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Le PSG va tester sur le terrain les effets de la "rigueur" mise en place par Laurent Blanc , lundi à Montpellier en 32e de finale de la Coupe de France, alors que celle-ci a déjà eu des conséquences en coulisses avec les sanctions sportives et financières infligées à Cavani et Lavezzi.
Les premiers résultats du tour de vis imposé par l'entraîneur parisien après la mini-trêve hivernale ne se sont pas fait attendre. Les deux attaquants, qui ont séché le stage de reprise du double champion de France au Maroc et n'ont regagné la capitale que vendredi, ont ainsi été dispensés des deux prochaines rencontres (Montpellier et Bastia, le 10 janvier pour la reprise de la Ligue 1) et devront s'entraîner à l'écart du groupe durant une semaine.
"On s'en serait bien passé et ça arrive au mauvais moment, a déclaré dimanche Laurent Blanc . Je trouve cela inadmissible et inacceptable. Quand on est dans un club sportif, dès qu'on fait passer son projet individuel avant le collectif, on met en danger le collectif. J'ai horreur de cela. Dès qu'on touche le collectif et l'équipe, je peux devenir con et radical."
Un rappel à l'ordre qui sonne comme un avertissement pour le reste du groupe et démontre que Blanc, soutenu dans cette démarche par sa direction et le président Nasser Al-Khelaifi, n'autorisera plus aucun passe-droits durant la deuxième partie de saison.
- 'Qui va payer la note à la fin ? C'est moi' -
"On a eu une discussion à Marrakech avec Olivier (Létang, le directeur sportif, ndlr) et le président et on est vraiment à l'unisson sur ce qu'il faut faire, ce qu'il faut améliorer. Il y a du travail et une remise en question à avoir, du côté du staff, du club et des joueurs. Ils doivent avoir conscience que l'attitude et l'état d'esprit des six premiers mois ne suffiront pas pour relever les objectifs du club", a affirmé Blanc.
Mais pour que l'autorité du technicien, mise à mal par une première moitié de championnat poussive (3e en L1), soit définitivement rétablie, le PSG devra surtout se métamorphoser sur le terrain et il ne faudrait pas que les bonnes résolutions de ce début d'année 2015 soient balayées par une élimination précoce à Montpellier contre qui Paris s'était cassé les dents au parc des Princes juste avant les fêtes (0-0 en championnat).
La victoire dans l'une des deux coupes nationales a été érigée comme l'un des objectifs du club par les propriétaires qataris et une sortie de route à l'Altrad stadium, dévolu habituellement au rugby, ne serait pas du meilleur effet. Le rendez-vous le plus important de la semaine pour le PSG aura lieu surtout samedi à Bastia en championnat mais en ces temps agités, il ne peut pas s'offrir le luxe de galvauder la Coupe de France, une épreuve qui lui a toujours réussi (8 succès).
"Il faudra retrouver de la détermination. Mais la rigueur, cela ne doit pas durer dix ou quinze jours parce que tu pousses un coup de gueule. Cela doit être tous les jours et ça concerne le terrain, l'entraînement, les mises au vert", a d'ailleurs martelé Blanc.
Le "Président" n'est pourtant pas dupe et sait sa marge de manoeuvre des plus étroites malgré l'appui de ses dirigeants pour secouer ses joueurs: "Le paradoxe c'est que tu dois prendre des sanctions vis-à-vis des joueurs et en fait tu prends des sanctions vis-à-vis de toi-même, parce que qui va payer la note à la fin? c'est moi."