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© AFP/Yuri CORTEZ
Les Allemands se congratulent après un but contre l'Australie lors de la Coupe des Confédérations, le 19 juin 2017 à Sotchi
Pas glorieux, mais le travail est fait: l'équipe bis de l'Allemagne championne du monde, avec notamment un but de Draxler, a battu l'Australie (3-2) pour son entrée en lice dans la Coupe des Confédérations, lundi à Sotchi.
La Mannschaft prend la 2e place du groupe B à la différence de buts derrière le Chili, qu'elle rencontrera jeudi et qui avait battu le Cameroun dimanche (2-0), lequel ferme la marche du classement.
"Le Chili joue avec une incroyable variété et intensité, il faudra qu'on fasse attention à conserver la stabilité durant 90 minutes, et pas seulement 60" comme contre les champions d'Asie, a estimé le sélectionneur allemand Joachim Löw.
Il n'avait convoqué que trois champions du monde dans son groupe de 21 joueurs, à savoir l'ailier Draxler et les défenseurs Mustafi et Ginter (ce dernier est resté sur le banc lundi). Mais même avec son équipe B, la Mannschaft a dominé la partie, remportée sur des buts de Stindl, Draxler et Goretzka.
- Leno les boulettes -
Les Australiens, qui s'étaient montrés hyper motivés (leur sélectionneur Ange Postecoglou avait même évoqué son ambition de remporter la Coupe du monde...), sont toujours restés dans le match... grâce au gardien allemand, auteur de deux bourdes coûtant autant de buts: Leno laissait d'abord passer la frappe de Rogic sous son ventre (41e), puis relâchait un ballon repris par Juric (56e). But confirmé par l'assistance vidéo réclamée par l'arbitre américain Mark Geiger.
Assez cruel pour Leno, en concurrence avec Ter Stegen et Trapp pour être la doublure de l'indéboulonnable Neuer.
Löw l'a défendu: "Le premier tir depuis les seize mètres n'était pas facile à arrêter. Le deuxième, il aurait pu l'arrêter. Mais c'est un très bon gardien, à l'entraînement il a donné une très bonne impression. Il a donc fait une erreur, mais pour moi ce n'est pas un problème".
Le portier de Leverkusen s'est toutefois repris en fin de match. Et c'est pour endiguer le regain australien que Löw, à l'heure de jeu, a remplacé un attaquant (Brandt) par un défenseur central (Süle).
- Draxler sur penalty -
D'autres Allemands étaient attendus, notamment Draxler. Le Parisien n'est entré dans son match qu'au bout d'une demi-heure. Mais il a ensuite pesé, comme lorsqu'il adressait une passe maligne pour décaler Brandt qui ne maîtrisait pas le ballon (35e). Il a surtout transformé un penalty et participé à la construction du jeu. Il a néanmoins cédé à son péché mignon, l'intermittence.
Il s'est dit frustré par la manière, sur la chaîne allemande ZDF: "Nous aurions dû marquer plus de buts en première mi-temps, et en deuxième période nous n'étions plus aussi supérieurs. Nous avons alors largement perdu le fil. Contre le Chili, il faudra qu'on joue vraiment mieux".
Autre joueur surveillé depuis l'Allemagne, Goretzka. Le milieu créatif de Schalke est perçu comme un grand espoir dans son pays, et ce tournoi revêt un lourd enjeu pour lui. Défi pour le moment relevé, puisqu'il a été impliqué sur les trois buts et directement décisif par deux fois: d'abord en obtenant le penalty, puis en marquant le troisième but à la conclusion d'un belle ouverture de Kimmich (48e).
Brandt aussi s'est illustré, en offrant notamment d'un centre en retrait, l'ouverture du score à Stindl, totalement seul dans la surface australienne (5e). "Nous avons eu du mal à faire jeu égal en première période. Nous leur avons laissé trop d'espace et sans doute montré trop de respect. Nous avons trop reculé, et le premier but est venu ainsi", a regretté Postecoglou.
L'avant-centre Wagner a manqué le cadre sur deux occasions nettes, d'une tête plongeante (16e) et d'une frappe trop croisée (23e). Il a été remplacé en début de seconde période par Werner, son jeune concurrent, qui a trouvé le poteau (75e).