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Triplé, quadruplé, doublé: Zlatan Ibrahimovic a ponctué samedi sa folle semaine de deux buts contre Bastia (4-0) en finale de Coupe de la Ligue pour offrir au PSG son premier titre de l'année avant une fin de saison en pointillés.
C'était la première fois que le colosse suédois foulait la pelouse du Stade de France, lui qui était absent des deux matches du PSG dans l'enceinte dionysienne depuis son arrivée en 2012 (en finale de la même Coupe de la Ligue la saison dernière puis contre Lens en L1).
Il fut présent au rendez-vous. Comme pour marquer de manière symbolique l'écrin national du foot français de son empreinte hors norme. Et comme pour prendre momentanément congé par le haut des joutes domestiques qui ne le reverront que dans un mois et la réception de Guingamp, après quatre matches de suspension.
Encore un titre pour "Zlatan", donc, le 22e de sa carrière, et qui laisse intact le rêve parisien de "big four", l'incroyable quadruplé que peut toujours viser le club de la capitale avec les deux autres compétitions domestiques (Championnat et Coupe de France) et la prestigieuse Ligue des champions.
Et même quintuplé: c'est déjà "Ibra" qui avait offert le Trophée des Champions à son club d'un doublé contre Guingamp à l'orée de l'actuelle saison (2-0).
- Passe décisive -
Samedi, il a encore répondu aux critiques liées à un hypothétique déclin du fait de son âge, 33 ans, ou à ses incartades disciplinaires. La réponse, toujours la même: des buts, encore des buts, et des chiffres à donner le tournis.
Le mercredi c'était un triplé, en demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne (4-1); le jeudi un quadruplé, mais de matches de suspension après ses fameux propos à Bordeaux, "pays de merde" etc.; et le samedi un doublé assorti d'une passe décisive pour que Cavani y aille lui aussi de deux buts.
Il a d'abord ouvert le score sur un penalty obtenu par Lavezzi à la lutte avec Squillaci, expulsé; c'est le Suédois qui avait fait la remise dans la course de l'Argentin (21e).
Puis, seul à l'entrée de la surface, "Ibra" est à la retombée d'un renvoi et ajuste une frappe puissante au ras du poteau (41e). Enfin, il sert parfaitement Cavani qui n'a plus qu'à ouvrir son pied (90e+2).
Il a eu aussi une poignée d'occasions, la plupart en première période, des tentatives non cadrées: de la tête (18e), sur coup franc (25e) et du gauche (45e+1), ainsi que deux frappes contrées (52e, 87e).
- Ibra l'arbitre -
Mais "Ibra", ça ressemble à "arbitre", et qu'on le dise en français, en suédois ou anglais, le patron, c'est lui ! On l'a ainsi vu faire ses gammes dans ses habituelles démonstrations d'autorité, envers le corps arbitral, ses adversaires ou ses partenaires.
Il commence en formant de la main des lunettes à l'attention de Benoît Bastien après un choc entre Thiago Silva et Squillaci (6e). Et après une situation chaude devant la cage parisienne, le regard noir, il fait des signes à l'arbitre additionnel en mimant des coups de coude (56e).
Alors qu'il est à l'affût d'un centre d'Aurier, il se livre à un jeu de mains avec Peybernès en le repoussant finalement violemment, furieux (37e). Et pendant un arrêt de jeu, il donne des consignes à Rabiot avec forces gestes ou demande à son pote Maxwell pourquoi il ne l'a pas servi (89e).
"Zlatan" fait donc les gros titres pour des affaires disciplinaires et des buts dans les affaires domestiques. Pour sa prochaine apparition, contre le Barça en quart de finale retour de C1 le 21 avril, il lui faudra éclipser Messi de la Une. Une affaire d'une autre dimension...