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Le Real Madrid, grâce à un chef-d'oeuvre de puissance de Gareth Bale , a remporté pour la 19e fois la Coupe d'Espagne en battant mercredi en finale (2-1) son rival du FC Barcelone, dont la fin de saison prend des allures de cauchemar à force d'échecs sur tous les tableaux.
Il y a encore neuf jours, le Barça pouvait encore prétendre au triplé C1-championnat-Coupe. Mais il a été sorti en quart de finale de Ligue des champions par le tenace Atletico Madrid (1-0, aller 1-1). Il a ensuite concédé un revers aussi surprenant que préjudiciable à Grenade (1-0), qui l'a relégué à la 3e place en Liga. Enfin, il vient donc de perdre ce 3e "clasico" de la saison contre un Real privé de Cristiano Ronaldo mais revanchard après deux défaites en Liga.
Un Real qui, lui, en revanche, reste en course pour la C1 où il défiera le Bayern Munich en demies, et pour le championnat où il suit à la trace l'Atletico. Il ne peut que jubiler de prendre sa revanche sur son rival catalan honni, qui restait sur un succès dantesque (4-3) au Bernabeu il y a quelques semaines, relançant alors totalement la Liga.
Qui plus est, le Real prend l'avantage sur le Barça dans leurs "clasicos-finales", avec un 4e titre en sept finales. Le dernier en date remontait à 2011 avec un succès arraché en prolongation par Ronaldo, déjà à Mestalla.
Le Portugais contraint au forfait en raison d'une blessure à la cuisse gauche, c'est Bale, l'autre star de l'équipe, qui a forcé la victoire à cinq minutes du terme, d'un but en solitaire valant bien une partie des 100 millions d'euros dépensés l'été dernier par ses dirigeants pour l'arracher à Tottenham.
Parti de son camp en contre, alors que Barcelone poussait pour marquer ce 2e but, le Gallois a résisté le long de la touche au coup d'épaule de Bartra avant de prendre de vitesse le jeune défenseur et glisser le ballon entre les jambes de Pinto dans leur face-à-face.
- Redevenu 'San Iker' -
Le coup de poignard a été d'autant plus fatal que Neymar trouvait le poteau à la dernière minute, dans un ultime assaut des Catalans. Redevenu soudain "San Iker", Casillas, battu sur l'action, est allé remercier le poteau qui lui renvoya le ballon.
Si la fin de match était folle, digne des "clasicos" endiablés de ces dernières saisons, le Real a mérité son succès sur l'ensemble de la finale qu'il a commencée tambour battant avec un but, également en contre, de Di Maria dès la 10e minute.
L'Argentin a conclu d'un puissant tir croisé un contre fulgurant initié par Isco et relayé par Bale puis Benzema qui l'a lancé à la limite du hors-jeu d'une passe à une touche de balle.
A vingt minutes du terme, alors que le Real avait eu quelques occasions de break par Isco (35e) ou Benzema, c'est Bartra qui a redonné espoir au Barça d'une tête splendide au-dessus de Pepe qui trompait Casillas (69e).
Le vent semblait avoir tourné, d'autant que deux minutes auparavant Bale s'était fort justement vu refuser, pour une charge sur Pinto, un but de la tête, et que Modric trouvait ensuite le poteau sur un tir lointain (81e).
Mais c'était sans compter sur la détermination et la puissance de Bale, dont le but supersonique offre d'ores et déjà un premier titre au Real de l'ère Carlo Ancelotti .
Quant au Barça d'un Messi encore trop intermittent voire transparent, c'est la crise qui l'attend, la SuperCoupe d'Espagne remportée en début de saison n'étant qu'un bien maigre lot de consolation.