Happy Birthday : |
© AFP/Philippe Desmazes
Zlatan Ibrahimovic
rentre au vestiaire après l'élimination du PSG en quarts de finale de Coupe de France par Evian, le 17 avril 2013 à Annecy
Le Paris SG, éliminé mercredi en quart de finale de la Coupe de France par une sérieuse et courageuse équipe d'Evian-Thonon, a laissé filer par manque d'envie et d'humilité l'occasion de réussir un historique doublé Coupe-championnat.
D'une semaine à l'autre, de Barcelone à Annecy et d'une élimination à l'autre en quart de finale, le PSG a donc montré deux visages totalement opposés.
Vaincus héroïques et partis têtes très hautes du Camp Nou, les Parisiens ont quitté mercredi le beaucoup plus modeste Parc des Sports en regardant leurs chaussures, probablement conscients qu'avec un minimum d'implication supplémentaire, ils auraient poursuivi leur parcours en Coupe de France.
A l'issue du match, Javier Pastore a été l'un des deux seuls Parisiens à parler à la presse. Dans son discours, l'Argentin a fait preuve de la même désinvolture que sur le terrain, où son but magnifique compense difficilement un wagon de ballons perdus ou l'horrible passe adressée à Christophe Jallet qui a abouti à l'égalisation des "Rose".
"Ce n'est pas un échec. On a perdu un match, c'est tout. Quand on joue mal comme ça et que l'équipe en face se défend bien, c'est ce qui arrive. On est éliminé de la Coupe, rien de plus", a lâché l'ancien joueur de Palerme.
Problème, son diagnostic était assez différent de celui de son entraîneur, qui n'a pas tourné autour du pot au moment de commenter la très insuffisante prestation des siens.
"C'est une grande déception, surtout pour l'attitude de l'équipe qui n'a pas été bonne. On peut perdre un match, mais nous n'avons pas eu de caractère. Nous avons eu beaucoup de suffisance", a d'abord déclaré Carlo Ancelotti .
"Je suis en colère contre toute l'équipe. Ce soir, c'est un désastre. C'est le pire match de la saison", a-t-il ajouté, ne cherchant d'ailleurs pas à réfuter sa propre responsabilité dans ce ratage.
De son côté, le président d'Evian-Thonon Patrick Trotignon a rappelé une évidence qui n'en était peut-être pas une pour certains joueurs de la capitale: "Cette victoire n'était pas inespérée, car nous sommes dans la même division".
Comme si cette journée au bord du lac avait déjà été trop longue pour eux, ce sont Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, les deux plus grandes stars du PSG, qui ont précipité le naufrage en ratant les deux premiers tirs au but de la série.
Si le Brésilien a par ailleurs été irréprochable, il est impossible d'en dire autant du Suédois, qui, en dehors d'un tir sur le poteau, n'a rien montré de notable. Pour reprendre la boutade de l'entraîneur haut-savoyard Pascal Dupraz, peut-être "le vestiaire mansardé d'Annecy" était-il "trop petit" pour lui.
Thiago Motta, autre élément pourtant expérimenté du vestiaire parisien, s'est illustré, lui, par un carton rouge, pour un méchant coup de pied à Cédric Barbosa. Harcelé par les blessures, l'Italien a très peu joué cette saison (14 matches) mais il a trouvé le moyen de se faire exclure deux fois. Et le fait que Barbosa (37 ans) ait sept ans de plus que lui ne suffira pas à plaider l'erreur de jeunesse.
Le bilan de la soirée parisienne est donc très sombre mais, comme l'a rappelé Pastore, le PSG "a encore un championnat à gagner". Ce sera très probablement le cas, et la saison parisienne sera belle. Mais elle laissera quelques regrets car la montagne à renverser pour la rendre très belle n'était pas si haute.