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© AFP/Pascal GUYOT
Le Monégasque Kylian Mbappé (g) fête le but de son coéquipier Tiémoué Bakayoko contre Manchester City, le 15 mars 2017 à Louis-II
Tous les chemins mènent à l'attaque: la finale de la Coupe de la Ligue va opposer samedi deux équipes portées sur l'offensive, mais Monaco pratique un partage des tâches affirmé quand le PSG s'appuie surtout sur son incontournable buteur Edinson Cavani .
"Monaco est la meilleure attaque du monde". Le compliment, dont on ne saura jamais si c'était une flatterie ou non, émane de Pep Guardiola en personne, à la veille du 8e de finale retour de Ligue des champions contre Manchester City.
- A Monaco, 'pas de buteur attitré' -
Ce soir-là, sans Radamel Falcao ni Guido Carrillo, Mbappé, Fabinho et Bakayoko ont frappé à trois reprises. Car dans cette équipe, tout le monde peut marquer. "Nous n'avons pas de buteur attitré comme pouvait l'avoir Paris avec Ibrahimovic ou maintenant avec Cavani, expliquait cet automne Jardim. Tout le monde est impliqué."
D'ailleurs, les 129 buts inscrits depuis le début de la saison en 48 matches toutes compétitions confondues viennent de 16 joueurs différents, dont neuf émargent à plus de six buts. Il s'agit de Falcao (24 buts), Mbappé (19 buts), Germain (13 buts), Lemar et Fabinho (11 buts), Silva (9 buts), Carrillo, Boschilia (8 buts) et Glik (7 buts). Si l'on y ajoute l'apport offensif des latéraux Sidibé, Mendy et Touré, ce dernier auteur par exemple de 5 passes décisives en 14 matches de L1, ou la capacité de Moutinho (4 buts) et Bakayoko (3 buts) à offrir des solutions, cela prouve que l'attaque monégasque est aussi protéiforme qu'exceptionnelle.
© AFP/NICOLAS TUCAT
L'attaquant du PSG Edinson Cavani
après un but contre Bordeaux, le 10 février 2017 au Matmut Atlantique
Incertain samedi à cause d'un coup à la hanche, Falcao est même revenu à un niveau auquel peu croyaient. L'investissement sur ce joueur a été tel (60 millions d'euros en transferts, 14 millions de salaire annuel) que la direction du club a tout fait afin qu'il revienne à son top physique.
Même si chacun loue l'importance de sa présence et de ses discours sur le terrain ou dans les vestiaires, il a laissé à Kylian Mbappé la possibilité de s'exprimer. Moins utilisée en première partie de saison, la pépite s'avère indispensable dans la rotation des attaquants depuis janvier. Depuis février, le néo-international français de 18 ans est devenu le vrai leader d'attaque de l'ASM. En deux mois, 12 matches et seulement 9 titularisations, il a inscrit 13 buts.
- A Paris, le 'Matador' écrase la concurrence -
38 buts en 39 matches, toutes compétitions confondues... Le bilan d' Edinson Cavani est impressionnant cette saison avec le PSG. Au sein des cinq grands championnats européens, seul un joueur fait mieux que l'Uruguayen: le quintuple Ballon d'Or argentin Lionel Messi , auteur de 41 buts en quarante rencontres avec le Barça. Les deux joueurs marquent toutes les 83 minutes environ.
Depuis le départ de Zlatan Ibrahimovic vers Manchester United, Cavani est sorti de l'ombre du géant suédois et a pris une tout autre dimension, repositionné au poste d'avant-centre qu'il affectionne tant. Le journal L'Equipe a demandé à 50 joueurs et entraîneurs de L1, actuels ou anciens, de désigner le meilleur joueur du PSG cette saison: le résultat est sans appel, c'est bien Edinson Cavani pour 64% d'entre eux.
Samedi, "si Paris peut tuer le match c'est grâce à lui", confie à l'AFP Jocelyn Angloma , ex-latéral droit du PSG. "C'est lui qui fait vraiment les différences que les autres ne font pas, à part peut-être Draxler (7 buts) depuis son arrivée" au mercato d'hiver.
C'est peut-être là que le bât blesse, les autres éléments offensifs ne dégagent pas la même hargne que l'Uruguayen. Le Brésilien Lucas (15 buts) semblait partir sur sa plus belle saison à Paris, mais il s'est éteint dans les rendez-vous les plus décisifs. Angel Di Maria (9 buts) alterne le très bon et le beaucoup plus décevant. Javier Pastore revient à peine de blessure et retrouve progressivement son niveau. La recrue Hatem Ben Arfa n'a pas véritablement réussi à se faire une place, tandis que Jesé est reparti en prêt à Las Palmas. La déroute au Barça (6-1) a été symptomatique. Seul Cavani a essayé de réveiller les siens, qu'il a cru sauver par son but. Finalement insuffisant.