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© AFP/Patrik STOLLARZ
Le capitaine de la Mannschaft Julian Draxler fête son but contre l'Australie avec ses coéquipiers à Sotchi, le 19 juin 2017
L'Allemagne, championne du monde, et le Chili, à la double couronne sud-américaine, s'affrontent avec comme enjeu la qualification pour les demi-finales de la Coupe des Confédérations, jeudi à Kazan (18h00 GMT).
Chiliens et Allemands partaient avec les faveurs des pronostics dans ce groupe B, et ils le sont encore plus après leurs victoires, respectivement contre le Cameroun (2-0) dimanche et l'Australie (3-2) lundi. Voici venue l'heure de la grande explication.
Mais elle est quelque peu biaisée par l'absence de toutes les stars allemandes, ménagées par le sélectionneur Joachim Löw qui n'a convoqué que trois champions du monde 2014 (Mustafi, Ginter et Draxler) et misé sur la jeunesse en vue du Mondial-2018: le groupe allemand est le plus jeune du tournoi, avec une moyenne de 24 ans et 4 mois.
Le Chili, à l'inverse, avec 29 ans et un mois, présente la moyenne d'âge la plus élevée du plateau russe et même de l'histoire de la compétition. Evidemment: il profite au maximum de sa génération dorée et s'avance donc avec toutes ses pièces maîtresses, sauf son gardien et capitaine Bravo, qui avait déjà manqué la fin de saison à Manchester City sur blessure musculaire.
"Pour moi, il est essentiel que Claudio (Bravo) soit ici. Il est indispensable, une des références du groupe. Son état de santé évolue favorablement. Il est plus actif aux entraînements et sera bientôt à notre disposition", a avancé le sélectionneur Juan Antonio Pizzi.
- Chili 'vraiment excellent' -
Sanchez, victime de pépins physiques, était entré en fin de match dimanche et a contribué au deuxième but, inscrit par Vargas. Le premier avait été marqué par l'autre star de la Roja, Vidal, qui contrôle l'entrejeu avec Aranguiz. Et la défense peaufine ses automatismes depuis des lustres avec les éternels Isla, Medel, Jara et Beausejour.
Et alors que la jeune Mannschaft faite de bric et de broc se cherche encore, la Roja répète ses gammes, façon "tiki-taka" de la grande Espagne de 2008-2012. Ce style de jeu, fondé sur la possession et le pressing haut, a été introduit dans le foot chilien par l'Argentin Marcelo Bielsa (2007-2011).
Ses successeurs et compatriotes ont maintenu la ligne et en ont récolté les fruits en déflorant le palmarès national avec les victoires dans les éditions 2015 et 2016 de la Copa America , sous Jorge Sampaoli puis Pizzi.
Cette forte identité de jeu se traduit dans les statistiques: au bout d'une journée de compétition dans cette "Coupe des Conf'" russe, le Chili était l'équipe qui avait le plus de possession (63%) et fait le plus de passes (580).
© AFP/Kirill KUDRYAVTSEV
L'attaquant chilien Eduardo Vargas (g) inscrit le 2e but de la Roja contre le Cameroun en Coupe des Confédérations à Moscou, le 18 juin 2017
Mercredi, Löw n'a pas caché son admiration: "Le Chili joue de manière incroyablement flexible, comme très peu d'équipes. Presque tous les joueurs, hormis un ou deux, veulent marquer des buts. Ils se succèdent toujours les uns les autres pour s'engouffrer dans la surface. Ce sera pour nous un défi particulier".
- Ter Stegen titulaire -
Sa Mannschaft a dominé l'Australie et encaissé deux buts, uniquement en raison de bourdes de son gardien, Leno. Löw l'a défendu, mais avait annoncé de toutes les façons la rotation dans les cages lors de ce premier tour. Ce sera donc au tour de Ter Stegen.
"Kimmich, Hector, Mustafi et Draxler joueront, a-t-il ajouté. C'est important d'avoir une ossature, à laquelle d'autres peuvent s'ajouter. Les autres joueurs doivent aussi emmagasiner de l'expérience, afin que je puisse les juger de manière pertinente. Ce serait absurde de faire sept ou huit changements, mais il est concevable qu'il y en ait trois ou quatre".
Contre l'Australie, "Jogi" a eu des motifs de satisfaction, comme le gros match de son meneur Goretzka, impliqué sur les trois buts, ou la vivacité de l'ailier Brandt. Draxler, promu capitaine et auteur d'un but sur penalty, a proposé quelques fulgurances mais peut encore peser davantage.
En pointe de l'attaque se posera la question à deux W, entre le titulaire Wagner (29 ans), qui a vendangé deux énormes occasions lundi, et son remplaçant Werner (21 ans), auteur d'un poteau. Réponse jeudi, sur les bords de la Volga.