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La finale de la Coupe de la Ligue met aux prises samedi (21h00) au Stade de France le PSG et Bastia, deux clubs aux objectifs bien différents: décrocher un premier trophée depuis 1981 pour les Corses et amorcer un formidable triplé pour les Parisiens.
Le PSG est tenant du titre et recordman des succès en Coupe de la Ligue (quatre), mais samedi il s'agira de bien plus que ça. Paris évolue dans un univers à part et quand les autres rêvent d'un trophée, le club de la capitale en vise trois, voire quatre.
Leader du championnat, qualifiée pour les finales des deux coupes nationales, l'équipe de Laurent Blanc disputera aussi mercredi un quart de finale aller de Ligue des Champions contre Barcelone.
Paris joue énormément, Paris a beaucoup de blessés (David Luiz et Thiago Motta manqueront samedi), mais Paris n'a jamais semblé aussi impressionnant cette saison que depuis quelques semaines. Marseille, battu 3-2 à domicile dimanche, et Saint-Etienne, corrigé 4-1 mercredi, peuvent confirmer.
Comme si ça ne suffisait pas, les Bastiais vont en plus affronter la colère d'Ibrahimovic. Trois buts contre les Verts mercredi, quatre matches de suspension jeudi, les chiffres de la semaine du Suédois sont spectaculaires.
Et lui n'aura pas la tentation de se ménager puisqu'il est également suspendu pour le match contre Barcelone et n'a plus, après la finale de samedi, qu'un match à son planning d'avril: le retour au Camp Nou.
- La colère de Chirac -
Alors que peut bien espérer Bastia, avec son palmarès à un seul trophée, la Coupe de France en 1981 ?
D'abord, comme l'a rappelé vendredi l'entraîneur bastiais Ghislain Printant, les Parisiens "ont quand même la pression".
"Il faut qu'ils gagnent tout. Il ne faut pas qu'ils se manquent, sinon ça peut être un couac. Et nous on va tout faire pour les gêner", a-t-il dit.
Ensuite, le Sporting se souvient d'avoir passé un mémorable 4-2 aux Parisiens il y a à peine trois mois. Mais c'était à Furiani et Julian Palmieri ne marquera pas un doublé à chaque fois.
"Les budgets, les salaires, les effectifs... Mais on s'en fout de tout ça (...) La meilleure façon de respecter les Parisiens c'est de leur marcher dessus", a proposé cette semaine dans Corse-Matin le défenseur François Modesto. "Et si on gagne, on en parlera encore dans 100 ans!"
Modesto exagère à peine car Bastia joue peu de finales et les gagne rarement. En 1995, la première finale de la Coupe de la Ligue avait ainsi vu Bastia s'incliner 2-0 face... au PSG. Et on parle encore dans l'île du but refusé à Drobjnak pour un hors-jeu qui n'en était pas un.
Quant au Stade de France, les Bastiais n'y sont plus venus depuis 2002 et ça ne s'était pas très bien passé. Sur le terrain, la Coupe de France était revenue à Lorient (1-0) mais le match avait surtout était marqué par les sifflets des supporters corses pendant la Marseillaise.
Alors président, Jacques Chirac avait quitté furieux la tribune officielle et l'épisode symbolise les relations chaotiques entre le club corse et les instances.
- Avec Brandao -
Entre des sanctions jugées trop sévères et régulières et le refus de faire du 5 mai, date anniversaire du drame de Furiani, un jour sans match, les dirigeants du football français, le président de la Ligue Frédéric Thirez en tête, ne sont pas très populaires chez les fans du Sporting.
Comme Laurent Blanc aussi est un peu fâché contre la Ligue, la Fédération et ce calendrier qu'elles n'ont pas voulu modifier, il avait suggéré mercredi de venir au Stade de France avec "l'équipe de CFA". Il a confirmé vendredi qu'il ne le ferait pas.
"On va jouer notre jeu, on est sur une bonne dynamique. On est régulier dans nos performances techniques. Ca nous permet de dominer l'adversaire. J'espère que ça sera encore le cas demain en sachant que c'est une équipe vaillante, qui a du coeur et de l'agressivité", a déclaré le technicien parisien.
En face, Ghislain Printant est lui venu avec Brandao.
Le Brésilien n'est plus apparu sur un terrain depuis le mois d'août et son coup de tête sur le Parisien Motta. Il risque de manquer de rythme mais il sait gagner les finales de Coupe de la Ligue. En 2012 et 2013, avec Marseille puis Saint-Etienne, il avait à chaque fois marqué le seul but du match.