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Dans la famille Schmeichel, après le père je veux le fils ! La dynastie est toujours au pouvoir dans les buts danois, et après Peter Schmeichel , vainqueur de l'Euro 1992, c'est l'héritier Kasper qui tentera de s'opposer à l'équipe de France en amical dimanche à Copenhague.
Les débuts de Schmeichel Jr dans les buts danois, à 26 ans, en février 2013, ont pourtant pu faire douter ceux qui avaient vu jouer l'ancien portier de Manchester United: "Une catastrophe", avaient résumé les journalistes danois à l'époque, après les trois buts encaissés par Kasper en Macédoine lors de ses 25 premières minutes d'international (défaite 3-0).
Kasper mettra les bouchées doubles et sera rappelé huit mois plus tard contre Malte (victoire 6-0). Aujourd'hui, il compte 15 sélections, dont les six dernières rencontres du Danemark depuis la défaite 2-0 en France en mars.
Sélectionné sous les couleurs du Danemark, le jeune Schmeichel est d'abord un joueur anglais, dans le sillage de la carrière de son père sous le maillot des Diables rouges de ManU. Et à chaque fois qu'il revient au pays, on le reconnaît à son danois maladroit parsemé de mots anglais.
Mais les supporteurs danois apprécient à sa juste valeur sa carrière là-bas. Quand mi-septembre le Leicester de Claudio Ranieri s'est hissé à la deuxième place en Premier League, avec Kasper dans les buts, la presse a salué l'ascension d'un garçon réputé humble.
Formé à Manchester City, le fils Schmeichel a connu une pléthore de clubs britanniques, avant de se stabiliser depuis 2012 dans les Midlands. Une constance en Premier League qui l'a sans doute aidé à s'imposer comme titulaire dans les buts danois face au gardien du FC Copenhague, Stephan Andersen.
Mais jouera-t-il l'Euro, 24 ans après celui remporté par son père ? C'est loin d'être gagné.
- 'Ce nom ne m'aide pas' -
Déjà absent du Mondial-2014, le Danemark est à la peine dans les éliminatoires. Défait jeudi par le Portugal (1-0), il peut encore prétendre à une deuxième place qualificative si l'Albanie perd en Arménie lundi. Autrement, les Scandinaves devront disputer les barrages.
Crédité d'une bonne partie face aux Portugais, avec des arrêts décisifs face à Cristiano Ronaldo , Kasper Schmeichel n'a rien pu contre le but du Monégasque Joao Moutinho.
"C'est entièrement notre faute", a-t-il reconnu après la rencontre, déplorant un manque d'efficacité collectif dans les moments cruciaux. "Si j'avais la réponse à ça, je serais probablement sélectionneur".
La comparaison n'est jamais évidente avec un papa au palmarès aussi fourni, dont cinq titres de champion d'Angleterre et une Ligue des champions.
"Je pense que ce serait plus facile de faire un autre sport", avait-il plaisanté à la BBC en 2014. "Ce nom de famille ne m'aide vraiment pas, c'est sûr, mais pour moi ça n'a pas d'importance du tout".
Le paternel apprécie le chemin parcouru, lui qui rappelle toujours qu'il n'a jamais poussé son fils à être footballeur, et encore moins gardien de but.
"Il est passé de celui qui se fait remarquer comme étant mon fils à celui qui s'est fait un nom pour lui-même, et ça c'est très grand", a confié Peter au journal Ekstra Bladet en juin.
"Les gens ont douté de lui à cause de son de nom de famille, donc il a dû convaincre en permanence son environnement (...) C'est sympa qu'il gagne de la reconnaissance".