux ans attend Ancelotti selon la presse espagnole, trois éléments peuvent toutefois freiner son arrivée.
D'abord, le Real ne veut pas payer de clause.
Ensuite, l'élection présidentielle cet été au Real sur fond de défiance des socios à l'égard d'Ancelotti. Enfin, le pouvoir de nuisance de Mourinho, entré en conflit avec son vestiaire.
Si le Portugais, sous contrat jusqu'en 2016, veut mettre des bâtons dans les roues de Florentino Perez et si un candidat crédible se déclare contre le président, cela pourrait parasiter l'arrivée du "Pacificateur" +Carletto+ au Real.
Cela peut aussi paradoxalement arranger le PSG, qui cherche frénétiquement un nouveau technicien.
Son choix semble s'être porté sur Fabio Capello ou Rafael Benitez , approché par Leonardo.
Le premier, sélectionneur de la Russie et choix N.1, serait intéressé selon certaines sources et le PSG lui aurait demandé de se renseigner sur les conditions de sa libération par sa fédération.
Ronaldo dans la balance?
Il possède une maison à Paris et sa venue pourrait inciter Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, qu'il a dirigés à la Juventus et Milan, à rester à Paris.
Licencié par Chelsea où il vient de remporter la C3 huit ans après avoir gagné la C1 avec Liverpool, Benitez est libre et son statut d'intérimaire peut plaire aux Qataris qui s'apprêtent à changer d'entraîneur pour la 3e fois en deux ans.
Mais les deux entretiennent des relations compliquées avec Leonardo et leur arrivée rognerait les prérogatives du directeur sportif brésilien, critiqué et contesté en interne.
Mais cela lui éviterait de se retrouver en première ligne, ce que QSI peut chercher à lui imposer s'il ne trouve personne... et si Leo n'est pas condamné trop lourdement après avoir bousculé un arbitre le 5 mai.
Dans ses discussions avec le Real, le PSG peut aussi se lancer dans une opération de la dernière chance avec Mourinho, qui n'a toujours pas officiellement rejoint Chelsea. Une surenchère démesurée pourrait retourner le Portugais et permettre au PSG de s'afficher comme un club capable de jouer dans la même cour que le Real.
Dans son rapport de force avec les Madrilènes, Paris peut enfin et surtout essayer de profiter de la situation pour débaucher Cristiano Ronaldo , l'un des emblèmes de la maison blanche. A condition de convaincre aussi un joueur visiblement réticent malgré l'offre de 18 ME par an qui lui a été faite, selon des sources au PSG.