Happy Birthday : |
© AFP/Filippo Monteforte
Les joueurs de la Lazio brandissent la Coupe d'Italie, remporté face à la Roma, le 26 mai 2013 à Rome
La Lazio a remporté la finale-derby de Coupe d'Italie contre l'AS Rome (1-0) au terme d'un match rugueux et tendu, dimanche, et a gagné le dernier billet pour l'Europa League ainsi que le droit de chambrer sa grande rivale pour les cent prochaines années.
Le héros de cette finale tant redoutée par les forces de l'ordre (plus de 2000 policiers déployés), qui s'est finalement déroulée sans incidents majeurs, s'appelle Senad Lulic. Le Bosnien a marqué le but vainqueur en reprenant un centre tendu d'Antonio Candreva effleuré par le gardien de la Roma Bogdan Lobont (70). Lulic a signé le but le plus important de sa carrière juste sous la "Curva" (virage) ciel et blanc des tifosi de la Lazio, qui a explosé, les "Biancocelesti" remportent leur sixième Coppa Italia, mais contre l'ennemi intime, la saveur n'en est que plus épicée!
Francesco Totti , le légendaire capitaine de la Roma aurait rêvé d'être ce héros, après 20 ans toujours sous le seul maillot "giallorosso", mais dans la minute suivant le but, son coup franc direct s'est écrasé sur la barre transversale et a rebondi dans les bras du gardien Federico Marchetti (71). Le sort avait choisi la Lazio, mais elle a mérité sa victoire pour avoir plus joué.
Cette victoire lui offre la qualification pour l'Europa League et laisse son adversaire pour la deuxième saison consécutive hors des compétitions européennes. Le projet de la Roma à l'américaine, "l'US Rome", va encore prendre du retard.
L'opération communication du football italien, qui ne voulait pas qu'on ne voit que la violence, a réussi sur le plan de la sécurité. Mais pas sur le plan du jeu.
Au lendemain de la virevoltante finale Bayern Munich-Borussia Dortmund (2-1), les deux équipes romaines ont offert un spectacle plus adapté au Colisée qu'au Stade Olympique, émaillé de fautes (huit avertissements) et trop pauvre techniquement.
Si Lulic est l' Arjen Robben de la Lazio, rachetant comme le Néerlandais du Bayern une foule d'occasions ratées par un but qui restera dans l'histoire du club, tout s'est joué trois crans en-dessous de la finale de Ligue des champions de Wembley.
Dès la première période, très crispée, où les fautes se sont multipliées des deux côtés, seule la Lazio a proposé un petit peu de football. Les "Biancocelesti" se sont procuré la meilleure occasion, enrayée par un arrêt réflexe de Bogdan Lobont sur une tête à bout portant de Miroslav Klose (35).
Les "Giallorossi" aussi ont tiré au but, au bout d'un jeu en appui initié par Francesco Totti , mais l'Américain Michael Bradley a trop croisé sa frappe (11). Trop peu pour éviter de subir les moqueries des "Laziali" pendant le prochain siècle.