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© AFP/FRANCK FIFE
L'attaquant du PSG Edinson Cavani
et le milieu de terrain de Monaco Thomas Lemar, le 29 janvier 2017 au Parc des Princes
Monaco-PSG au Parc OL samedi à 21h00: c'est la finale de prestige de la Coupe de la Ligue, que le PSG, triple tenant du titre, a intérêt à gagner s'il ne veut pas aggraver davantage la crise qui le secoue depuis sa débâcle à Barcelone (6-1).
"C'est un challenge pour eux de se refaire une image. Ca passe par une victoire. Si Paris ne veut pas se retrouver dans une grande crise, il faut l'emporter", résume parfaitement Jocelyn Angloma , latéral droit du club de la capitale au début des années 1990.
Cette Coupe de la Ligue, traditionnellement considérée comme une compétition relativement accessoire, se transforme dans ce contexte en un objectif crucial pour les Parisiens et leur entraîneur Unai Emery.
D'abord parce qu'avant l'arrivée du technicien basque cet été, le PSG a remporté trois fois d'affilée le trophée, sous les ordres de Laurent Blanc . Autant dire qu'un échec serait un nouveau désaveu pour Emery, déjà très fragilisé depuis l'inconcevable élimination en 8es de finale de Ligue des champions: 6-1 au match retour à Barcelone, malgré une victoire 4-0 à l'aller au Parc des Princes. Du jamais-vu.
- 'Primordial' -
Ensuite parce que cette finale oppose les Parisiens à Monaco, cette équipe qui les nargue en tête du championnat, avec ses trois points d'avance et ses performances impressionnantes en attaque.
En Ligue 1, "Paris n'a plus son destin entre ses mains. C'est primordial que le PSG gagne ce trophée, sinon tout le monde va dire que Monaco est devenu supérieur à Paris et ça va faire tache", prévient Bruno N'Gotty, défenseur du PSG entre 1995 et 1998, et unique buteur en finale de la Coupe des Coupes (C3) remportée en 1996.
© AFP/Jean Michel CORNU, Vincent LEFAI
Coupe de la Ligue 2017 Finale
Pour Monaco, cette Coupe de la Ligue a presque des allures de bonus. L'objectif affiché par la direction est clair: le championnat, rien que le championnat. Même le quart de finale à venir contre le Borussia Dortmund en Ligue des champions est présenté comme la cerise sur le gâteau.
Mais l'ASM ne va pas se priver de croquer à pleines dents cette finale pour semer la zizanie chez son grand rival parisien, mais surtout pour décrocher son premier trophée depuis 2003 (hormis le titre de champion de L2 2013). C'était justement une Coupe de la Ligue, l'unique remportée par l'ASM, sous les ordres de Didier Deschamps avec les Ludovic Giuly , Jerôme Rothen, Patrice Evra , Shabani Nonda et autre Dado Prso.
Samedi, l'une des principales interrogations sera la fraîcheur physique des uns et des autres, alors que les matches internationaux ont fait quelques dégâts et que le calendrier est chargé, particulièrement pour les Monégasques. Blessé à une côte lors de la victoire de l'équipe de France au Luxembourg (3-1), Djibril Sidibé risque d'être un peu juste et devrait laisser sa place à Almamy Touré au poste de latéral droit.
- 'Respecter cette équipe' -
Mais la grande question concerne l'attaque et la présence ou non du buteur colombien Radamel Falcao . Il n'a plus joué depuis le 11 mars et un coup à la hanche reçu lors de la victoire à Bordeaux (2-1). Cette semaine, il a effectué une reprise aménagée. La tendance est qu'il soit dans le groupe, mais qu'il démarre sur le banc. Autre point noir: Fabinho, le précieux milieu de terrain brésilien, est suspendu.
Côté parisien, le défenseur brésilien Marquinhos s'est blessé à une cuisse lors de la victoire de sa sélection contre le Paraguay (3-0) et sera probablement remplacé par Presnel Kimpembe en charnière.
L'attraction de cette finale sera aussi le petit prodige monégasque Kylian Mbappé, 18 ans, qui vient de décrocher sa première titularisation en équipe de France face à l'Espagne, avec un match tout en vitesse et en promesses malgré la nette défaite des Bleus (2-0).
Mbappé estime que le PSG est bien "favori" samedi. "Ce sont les mêmes joueurs qui ont marché sur la Ligue 1 pendant 4-5 ans, les mêmes grands joueurs qui ont gagné partout où ils sont passés. Aujourd'hui, je pense qu'on doit quand même respecter cette équipe. Ce qu'il s'est passé (à Barcelone), cela ne se repassera plus pendant au moins 90 ans", a-t-il souligné.
Si le PSG gagne, cette quatrième Coupe de la Ligue consécutive constituerait un nouveau record. Mais surtout, elle lui donnerait un peu d'air.