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© AFP/Vanderlei Almeida
L'équipe du Brésil pose avant son match contre l'Italie, le 22 juin 2013 à Salvador
Le Brésil et son style festif incarné par Neymar aborde en favori la première demi-finale de Coupe des Confédérations, mercredi à Belo Horizonte (21h00 françaises), mais a appris à se méfier de l'Uruguay à l'éternel profil de trouble-fête.
C'est "pire qu'un Brésil-Argentine" et "il n'y a pas de favori", a prévenu le gardien brésilien, Julio Cesar. "L'Uruguay est bien en place, bien construite par Tabarez, avec un style de jeu très compliqué à affronter, avait lancé de son côté son sélectionneur Luiz Felipe Scolari . Notre superviseur nous a dit que c'était la meilleure équipe qu'il ait vue en terme de positionnement".
Ce n'est pas seulement de la rhétorique classique sur le thème "ce sera un match difficile", surtout quand on considère les deux derniers tournois de l'Uruguay, une épopée au Mondial-2010 (demi-finaliste), et une victoire dans la Copa America 2010.
Outre le grand écart démographique entre le géant lusophone (près de 200 millions d'habitants) et le plus petit pays de la Confédération sud-américaine de football (à peine plus de 3 millions d'habitants), les récentes statistiques donnent un avantage à la Seleçao, qui reste sur quatre victoires et deux nuls dans les confrontations, sachant que le dernier succès uruguayen remonte à 2001 pour, ironie de l'histoire, le premier match de "Felipao" à la tête des Auriverde - un premier bail néanmoins conclu par le titre mondial de 2002.
Mais en toile de fond subsiste toujours, au pays du "futebol", l'amer souvenir du mythique "Maracanazo" au Mondial-1950, lorsque l'Uruguay avait estoqué la Seleçao dans le match décisif (2-1) à Rio de Janeiro pour s'adjuger la Coupe au monde au nez et à la barbe de la bande à Zizinho.
"Trouble-fête" et "équipe antipathique", Oscar Tabarez avait assumé avec gourmandise et un brin de masochisme surjoué ces appellations pour sa Celeste qui a finalement plutôt bien résisté face à l'Espagne (1-2) et s'est extrait de son groupe en battant son rival nigérian (2-1), avant d'expédier les affaires courantes face à Tahiti (8-0).
Attaquants de choix
Le Brésil pour sa part a signé un premier tour sans faute orné de trois victoires (Japon 3-0, Mexique 2-0 et Italie 4-2), dans un style assez convaincant porté par un éblouissant Neymar, auteur de trois buts somptueux et qui justifie enfin sous le maillot auriverde son statut de star et son nouveau N.10.
"Ils (les Uruguayens) vont affronter une équipe qui joue un jeu merveilleux et veulent changer le fait que le Brésil a été meilleur lors des derniers matches", a jugé Julio Cesar, soulignant la progression de son équipe, qui a trouvé la bonne carburation et un certain équilibre, tant attendu depuis des mois par Scolari.
© AFP/Christophe Simon
L'attaquant du Brésil Fred marque contre l'Italie pendant la Coupe des Confédérations, le 22 juin 2013 à Salvador de Bahia
En face, Tabarez assume l'identité plutôt défensive de son équipe, et insiste sur la fameuse "garra charrua" ou "l'intensité" de tous les instants que livrent ses joueurs dans la bataille, l'agressivité et les nombreux kilomètres parcourus. Même si le capitaine et patron de la défense, Lugano, est en perte de vitesse.
Si Neymar brille, Hulk percute et Fred s'est réveillé (doublé contre l'Italie), la Celeste présente aussi des arguments de poids avec Suarez, désormais meilleur buteur de l'histoire de sa sélection (35 réalisations), juste devant Forlan (34), l'homme décisif contre le Nigeria, alors que Cavani reste en-deça, lui qui n'a pas encore trouvé la faille dans la "Coupe des Conf'" 2013.
Bref, ce sera chaud au Mineirao de Belo Horizonte, la troisième ville du Brésil, où s'était produite la plus grande et houleuse manifestation du week-end dernier, dans le cadre de l'inédite fronde sociale qui agite le pays.