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© AFP/STRINGER
Cliché de la légende Raymond Kopa
datant de février 1956, lors d'un match
Réactions après le décès vendredi de Raymond Kopa , grande figure du football français:
Didier Deschamps , sélectionneur de l'équipe de France, dans un communiqué: " Raymond Kopa , j'en ai tellement entendu parler, j'ai lu tant de choses sur lui, son talent et son rayonnement, en France avec le grand Reims des années 50 ou au Real avec Di Stefano, Puskas, Gento, pour ne pas mesurer que le football français vient de perdre un joueur de légende. Son nom restera pour toujours associé aux plus belles pages et aux plus grandes figures de l'histoire de notre football."
Michel Platini , ancien international et ex-président de l'UEFA, sur RTL: "Raymond a été le premier grand footballeur français qui a valorisé le football français dans le monde entier. Il la ramenait pas trop, il était sévère avec nous quand on ne jouait pas bien, donc de temps en temps il nous énervait un tout petit peu parce qu'il nous critiquait? Vous savez, les footballeurs n'aiment pas être critiqués? Mais bon, on l'acceptait puisque c'était Raymond Kopa qui le disait et s'il le disait, c'est que ça devait être vrai. C'était le premier Français qui a reçu un Ballon d'Or donc ça marque quand même le personnage. C'était un personnage de légende que l'on rapprochait de Roger Piantoni . Pour nous, c'était toute l'aventure de 58 que nous racontait nos parents."
Just Fontaine , coéquipier et ami de Raymond Kopa , à l'AFP: "C'était comme un frère aîné. En 58 (au Mondial, ndlr), on partageait la même chambre, on passait des nuits à parler foot. Raymond avait du caractère, moi aussi et ça a fait un duo magique. C'était la première légende du foot français, il est parti au Real, il a gagné trois Coupes d'Europe des clubs champions. Il dribblait et moi je marquais. C'était un dribbleur et tant qu'il n'avait pas fini, il ne donnait pas sa passe. Et j'étais toujours là quand il la faisait."
Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, dans un communiqué: "La disparition de Raymond Kopa plonge la Fédération dans une immense tristesse. C'est une perte terrible pour le football français. Raymond Kopa fait partie des légendes, c'est une légende. C'est un symbole et c'était un précurseur. Sa carrière en clubs comme en équipe de France fut exceptionnelle. Tout le monde garde et gardera en mémoire ses exploits qui resteront inégalés. C'était un joueur et un homme d'une classe unique".
L'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) dans un communiqué: " Raymond Kopa , monument de notre football, premier Ballon d'or français, avait choisi de mettre sa notoriété au service de la cause des joueurs en soutenant de façon spectaculaire le syndicat naissant de son ami Just Fontaine , déclarant +les joueurs sont des esclaves+ pour dénoncer le contrat léonin qui prévalait alors dans le football professionnel français avant que le contrat à temps soit arraché par l'UNFP en 1969 (...) Raymond Kopa a marqué l'histoire du football français et mondial, et restera à jamais assis à la table des plus grands joueurs de tous les temps."
Stade de Reims, son ancien club, sur Twitter: "Le SDR en deuil avec la disparition de son Président d'honneur et légende Raymond Kopa . Plus que le SDR, le football perd une grande étoile".
Le Real Madrid:, son ancien club avec qui il a remporté trois Coupes d'Europe (1957, 1958, 1959), dans un communiqué: "Le Français reste une des grandes étoiles de son époque. Au Real Madrid, il formait une attaque mythique aux côtés d'autres légendes comme (José Hector) Rial, (Ferenc) Puskas, (Paco) Gento et (Alfredo) Di Stéfano. Le Français était un joueur à la technique exquise, avec une grande capacité à dribbler et à déséquilibrer l'adversaire en attaque".
Club des Internationaux de Football (CIF), présidé par Jean Tigana , dans un communiqué: "Il était une grande figure du CIF et le personnage emblématique d'une époque lointaine, celle de l'inoubliable Reims d' Albert Batteux et de la troisième place de l'équipe de France à la Coupe du Monde 58 en Suède. On n'oubliera pas non plus ses engagements courageux, qu'il s'agisse de l'instauration du contrat à temps dans le football professionnel français ou de la sélection nationale dont il porta le maillot à 45 reprises. Le football français perd un joueur prestigieux, un personnage de légende qui incarnait une certaine conception du football et du métier de footballeur".
