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Cinq ans après l'historique victoire de Guingamp face à Rennes en finale de la Coupe de France, les deux clubs se retrouvent au Stade de France pour une nouvelle opposition 100% bretonne, samedi (21h00).
9 mai 2009. Cette date reste gravée dans les mémoires des supporteurs rennais et guingampais, les premiers encore traumatisés d'avoir laissé échapper un trophée qui leur tendait les bras après avoir ouvert le score (1-2), les seconds jubilant toujours en souvenir du plus grand exploit d'En Avant, alors en L2.
Le Stade Rennais se retrouve donc face à son pire cauchemar et a une nouvelle occasion de remporter un titre majeur attendu depuis 1971 et sa deuxième Coupe de France.
"Le poids de l'attente ? On le sent depuis qu'on a battu Lille (en quarts): on n'avait pas encore disputé les demies que beaucoup de monde nous parlait de la finale et d'une éventuelle revanche", explique Sylvain Armand .
Rennes fait cependant profil bas, échaudé par 2009 et l'échec en finale de la Coupe de la Ligue 2013 contre Saint-Étienne (0-1).
A en croire Philippe Montanier, il n'aura même aucune pression, "au contraire": "On n'a rien à perdre car si on ne gagne pas on va continuer à dire que le Stade Rennais va en finale et ne gagne pas" a avancé l'entraîneur, comme pour évacuer la pression dont avaient "été victimes" les Rennais en 2009, selon leur président Frédéric de Saint-Sernin.
"Rien à perdre, c'est un grand mot. Mais on a plus à gagner car on rentrerait dans l'histoire du club. On prendrait une revanche sur tout", estime Armand.
- 'Complètement différent cette année' -
Même si Rennes n'a toujours pas assuré son maintien au bout d'une saison annoncée de transition avec l'arrivée sur le banc de Montanier, il arrive dans de meilleures dispositions qu'en 2009 et 2013 dans un Stade de France habillé de rouge et de noir, les couleurs des deux clubs.
En 2009 régnait un conflit larvé entre Guy Lacombe , qui allait quitter le club, et ses dirigeants; en 2013, Rennes se présentait à Saint-Denis privé de victoire depuis plus de deux mois. Et Frédéric Antonetti, qui s'apprêtait aussi à partir, avait présenté les Rennais comme "les tocards de la finale".
"En 2009 et en 2013 on arrivait en fin de cycle. Et le climat au sein du club n'était pas non plus très clair. C'est complètement différent cette année", témoigne le capitaine Romain Danzé, seul rescapé de la finale 2009 avec Lionel Mathis, son homologue de Guingamp.
En Avant, déjà finaliste de la Coupe de France en 1997, entretient aussi une histoire particulière avec cette compétition qui lui a d'abord permis de se faire connaître du grand public en 1972-73 lorsque le club, alors en 5e division, avait éliminé quatre équipes de D2 avant de chuter en 8e de finale.
Depuis cette épopée, qui avait inspiré au réalisateur Jean-Jacques Annaud le film "Coup de tête", Guingamp, aujourd'hui aussi à la lutte pour le maintien en L1, s'est installé dans le paysage professionnel français.
Vitrine d'un bourg des Côtes-d'Armor de 7.280 habitants, il est resté ce club à part qui lutte avec les plus gros budgets, comme Monaco, terrassé en demi-finale (3-1 a.p.). Les Rennais ont déjà payé pour le savoir.
Compositions des équipes:
Rennes: Costil - Danzé (cap.), Kana-Biyik, Armand, S. Moreira - A. Doucouré, Konradsen, Makoun - Grosicki, Toivonen, Alessandrini
Guingamp: Ma. Samassa - Martins-Pereira, Kerbrat, Sorbon, Lévêque - Beauvue, Mathis (cap.), Sankharé, Langil - Mandanne, Mu. Yatabaré