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Les joueurs d'En Avant (L1) ont célébré devant des milliers de personnes dimanche à Guingamp (Côtes-d'Armor) la deuxième Coupe de France de l'histoire du club, remportée la veille face à Rennes (2-0), mais avec une certaine modération en raison des échéances à venir en Championnat.
Arrivés à l'aéroport de Saint-Brieuc vers 12h30, où les attendaient une cinquantaine de supporteurs, ils ont ensuite dû fendre une foule beaucoup plus compacte pour rejoindre l'hôtel de ville de Guingamp, bourg de 7.280 habitants, vers 17h00.
Sous le soleil, des milliers de personnes, pour la plupart vêtues de rouge et noir, agitaient des drapeaux aux couleurs du club et chantaient "Ici c'est Guingamp" ou encore "Merci Guingamp".
Puis, d'une fenêtre de la mairie en granit, sur le fronton duquel figurait une banderole "Fiers d'être Guingampais" et une photo de la liesse de 2009, le capitaine Lionel Mathis, seul rescapé de la finale victorieuse de la Coupe de France 2009 (déjà face à Rennes), a brandi la Coupe en premier, entouré du président Bertrand Desplat et de l'entraîneur Jocelyn Gourvennec.
Ils étaient encore plus nombreux, quelque 18.000 personnes, à s'être massés dans le stade du Roudourou, où l'équipe a achevé son périple peu avant 19h00 par un tour d'honneur.
"Avoir un accueil comme ça de ce fabuleux public, cela fait super plaisir", a déclaré l'attaquant Ladislas Douniama, les yeux un peu tirés par une nuit où "chacun a fait la fête à sa manière" après une petite réception et quelques coupes de champagne à l'hôtel Méridien Etoile, à Paris.
"C'est beaucoup d'émotion. C'est fantastique, ça ne s'explique pas", a relevé le meilleur buteur Mustapha Yatabaré, auteur samedi du deuxième but.
"C'est un peu comme quand on présente l'équipe en début de saison, sauf que là le stade est blindé! C'est magnifique! La conséquence de ce qu'on a fait, ce n'est pas la tête d'affiche dans le journal, c'est de rendre les gens heureux", a commenté pour sa part l'entraîneur Jocelyn Gourvennec, dont le nom a été scandé par la foule.
'Toujours la même émotion'
"Il faut profiter de ce moment rare jusqu'à ce soir (dimanche), car à partir de demain on se reconcentre sur le Championnat", a-t-il ajouté, la tête déjà tournée vers un maintien pas encore acquis.
Derrière Gourvennec, qui a repris à l'été 2010 les rênes d'une équipe alors en National avant de la faire monter dans l'élite l'été dernier, le tableau d'affichage du stade annonçait: "Rennes 0 - Guingamp 2".
A côté de lui, le président Bertrand Desplat partageait le bonheur d'un club qui possède le deuxième plus petit budget de l'élite (22 M EUR) et qui affiche fièrement sa différence.
"On ne triche pas, le club n'est confisqué par personne, il appartient à tout le monde. Personne ne se prend pour un autre. On veut être le plus accessible possible, et voir que ces valeurs de solidarité peuvent triompher sur des valeurs plus pécuniaires, ça fait plaisir", a-t-ilsouligné.
Peu avant que ne résonne le traditionnel "We are the champions", les joueurs sont ensuite allés saluer le Kop Rouge, le principal groupe de supporteurs, qui a allumé quelques fumigènes.
Mathis, qui a vécu les célébrations de 2009, ne les a pas jugées différentes cette année: "C'est toujours la même émotion, on est toujours contents de voir tout ce monde. C'est beaucoup de joie, même si ça n'est évident de se lâcher car on a de grosses échéances en Championnat".
Ils ont encore quelques heures pour profiter avant de se tourner vers le déplacement à Monaco, mercredi.