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© AFP/
Zlatan Ibrahimovic
avec le PSG contre Nantes en demi-finale de la Coupe de la Ligue le 4 février 2014 à La Beaujoire
Si le Paris SG a tenu son rang mardi contre Nantes (2-1) pour atteindre la finale de la Coupe de la Ligue, la première de l'ère qatarie, il le doit une nouvelle fois au talent hors normes de son sauveur Zlatan Ibrahimovic , auteur d'un doublé retentissant.
"D'un Z qui veut dire Zlatan". Paris aussi a son Zorro, et il s'appelle Zlatan. Le Suédois, affublé de la même fine moustache que le héros créé par Johnston McCulley, ne se cache en revanche pas derrière une double identité, un chapeau ou un bandeau sur les yeux. Il est Zlatan et tout le monde le connait, lui et son génie.
Et son génie a éclairé la Beaujoire dès la 5e minute, avec un nouveau chef d'oeuvre à son actif qui a allié inspiration, geste juste et maîtrise d'exécution. Réussie du pied gauche (son "mauvais pied"), sa demi-volée lobée de 28 mètres reprenant le dégagement manqué de Rémy Riou, telle un retour bloqué dont avait seul le secret John McEnroe au tennis, s'ajoute à sa liste de buts exceptionnels.
Après le retourné acrobatique de 30 mètres (contre l'Angleterre avec la Suède en 2012) qui lui a justement valu le prix Puskas du plus beau but de la saison passée, la reprise kung-fu (contre Bastia en L1) et le coup de canon à 100 km/h d'Anderlecht (en Ligue des champions) en octobre dernier, Ibrahimovic continue donc de réinventer le football en injectant cette fois de la finesse à sa palette d'artiste du ballon rond.
Prié de revenir sur son but, Zlatan, sourire en coin, a, privilège des talents purs, tranquillement banalisé son exploit: "le ballon m'est parfaitement arrivé, j?ai essayé de marquer et c?est rentré. Tout était sous contrôle".
Sous contrôle ou presque. Car Paris, encore un peu trop dans le dur en ce début d'année pour tenir l'avantage du 1-0, les jambes fatiguées par un calendrier exigeant et la tête déjà probablement tournée vers le choc contre Monaco ce dimanche pour la 24e journée de L1, a finalement concédé l'égalisation à 9 minutes du terme, à force de reculer en seconde période.
"Zlatan-dépendance"
Et alors que les rangs parisiens semblaient se résigner à devoir jouer 30 minutes supplémentaires à l'issue incertaine, Zlatan a surgi hors de la nuit pour, d'une tête aussi précise que rageuse, sortir son équipe de l'ornière et l'envoyer au Stade de France à la conquête d'une 4e coupe de la Ligue après celles remportées en 1995, 1998 et 2008.
"Le génie a fait la différence", a résumé après la rencontre le milieu parisien Blaise Matuidi , d'autant plus conscient de l'immense apport décisif d'Ibrahimovic que son équipe est actuellement moins irrésistible qu'elle le fut à la fin de l'automne.
En l'absence de Cavani, indisponible pour trois semaines en raison d'une blessure à une cuisse, la "Zlatan-dépendance" de Paris, déjà évidente du fait de ses 31 buts et 9 passes décisives en 32 matches toutes compétitions confondues, risque ainsi de s'accentuer. Et ce d'autant plus qu'autour de lui, ni Lavezzi ni Ménez ne parviennent à être des relais efficaces en attaque.
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Zlatan Ibrahimovic
avec le Paris SG contre Nantes en demi-finale de la Coupe de la Ligue le 4 février 2014 à La Beaujoire
Seul Lucas, bien qu'encore trop intermittent sur 90 minutes, paraît tirer son épingle du jeu comme en témoigne son centre millimétré décisif pour le but de la victoire d'Ibrahimovic. Si on juge son apport en terme statistique, ses 11 passes toutes compétitions confondues en font le meilleur Parisien à cet exercice.
Si le jeune Brésilien s'avère un serviteur de choix, c'est bien sur Zlatan que Paris compte pour courir vers les titres au galop.