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© AFP/Lluis Gene
Le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque
avec ses joueurs, lors d'un entraînement, le 13 juin 2013 à Recife
L'Espagne se lance contre l'Uruguay dimanche à Recife (19h00 locales, 22h00 GMT) dans la Coupe des Confédérations, le dernier trophée qui lui manque, toujours aussi confiante en son jeu mais pour la première fois depuis des lustres sans onze titulaire qui se détache.
La Roja, qui avait été battue en demi-finale de la Coupe des Confédérations 2009 par les Etats-Unis (2-0), a atterri au Brésil forte de sa glorieuse série (Euro-2008, Mondial-2010, Euro-2012) et invaincue depuis novembre 2011.
"Nous n'avons pas tout gagné, a noté l'attaquant Torres dans AS. Ce tournoi, pas encore, et nous sommes ici pour le remporter". Son équipe débute par ce qui semble son principal challenger dans le groupe B, qui comprend aussi le Nigeria et Tahiti.
Mais s'il demeure fidèle au style barcelonais, fondé sur la possession de balle, le sélectionneur Vicente Del Bosque refuse que son équipe se repose sur ses lauriers et sombre dans un émollient confort. D'où des doutes.
Il y a déjà les deux postes-clefs. Le gardien ? Valdes a profité de la blessure puis de la "punition" de Casillas au Real Madrid infligée par José Mourinho, pour s'installer dans les cages nationales, avec bonheur, comme l'a prouvé sa performance de haute volée en France (1-0 en mars). Mais "San Iker" est le capitaine de l'équipe, et a sorti de beaux réflexes mardi contre l'Eire en amical (2-0).
"Je suis là pour aider et apporter mon grain de sable, et c'est ça le secret de la réussite de ce groupe", a déclaré Valdes vendredi, à l'unisson d'un groupe qui ne fait pas de vagues.
© AFP/Daniel Garcia
Les Uruguayens Luis Suarez
(g), Diego Forlan
(c), et Alvaro Gonzalez, le 14 juin 2013 à Recife
L'avant-centre ? Villa, meilleur buteur historique de la Roja (53 réalisations), est en perte de vitesse, Torres est en crise de confiance depuis 2010, mais est apparu très saignant à l'entraînement de vendredi, , tandis que Soldado a pour lui son bilan, ayant inscrit 30 buts toutes compétitions confondues cette saison pour Valence. A moins que Del Bosque reconduise Fabregas en "faux neuf", comme à l'Euro-2012 ?
Les interrogations pullulent aussi par ailleurs. Seuls demeurent indiscutables: Sergio Ramos et Piqué en charnière centrale, Jordi Alba en arrière gauche, Busquets et Xavi dans l'entrejeu, et Iniesta en milieu ou ailier gauche. Javi Martinez est pressenti pour remplacer Xabi Alonso , forfait (pubalgie).
Azpilicueta et Arbeloa luttent pour le poste d'arrière droit, Fabregas et Mata peuvent se retrouver partout, y compris sur le banc, et les ailes sont guignées par David Silva , Pedro et Jesus Navas , voire Cazorla.
Mais pour corser le tout, vendredi à l'entraînement, Del Bosque avait aligné dix joueurs de champ en évinçant Piqué: Azpilicueta, Sergio Ramos , Javi Martinez , Jordi Alba - Xavi, Busquets, Iniesta - Jesus Navas , Soldado, Fabregas.
L'Uruguay, dans une demi-teinte à peine revivifiée par ses deux derniers matches (1-0 contre la France et le Venezuela), se pose moins de questions sur son onze, quasiment immuable dans l'esprit du très conservateur Oscar Tabarez depuis l'épopée du Mondial-2010 (demi-finale), confirmée par la victoire en Copa America 2011. Forlan, sous le poids des années (34), et Cavani, meilleur en club qu'en sélection, sont en retrait par rapport au controversé Suarez, buteur compulsif dans n'importe quelle équipe.
"L'Espagne est sans aucun doute la meilleure équipe du monde; le seul doute, c'est de savoir si c'est la meilleure de tous les temps", a souligné vendredi le capitaine Lugano. Mais la Celeste aime faire figure d'outsider, comme l'ont montré ses deux derniers tournois.
Elle aime moins en revanche sa ville d'accueil, Recife: en raison du trafic infernal de cette cité du Nordeste, les Uruguayens n'ont pu s'entraîner sur un terrain vendredi, et ont même renoncé à la reconnaissance en veille de match du stade, situé à 30 kilomètres de la capitale du Pernambouc.