Le président François Hollande, dans un communiqué: " Raymond Kopa était une légende du football français. Il alliait l'intelligence du jeu à une technique remarquable. Il a été l'un des sportifs les plus admirés de France. Raymond Kopa fut le premier footballeur moderne, une forte personnalité, dont le talent a inspiré bien des jeunes de son époque et qui suscite toujours la curiosité émerveillée des générations suivantes".
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve, sur Twitter: "Hommage à Raymond Kopa , premier ballon d'or français, un grand footballeur et un amoureux du beau jeu".
Le président de la Fifa, Gianni Infantino: "C'est une journée très triste pour le football. Raymond Kopa a été un joueur exceptionnel, une inspiration pour de nombreuses générations et un homme dont l'engagement au service du football a été sans faille tout au long de sa vie. Aujourd'hui, nos pensées émues vont à sa famille et à ses proches".
Michel Hidalgo (coéquipier de Kopa à Reims et sélectionneur de l'équipe de France de 1976 à 1984): "Je suis très triste, c'est très dur, j'ai vu Raymond et son épouse il n'y a pas si longtemps et il semblait en forme, rien ne laissait présager une aussi terrible nouvelle. C'est un des plus grands noms du football français, avec Michel Platini , mais c'était surtout un homme d'une qualité extraordinaire. La vie était facile avec lui. Mon souvenir ? La finale de la première Coupe des champions, avec Reims (perdue 4-3 contre le Real Madrid en 1956)."
Guy Roux (ancien entraîneur d'Auxerre): "J'ai accueilli cette mauvaise nouvelle comme on accueille la perte d'un grand frère. En effet, Kopa a bercé toute mon adolescence. J'avais une photo de lui en dribble, au mur, dans ma chambre. Un dribble que j'essayais vainement de reproduire quand je jouais, de temps en temps. Je l'ai bien connu ensuite, après avoir savouré toute sa carrière. Personne ne le dit, mais après cette carrière de grand joueur, il a fait un simple travail de VRP, de représentant de commerce, pour un équipementier sportif, à travers la France. J'avais le bonheur ainsi de déjeuner avec lui quand il venait à Auxerre, visiter ses clients, des magasins de sports. J'ajouterai qu'avec Albert Batteux , il a été l'initiateur du jeu dans les pieds, en passes courtes et de la possession du ballon, comme Laurent Blanc , entraîneur, a réussi à l'instaurer quand il dirigeait le PSG. A ce propos les corners en passes courtes, dits +à la Rémoise+, ça vient de Raymond Kopa . On devrait donc dire aujourd'hui un corner tiré +à la Kopa+, et non à la +Rémoise+. Malheureusement, l'époque où il a réalisé ses grands exploits ne bénéficiait pas des qualités techniques d'aujourd'hui en matière de production d'images TV et cinéma, privant le plus grand nombre de ses exploits. Mais beaucoup ont gardé en mémoire, une partie de son oeuvre, pour l'avoir vu jouer."
Pierre Cangioni (présentateur historique de Téléfoot, ami de Kopa): "Ma génération, c'est Kopa qui nous a fait rêver. C'est une partie de notre jeunesse qui s'en va, une partie de nous-mêmes. Il était le premier très grand joueur français. Après lui il y a eu Platini et Zidane. Il était le premier parti à l'étranger, il a quand même joué dans le prestigieux Real Madrid de Di Stefano et Puskas. C'était un mythe et il a toujours adoré le football, il venait voir la moitié des matches ici à Mezzavia (stade du Gazélec Ajaccio, ndlr), il est toujours resté passionné. Joueur, il avait une couverture de balle fabuleuse, on ne pouvait pas aller lui prendre le ballon, et il était à la fois distributeur et buteur. Qu'est-ce qu'il aimait le ballon! Je me souviens d'une anecdote, un match entre anciens joueurs et journalistes à Buenos Aires pendant le Mondial-1978, Di Stefano disait: +Il n'a pas changé, il veut toujours le ballon, il est même capable de piquer à ses coéquipiers!+".
Florentino Perez (président du Real Madrid): "Nous voyions tous en lui un référent pour les valeurs du sport et de la vie. Il était arrivé dans notre club sur décision de Santiago Bernabéu (le président du Real Madrid à l'époque, ndlr) en 1956 et s'était converti en une figure de légende".