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© AFP/PASCAL POCHARD-CASABIANCA
L'attaquant italien de Nice Mario Baloteli (g) lors du match face à Bastia, le 20 janvier 2017 à Furiani
La Ligue de football professionnel (LFP) a mis jeudi en instruction l'affaire des cris racistes essuyés par la star italienne Mario Balotelli vendredi dernier, au lendemain de l'ouverture d'une procédure judiciaire par le parquet de Bastia.
Après la justice civile, la justice sportive. "Au vu de la gravité des faits", la commission de discipline de la LFP s'est saisie du cas et a annoncé que les conclusions seraient rendues le 23 février.
Mercredi soir, le parquet de Bastia avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour "incitation à la haine raciale".
Un peu plus tôt mercredi, le club de Bastia avait fait savoir qu'un quadragénaire s'était dénoncé auprès de lui, et qu'il lui avait désactivé son abonnement au stade.
"Plusieurs individus ont effectué des cris de singe à l'endroit (de) Balotelli", avait même précisé le club corse dans un communiqué, dénonçant ces "comportements stupides et inacceptables".
Samedi, au lendemain de ce match de la 21e journée de Ligue 1 entre deux clubs à la rivalité historique (1-1), Balotelli avait accusé une partie du public corse d'avoir "fait des bruits de singe (...) pendant tout le match". "Est-ce que le racisme est légal en France? Ou seulement à Bastia?", s'était demandé "Super Mario" sur son compte Instagram.
La Ligue de football professionnel (LFP) avait le même jour condamné "avec la plus grande fermeté les auteurs de ces agissements, qui n'ont rien à faire dans un stade de football".
L'image du club bastiais avait déjà été écornée cette saison par les polémiques contre l'arbitrage ou encore l'affaire de la hampe de drapeau tenue par un fan corse qui en voulait au joueur du PSG Lucas, lors de la première journée du championnat.
- Huis clos partiel dans une autre affaire -
L'incident à caractère raciste de Bastia-Nice s'était doublé d'une affaire dans l'affaire: l'entraîneur du SCB, François Ciccolini, avait été filmé en marge du match en train d'insulter l'Italien: "Tu crois que j'ai peur de toi ? Casse-toi! Va te faire enculer!"
Le technicien avait ensuite expliqué, mercredi dans L'Equipe, qu'il avait agi ainsi car le joueur avait "insulté" sa mère.
Ciccolini n'avait pas pour autant minimisé les attaques subies par Balotelli. "Ce qui s'est passé, c'est grave, je ne peux pas l'accepter. Dans mon équipe, j'ai des +Blacks+ également. Il faut aussi recoller les morceaux", avait déclaré l'entraîneur corse.
© AFP/PASCAL POCHARD-CASABIANCA
Supporters de Bastia dans les tribunes du stade Armand Cesari, lors du match face à Nice, le 20 janvier 2017
Le club bastiais a par ailleurs écopé d'un huis clos partiel dans une autre affaire. La tribune Est de son stade Armand-Cesari sera fermée pour deux matches (dont un par révocation de sursis) à la suite du match Bastia-Marseille du 21 décembre 2016 (1-3), lors duquel avait été allumés de nombreux fumigènes.
Cela concernera les réceptions de Caen ce samedi (22e journée de L1) puis de Nantes le 8 février (24e journée de L1).
Un des dirigeants du club, Joseph Bonavita, avait été expulsé lors du match face à l'OM. Il a écopé d'un mois ferme (plus deux avec sursis) de "suspension de banc de touche, de vestiaire d'arbitres et de toutes fonctions officielles".
Dans le dossier des critiques contre l'arbitrage émises par le vice-président de Monaco Vadim Vasilyev après le match Monaco-Lyon (1-3) du 18 décembre dernier, la commission a décidé de reporter une deuxième fois sa décision, "mise en délibéré" pour le 9 février.
Le choc ASM-OL avait donné lieu à une passe d'armes médiatique entre le dirigeant monégasque et le président lyonnais Jean-Michel Aulas, après que M. Vasilyev a notamment lâché: "L'Olympique lyonnais est favorisé par l'arbitrage" et "l'arbitre a faussé le match".
Autre décision mise en délibéré pour le 9 février, le cas Christophe Galtier: l'entraîneur stéphanois avait critiqué l'arbitrage après la défaite de Saint-Etienne à Lorient (2-1) le 17 décembre.
Autres décisions:
LIGUE 1
Deux matches dont un avec sursis: Yann Bodiger (Toulouse FC)
Un match ferme: Yannick Cahuzac (SC Bastia), Sanjin Prcic (Stade Rennais)
Un match ferme suite à un troisième avertissement dans une période incluant 10 rencontres de compétition officielle (Ligue 1, Coupe de la Ligue, Coupe de France) ou par révocation du sursis: Adam Lang (Dijon FCO), Mapou Yanga-Mbiwa (Olympique lyonnais), Djibril Sidibé (AS Monaco), Jordan Veretout (AS Saint-Etienne)
LIGUE 2
Deux matches dont un avec sursis: Sekou Cissé (GFC Ajaccio)
Un match ferme suite à un troisième avertissement dans une période incluant 10 rencontres de compétition officielle (Ligue 2, Coupe de la Ligue, Coupe de France) ou par révocation du sursis: Cédric Cambon (Havre AC), Amos Youga (GFC Ajaccio)
21e journée : Chamois Niortais ? Amiens SC du 20 janvier 2017
Exclusion du joueur Gussouma Fofana (Amiens SC) Après lecture du rapport complémentaire de l'arbitre établissant que le joueur Jordan Lefort aurait dû être exclu à la place de Gussouma Fofana, la Commission retire le carton rouge attribué à Gussouma Fofana et sanctionne Jordan Lefort d?un match ferme de suspension.
20ème journée : Tours FC ? RC Lens du 13 janvier 2017
Exclusion de M. Nicolas Buteau, préparateur physique du Tours FC
Trois matchs avec sursis de suspension de banc de touche, de vestiaire d?arbitre et de toutes fonctions officielles.