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Le Paris SG, marqué par son élimination en Ligue des champions, peut encore réussir sa saison à condition de remporter la Coupe de la Ligue, mais devra se remobiliser afin de battre en finale Lyon qui n'a rien à perdre, samedi (21h00) au Stade de France.
Les dix derniers jours ont été très difficiles dans les rangs du PSG, pas vraiment remis de la défaite en quart de finale retour de C1 à Chelsea (2-0) qui a prématurément sonné le glas de ses ambitions européennes. Si le revers qui a suivi dimanche dernier, à Lyon justement (1-0), n'a fait que retarder leur sacre en L1, il a surtout confirmé que les Parisiens étaient encore en proie au doute.
Jamais, le tableau n'a été aussi sombre de toute la saison pour le club, qui doit aussi pallier l'absence pour une durée encore indéterminée d'Ibrahimovic, blessé à la cuisse droite et frappé par un deuil familial ces derniers jours.
Les interrogations se multiplient en ce qui concerne le club, à commencer par Laurent Blanc qui a lui-même décidé de repousser l'annonce de sa prolongation pour se laisser au préalable le temps d'atteindre les deux objectifs domestiques fixés par les dirigeants qatariens.
"Il a fallu du temps pour digérer ça. Mais à travers les visages que j'ai vus cette semaine, je peux dire qu'ils sont remobilisés", assure toutefois l'entrâineur parisien qui ne le sait que trop bien: si la conservation du titre de champion de France n'est depuis longtemps qu'une question de jours, le gain de la Coupe de la Ligue, qui serait la quatrième de l'histoire du PSG, est encore incertain.
Tout se joue sur un match face à un adversaire à d'autant moins mésestimer qu'il a infligé dimanche, sans Gourcuff ni Grenier, un deuxième revers de rang au PSG pour la première fois de la saison.
- Les regards tournés vers Cavani -
Si les courbes du moral des deux finalistes se sont croisées en un rien de temps, Lyon ayant été sorti avec les honneurs de l'Europa League par la Juventus, avant de prendre un léger ascendant psychologique pour cette finale, Paris demeure favori.
Sa supériorité dans le jeu et sa soif de titres n'ont pas pu s'être totalement abimées à Stamford Bridge. Surtout, le club de la capitale se retrouve, de par son rang, dans l'obligation de gagner ce trophée, sous peine de voir poindre une véritable crise.
Contrairement à celui de Ligue des champions, le PSG devra donc mieux gérer la pression de ce nouveau match. Lyon n'est pas Chelsea, mais l'ancien septuple champion de France d'affilée (entre 2002 et 2008) ne se laissera pas intimider par la toute puissance parisienne.
"On a aussi envie de gagner, assure ainsi Rémi Garde. On a probablement moins de pression que Paris. Je pense que Paris en a beaucoup, mais j'aimerais que nous aussi on en ait, ce qui voudrait dire qu'on a la ferme intention de batailler jusqu'au bout."
Sur cette finale, où ils ont tant à perdre et les Lyonnais tout à gagner, les Parisiens devront montrer de quel bois ils sont faits. Et celui vers qui tous les regards seront braqués sera Edinson Cavani , si brillant en 2013, si décevant depuis le début d'année.
L'Uruguayen, perturbé par des soucis familiaux, ne semble actuellement pas avoir tout à fait la tête au football et donne l'impression de jouer à l'envers. Repositionné, en l'absence d'Ibrahimovic, dans l'axe de l'attaque, il va tout de même devoir justifier les 64 M EUR dépensés l'été dernier par le PSG.
Malgré les récents couacs, Laurent Blanc ne devrait pas changer sa formule si longtemps gagnante ni son onze-type, à deux exceptions près. Dévolus aux matches de coupes nationales, Douchez gardera les cages, tandis que Pastore pourrait être préféré à Lucas pour animer le jeu offensif.
Lyon, de son côté, devra également faire sans Fofana (adducteurs) et Ferri (suspendu), mais pourra compter sur ses deux attaquants en forme, Gomis et Lacazette, pour ajouter une deuxième fois son nom au palmarès.