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Éliminé par Bastia sans perdre mais sans marquer en demi-finale de Coupe de la Ligue, Monaco, qui tente déjà de se remobiliser pour croire à des jours meilleurs, vit un tournant de sa saison.
. Des manques et un groupe éreinté
Contre Bastia, Monaco a disputé son huitième match depuis janvier. Et durant les 24 prochains jours, le club de la Principauté aura six rendez-vous importants: un huitième de finale de Coupe de France contre Rennes, un déplacement à Arsenal en Ligue des champions, un derby contre Nice, la réception du Paris SG, sans oublier celle de Montpellier et le prochain déplacement à Guingamp, qui devra démontrer la capacité de réaction de Toulalan et des siens.
Si pour ce marathon Leonardo Jardim assure effectuer "une gestion des joueurs", comme avec Kurzawa, de retour de blessure et remplaçant contre Bastia, il travaille à flux tendu. Les blessures s'accumulent (Raggi contre Lyon, Wallace contre Bastia) et les joueurs ne sortent que progressivement de l'infirmerie. Et le recrutement n'a pas permis d'étoffer l'effectif (deux arrivées pour deux départs). De plus, Monaco ne sait plus marquer. Contre Lyon et Bastia, seul Berbatov, peu à son aise, s'est procuré de rares occasions (deux au total). "On doit faire mieux dans le jeu", reconnaît Carvalho. L'animation offensive demeure trop sommaire. Et Ferreira Carrasco, suspendu contre Bastia, ne pourra, seul, cacher ce désert jusqu'à juin.
. Des raisons d'y croire
Si les Monégasques étaient logiquement abattus mercredi, ils possèdent assez d'expérience pour réagir. "Mentalement, on est touché, précise Echiejile. Mais je suis certain que l'on va se ressaisir."
Malgré l'élimination, Monaco n'a encaissé qu'un seul but depuis 13 confrontations (les tirs au but ne comptent pas). Les nombreux changements de joueurs ne grèvent pas cette solidité défensive. Cela démontre que chacun oeuvre pour le collectif. Et Jardim en fait sa base de travail.
En championnat, la dynamique est également bonne. En cas de succès à Guingamp, Monaco reprendra automatiquement des points sur Paris ou Lyon, qui s'affrontent. Et cela, tout le monde le sait au club. "Bien sûr que nous sommes forts, lance l'expérimenté Carvalho. Il est important de rebondir. On va le faire."
. Délicate mobilisation générale
La mobilisation générale a donc été décrétée afin de ne pas sombrer dans la sinistrose. C'est le vice-président Vadim Vasyliev qui, dès l'élimination actée, a sonné la révolte. Après avoir regretté "une partie du match où on n'est pas là", il s'est voulu rassembleur. "Les joueurs ont lutté jusqu'au bout", a-t-il lancé, avant de poursuivre: "On reste quand même sur trois compétitions, et on va aller loin, j'en suis convaincu. Nos joueurs ont montré qu'ils étaient capables d'aller loin."
Comme après la délicate victoire sur Lens (2-0) à dix contre onze le 2 décembre dernier, le dirigeant russe fait une nouvelle fois appel à l'orgueil de ses joueurs pour se surpasser. Mais si, il y a deux mois, son discours avait reçu un écho positif dans le groupe, il n'est pas certain qu'il en soit de même aujourd'hui. On ne peut sempiternellement user du même stratagème pour consolider un groupe, sur la corde raide au niveau physique.
D'autre part, le club semble s'être brouillé avec une frange de son déjà maigre public. Mercredi, Bastia a joué à domicile. Les Ultras monégasques, eux, ont déserté leur tribune à la pause.