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© AFP/Josep Lago
Les joueurs du Paris SG le 8 mars 2017 lors de leur élimination de Ligue des champions à Barcelone au Camp Nou
Maigre consolation pour le PSG, il est bel et bien entré dans l'histoire mercredi: sa défaite contre le Barça (6-1) rejoint la liste des plus grandes désillusions du foot français aux côtés du France-Bulgarie de 1993 ou du coup de tête de Zidane.
. 12 mai 1976, les poteaux carrés de Glasgow
C'est la fameuse épopée des Verts, celle de la saison 1975-1976, la plus brillante de Saint-Etienne. Le club se hisse jusqu'en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions, l'ancêtre de la Ligue des champions. Le match contre le Bayern Munich a lieu à l'Hampden Park de Glasgow et ses maudits... poteaux carrés. Alors que le score est encore de 0-0, les Stéphanois touchent deux fois la transversale sur une frappe de Dominique Bathenay (34e) puis une tête de Jacques Santini (39e). Le Bayern s'impose finalement 1-0.
Le commentateur de l'époque Pierre Cangioni met en cause les transversales carrées qui auraient privé les Verts de faire poteau rentrant. Les poteaux de Glasgow entrent dans la légende... L'AS Saint-Etienne les a achetés en 2013 pour son musée. Et un grand supporter des Verts Bernard Pivot expliquera dans l'Express que "ces poteaux sont au football ce que le nez de Cléopâtre a été pour la face de la Terre".
. 8 juillet 1982, la tragédie de Séville
"L'espoir, la joie, la haine, le drame" pour Alain Giresse , "une plaie qui restera éternellement" pour Bernard Genghini ... C'est un traumatisme pour le foot français, un classique des classiques ailleurs dans le monde: c'est le mythique France-Allemagne en demi-finale du Mondial-1982 à Séville.
L'image est dans toutes les mémoires des quadragénaires... et même des plus jeunes qui ont cherché sur le Net à force d'en entendre parler: le Français Patrick Battiston , violemment percuté par le gardien allemand Harald Schumacher , est allongé sur une civière, inanimé, la main tenue par son capitaine Michel Platini . Pas de carton rouge...
Le scénario du match est incroyable: 1-1 à la mi-temps, 1-1 à la fin du temps réglementaire. En prolongation, la France mène 3-1 mais les Allemands égalisent et arrachent la séance des tirs au but. Après un raté allemand, Didier Six a l'occasion de qualifier les Bleus: échec. La chance est passée. Maxime Bossis rate son tir. Horst Hrubesch qualifie l'Allemagne (3-3 a.p.; 5-4 t.a.b.).
. 17 novembre 1993, le cauchemar de France-Bulgarie
Jusqu'à cette terrible 90e minute, ce soir de novembre 1993, la France est qualifiée pour la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Tout le monde retient son souffle: Eric Cantona a ouvert le score à la 32e, mais Emil Kostadinov égalise cinq minutes plus tard. Vite, vite, les Bleus ont besoin du coup de sifflet final.
Dans les dernières secondes, après un centre de David Ginola qui ne trouve personne, les Bulgares lancent le contre, conclu par Kostadinov qui bat Bernard Lama à bout portant. "D'un seul coup le Parc des Princes s'est éteint", commente en direct Thierry Roland, totalement abattu. Pendant ce temps, Basile Boli , le seul Tricolore à s'exprimer sur la pelouse répète, pris de tremblements dans la voix: "Non... C'est inexplicable, ce n'est pas possible, c'est incroyable".
. 9 juillet 2006, le coup de boule de Zidane
Portée par Zinédine Zidane, la France a atteint la finale de la Coupe du Monde 2006 face à l'Italie. Zizou, qui joue presque le rôle de sélectionneur à la place de Raymond Domenech , va-t-il offrir une deuxième étoile aux Bleus après le titre de 1998 ? Au stade olympique de Berlin, Français et Italiens vont en prolongation: Zidane a ouvert le score sur penalty (7e), après une faute de... Marco Materazzi , puis le défenseur italien a égalisé de la tête (19e).
A la 107e minute, les deux joueurs s'accrochent. Zidane s'éloigne d'abord, puis fait volte-face et assène un coup de tête dans le torse de l'Italien. L'idole des Bleus écope d'un rouge. L'équipe de France perd aux tirs au but 5-3. Le coup de sang de Zizou vaudra des mois et des mois d'interminables débats. Qu'a pu dire Materazzi pour provoquer une telle réaction? L'Italien expliquera un an plus tard avoir insulté la soeur du N.10 français. En 2012, l'artiste Adel Abdessemed a installé devant le Centre Pompidou une statue monumentale immortalisant ce coup de tête.
. 20 juin 2010, la grève des Bleus
L'ambiance est délétère chez les Bleus, qualifiés à l'arraché pour le Mondial en Afrique du sud. La compétition commence très mal, avec un nul contre l'Uruguay (0-0) et une défaite contre le Mexique (2-0) le 17 juin. A la mi-temps, Nicolas Anelka s'emporte et insulte l'entraîneur Raymond Domenech . L'Equipe en fait sa Une deux jours plus tard: "Va te faire enculer, sale fils de pute", titre le quotidien en attribuant ces propos à Anelka. La Fédération demande des excuses à l'attaquant, qui refuse. Il est finalement exclu.
Le 20 juin, pour soutenir leur coéquipier, les Bleus font la grève de l'entraînement et restent dans leur bus. Ils envoient ensuite Raymond Domenech lire un communiqué devant la presse. Le 22 juin, l'équipe de France conclut son Mondial par un défaite contre l'Afrique du Sud. Le fiasco est total.
. 8 mars 2017, le PSG se liquéfie au Camp Nou
4-0... Le PSG a réalisé un exploit à l'aller face au Barça en 8e de finale de Ligue des champions. Jamais une équipe n'a réussi à refaire un tel écart. Sauf qu'il ne faut jamais dire jamais avec les Barcelonais de Messi, Suarez et Neymar. Et que les Parisiens se sont complètement décomposés au Camp Nou, l'antre survoltée des Catalans.
Incapables de garder ne serait-ce qu'un tout petit peu le ballon, ils subissent les assauts répétés des Blaugrana. Le PSG pense s'en sortir avec le but de Cavani: 3-1. Le Barça devra encore en marquer trois pour se qualifier. Il le fait en sept minutes avec un doublé de Neymar (88e, 90e) puis l'ultime coup de poignard, un but de Sergi Roberto dans les arrêts de jeu (90+5). Les Parisiens sont humiliés.