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© AFP/Franck Fife
Les joueurs de Saint-Etienne et leur entraîneur Christophe Galtier après leur victoire en finale de Coupe de la Ligue, le 20 avril 2013 au stade de France
Vainqueur de la Coupe de la Ligue samedi aux dépens de Rennes au Stade de France (1-0), son premier trophée depuis 32 ans, Saint-Etienne est sorti d'un long tunnel et espère que ce titre sera de nature à changer son destin dans les prochaines années.
En 2001, Lyon, le grand rival régional qu'il ira défier dimanche à Gerland en championnat dans un derby important dans la lutte pour le podium de L1, en remportant cette même épreuve après 28 ans sans avoir rien gagné, était entré dans une autre dimension.
L'OL, européen sans discontinuer depuis 1997-1998, s'était classé 2e de la même saison 2000-2001 derrière un Nantes intouchable, avant de glaner en 2002 le premier de ses sept titres de champion.
Pour l'ASSE, un destin similaire apparaît difficile à envisager avec la surpuissance financière du Paris Saint-Germain ou la probable remontée de Monaco qui a également de gros moyens.
Toutefois, l'objectif du club cette année était de faire mieux qu'en 2011-2012 (7e) et les ambitions dans un futur proche visent une installation durable dans le Top 5 du championnat, à partir de 2014, et d'être européen.
Ce sera l'année de l'inauguration des travaux de modernisation et d'aggrandissement du stade Geoffroy-Guichard dont la capacité sera portée de 34.000 à 40.000 places en vue de l'Euro-2016.
En 2008, les Verts s'étaient classés 5e et n'avaient pas capitalisé.
Qualifiés pour la Coupe de l'UEFA, ils en avaient atteint les 8e de finale, éliminés par le Werder Brême, tout en échappant de justesse à la relégation (17e) ainsi que la saison suivante (17e), faute d'avoir été sérieux dans la gestion de l'effectif et du recrutement.
Aubameyang, la clé
© AFP/Franck Fife
L'attaquant de Saint-Etienne Pierre-Emerick Aubameyang exulte après la victoire en finale de Coupe de la Ligue aux dépens de Rennes, le 20 avril 2013 au stade de France
Depuis décembre 2009, le président du directoire Roland Romeyer, son conseiller Dominique Rocheteau et l'entraîneur Christophe Galtier, soutenu par les bons réseaux de son agent Jean-Pierre Bernès, ont opté pour une politique sportive raisonnable, réduction de la masse salariale, arrivée à terme des derniers contrats onéreux, engagement de joueurs libres ou prêtés dans un premier temps avant, éventuellement, de lever les options d'achat.
Cela a été notamment le cas pour Pierre-Emerick Aubameyang, meilleur buteur du club cette saison (17 buts en L1), arrivé, à l'origine, prêté par Monaco. Son possible transfert, important, sera l'une des clés de l'intersaison.
Il faudra à l'ASSE renforcer et compléter son effectif pour soutenir le rythme de deux matches hebdomadaires afin de rester dans le haut du tableau en Ligue 1 et figurer honorablement en Europe.
En jouant sur les trois tableaux jusqu'à cette semaine, les Verts se sont peut-être bien préparés à vivre intensément les prochaines saisons.
"J'ose espérer que c'est un renouveau. Ce trophée n'est pas une fin en soi", avance d'ailleurs Galtier qui entend profiter de la victoire en Coupe de la Ligue pour bonifier la suite de cette saison.
Certes, ce succès donne d'ores et déjà un ticket européen mais avec des tours préliminaires à franchir en plein été qui ne sont jamais faciles à gérer.
"La saison n'est pas terminée. Sur nos six derniers matches, il faut rajouter quelque chose. Je suis déterminé", insiste le technicien qui avait repris l'équipe en décembre 2009 lorsqu'elle était à l'agonie (18e), après l'éviction de son mentor, Alain Perrin, dont il était l'adjoint.
"Il faut que nous soyons européens aussi par le biais du championnat", souligne de son côté le milieu Fabien Lemoine.
Il faudra commencer par digérer la fête et les émotions pour bien aborder le match contre Ajaccio, dès mercredi dans un "chaudron" en ébullition pour soutenir ses héros, puis dimanche à Gerland.