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Les demi-finales de la Coupe de France, marquées du sceau des traditions, proposent d'un côté un choc entre favoris, le PSG diminué recevant mercredi Saint-Etienne (21h), et de l'autre une confrontation mardi (21h) entre le Petit Poucet de Ligue 2, Auxerre, et le tenant du titre, Guingamp.
A eux deux, le PSG et les Verts totalisent 14 victoires, huit et six respectivement. Seul Marseille a fait mieux avec dix titres. Et alors que l'En Avant a remporté la saison passée sa deuxième Coupe de France (après 2009), Auxerre, désormais en Ligue 2, en compte quatre dans sa vitrine.
Les semaines passent pour le PSG, encore en course sur tous les tableaux, et les échéances se rapprochent inexorablement. Après cette avant-dernière marche à franchir face aux Verts, suivra dès samedi la finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia, puis le quart de finale aller de la Ligue des champions contre l'ogre Barça mercredi prochain.
Plus que jamais leaders du championnat, après leur probante victoire à Marseille (3-2) dimanche dans un clasico très relevé, les Parisiens devraient avoir le moral gonflé à bloc, mais les blessures musculaires de David Luiz et de Thiago Motta au Vélodrome sont arrivées au pire moment et laissent craindre des indisponibilités longues donc pénalisantes.
Laurent Blanc , qui pourrait néanmoins récupérer Lucas, a certainement prévu de donner du temps de jeu à certains joueurs comme Yohan Cabaye , Adrien Rabiot ou Ezequiel Lavezzi . Mais en ce mois d'avril, chacun des huit matches à disputer en 23 jours ressemble à une finale, ou en est une, et il est désormais interdit de calculer, donc de se préserver.
Saint-Etienne, qui a refusé la demande parisienne de report du match, tentera lui justement de profiter d'un éventuel relâchement adverse et de la fatigue d'organismes déjà très usés.
Les Verts, qui peuvent encore viser le podium de la L1, espèrent inverser la tendance d'une saison qui les a vus perdre leurs trois premières rencontres face aux Parisiens.
Auparavant, l'esprit de la "Vieille Dame" aura flotté au stade de l'Abbé Deschamps, dans l'autre demie, moins clinquante mais aussi indécise, entre Auxerre et Guingamp, deux clubs de petites villes (respectivement 35.000 et 7.000 habitants environ) déjà parvenus à faire de grandes choses.
L'AJA, descendu en Ligue 2 en 2012 après 32 saisons passées en élite, a ainsi l'occasion de renouer avec sa gloire passée qui l'a vue être championne de France (1996) et gagner quatre Coupes (1994, 1996, 2003, 2005) sous la houlette de l'emblématique Guy Roux .
Les Bourguignons, qui peuvent encore rêver d'un retour en Ligue 1 (ils sont à quatre points du podium de L2), devront toutefois passer l'obstacle guingampais, qui sans faire de bruit dans une saison compliquée, reste en course pour un doublé qui n'a plus été réussi depuis 1999 et 2000, avec Nantes.
Héroïques jusqu'aux 16e de finale de l'Europa League, où ils ont porté seuls les couleurs françaises, remontés à la 11e place de Ligue 1 malgré un début d'exercice très délicat, les Bretons sont, dans leur Coupe, aussi tenaces qu'un tenant du titre se doit d'être.